Garde-chasse du comte de Colbert-Maulévrier, le 12 mars 1793, Nicolas Stofflet se met à la tête des jeunes gens d'Yzenay, en Vendée, qui refusaient le tirage au sort ordonné par la Convention nationale.
Il ne cessa de combattre vaillamment durant la "virée de Galerne" et, à la mort d'Henri de La Rochejaquelein, il devint commandant de l'armée catholique et royale d'Anjou et du Haut-Poitou (février 1794).

"Braves amis, le moment est venu de vous montrer. Dieu, le roi, le cri de la conscience, celui de l'honneur et la voix de vos chefs vous appellent au combat !! Plus de paix ni de trêve avec la république, elle a conspiré la ruine entière du pays que vous habitez.".

Telle est la proclamation qu' adresse en janvier 1796 le général Stofflet à ses partisans, en leur demandant de se réunir prés de Jallais, sur les landes de Cabournes.
Cette dernière tentative échoue complètement et il est pris par les Républicains, dans un guet-apens à La Saugrenière et, malgré une belle défense à coups de sabre, il est fait prisonnier des Bleus.
Il est fusillé, en compagnie de son aide de camp et de son brosseur, au champ-de-mars d'Angers.
Sa plaque de garde-chasse des Colbert-Maulévrier bouclait toujours son ceinturon.
Sa tête, tranchée au sabre post mortem, est promenée à travers toute la ville, puis récupérée par un phrénologue.
Son corps fut inhumé dans le vieux cimetière du Clon à l'emplacement de la rue actuelle de ce nom. Le cimetière disparut et fut remplacé par une usine elle-même détruite pour faire place à différentes rues.

Aucune stèle n’ayant été érigée au cimetière, sa dépouille ne fut jamais retrouvée...
Sa tête, détenue dans la famille Nepveu-Brunetière jusqu'en 1995, est alors cédée au Musée de Cholet...où elle est exposée comme une curiosité depuis 2007.
Aujourd'hui, le maire de Barthélémont, en Lorraine, lieu de naissance de Stofflet, et lui même très lointain neveu du général, veut faire cesser cette situation indécente en offrant une sépulture aux restes mortels de Nicolas Stofflet, soit dans son village natal de Lorraine, soit encore à Maulévrier, sa patrie d'adoption en Vendée...

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