Cette année, l'été est tombé le 15 août dans le Léon, ce petit coin de parapluie...euh...de paradis. La compagnie Pen ar Bed annonce sur ses publicités qu'à Brest, on ne vient pas chercher le soleil, mais la chaleur. Eh bien, même pas...

Pour répondre à la question et rester dans le thème, j'ai lu Le Cheval d'Orgueil, de Pierre-Jakez Hélias (l'auteur raconte la vie dans le Pays bigouden mais j'imagine que ce qu'il décrit vaut aussi pour le Léon). J'avais lu juste avant Padre Padrone, de Gavino Ledda, le récit d'un enfant que son père déscolarise pour en faire un berger dans le Logudoru, en Sardaigne. Les deux ont en commun d'avoir appris leur langue d'écriture, si l'on peut s'exprimer ainsi, assez tard. Environ 10 ans pour Hélias, environ 20 pour Ledda. Leurs phrases ont du coup quelque chose de frais et d'enfantin, et c'est bien agréable. Les deux livres montrent deux pays de forte tradition dont les structures ont volé en éclats, littéralement soufflées par l'explosion de la modernité, ce qui fait de leurs descendants des déracinés de facto. Le récit du sarde est toutefois beaucoup plus sombre et dur que celui du breton. À côté de Padre Padrone, Le Cheval d'Orgueil, c'est un peu Martine en Pays Bigouden.

Bonnes fin de vacances à ceux qui ont la chance d'en prendre et d'y être encore.

Marchenoir.

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