Racine fait dire à Oreste dans Andromaque :
Grâce aux Dieux ! Mon malheur passe mon espérance.
Oui, je te loue, ô ciel, de ta persévérance.
Appliqué sans relâche au soin de me punir,
Au comble des douleurs tu m'as fait parvenir.
Ta haine a pris plaisir à former ma misère;
J'étais né pour servir d'exemple à ta colère,
Pour être du malheur un modèle accompli.
Eh bien ! Je meurs content, et mon sors est rempli.
(Andromaque - Acte V - scène 5)
Oreste se veut une victime de la fatalité, des dieux attachés à sa perte. Il connaît la satisfaction morbide d'avoir été fidèle à un destin méprisable. De ce fait il nie toute participation volontaire : il n'a été qu'un jouet entre les mains d'une puissance qui le dépasse.
Avec l'apostasie qui règne de plus en plus dans les pays autrefois chrétiens et la résurgence des superstitions qui ouvrent la voie au retour de la croyance à la fatalité pullulent de nombreux malheureux qui se vautrent dans la complainte éludant leurs responsabilités pensant comme Oreste qu'ils sont réduits à n'être que des jouets sur la scène du monde.
Dans ce contexte on comprend mieux la nécessité de une "nouvelle évangelisation"
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