La ruée des dénonciateurs de Robert Ménard qui a affirmé qu'il y avait "64.9%" d'enfants musulmans à Béziers est impressionnante. Selon la ministre de la Justice C. Taubira, on serait en 1939 ; selon le ministre de l'Intérieur c'est un retour "aux heures les plus sombres de notre histoire" ; la chef de file EELV à l'Assemblée nationale ose même dire "Le fichage ethnique c'est la mise en pratique des idées de l'extrême droite" (confondant l'ethnie avec la religion). Le mal se cache partout car la sénatrice... EELV Esther Benbassa s'est déclarée favorable aux statistiques ethniques :

"Je défends l’instauration officielle de statistiques ethniques, qui sont aujourd'hui illégales et restent un tabou dans notre République. On mesure aujourd'hui les discriminations de manière détournée, incomplète, par les 'prénoms à consonance', par exemple. Regardons enfin les choses en face !

Evidemment R. Ménard n'aurait pas du attribuer une religion selon le prénom de l'enfant, ce qu'il n'a pas fait ce matin sur RMC. On peut s'appeler Pierre ou Paul sans être chrétien et Mohammed ou Amine sans être musulman - mais statistiquement quand même respectivement d'origine chrétienne ou musulmane.

Sur le fond, il se trouve que Ménard et Benbassa sont d'accord pour voir la réalité en face.

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