qu'un fils de Dieu, à sa mesure, selon sa nature et les talents, ceux reçus et ceux fructifiés,

voit la réalité telle qu'elle est,

pratique la charité le plus complètement,

met de l'harmonie là où il est,

entend avec bienveillance l'appel d'âme de son frère,

se met au calme devant son Père,

reçoit avec gratitude ce que la vie lui offre ce jour-là,

demande de l'aide et des grâces,

désire augmenter le royaume de Dieu en lui,

fait un acte de volonté pour servir selon les conseils de Dieu, ...


il est sorti de sa petite bulle, de ses oeillères, de ses limites temporelles,
il a grimpé vers le Ciel,
il a aperçu la vue depuis le balcon de Dieu !

Même s'il retombe (trop) vite dans la boue terrestre, il marche avec cette vue au coeur, et la joie de savoir où est sa vraie place.



Celui qui se satisfait (fait assez) de moquer, ou ricaner, ou chercher le petit poil mal coiffé sur un âne, pour expliquer que ce n'est pas 100 % parfait, et qu'il est logique de grogner et de provoquer à grogner est comme un oiseau qui refuse de quitter le plancher des basses-cours. Il n'accomplit pas les dons que Dieu a mis.

Oui, un jour gris est un jour de Dieu.
Pas de soleil qui éclaire le fond de l'oeil ? C'est un Dieu invisible.
C'est un exercice, car il est bon que nous sachions affûter notre volonté de servir même dans le brouillard, ou sous les grisailles. Dieu connaît notre régime idéal... et nous le sert.

Qui s'est pris les pieds dans une racine lève la tête et prend conscience : la beauté des feuilles, des fruits, la nécessité des hivers qui renforcent l'accroche en terre et la richesse instillée en son coeur par des jours gris.

Grogner sans cesse, cibler les moucherons ... c'est taper encore et partout sur son pommier : portera-t-il des fruits ?

Le salut des chrétiens massacrés se fera-t-il par les piques des uns sur les autres ? Par les rouspétances de tous sur tout ? Ou par les actes de volonté de service dans le verger où Dieu nous a planté, au milieu des gens qui vivent là où nous respirons ?

Dans le traité de l'amour de Dieu, une page que j'ai lu il y a peu dit cela de la merveilleuse et délicate façon de Monseigneur de Sales. Je pas retrouvée, j'ai écrit ce qui venait.

Si je pouvais, je prendrais une photo du balcon, et vous verriez que vous avez déjà bénéficié de cette hauteur là. Il n'est que de la retrouver, la chercher, la demander, et vous la recevrez, et votre coeur en bondira de joie...

Que Dieu nous aide !

Glycéra

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