L’abbé prieur écrivit - étant encore diacre - dans la revue objections (n° 8 – décembre 2006) un court article pour rendre hommage à la mémoire du père Marie-Dominique Philippe où on peut lire ceci :

« Tout son enseignement d’ailleurs pourrait se ramener à cette double influence : celle de l’intelligence sur l’amitié et celle de l’amitié sur l’intelligence. »

« Il en parlait comme personne et vous mettait en appétit. Puis, une fois proche des sommets, il savait montrer que les deux axes de la philosophie du "Maître de ceux qui savent" (dixit saint Thomas d’Aquin à propos d’Aristote), sa métaphysique et son éthique, avaient la même fin à la fois contemplative et amicale ; qu’elles procédaient toutes deux du même désir humain :

- "Tout homme désire naturellement savoir" (Première phrase de la « Philosophie première » ou métaphysique d’Aristote),

- et : "Le bonheur est ce que tous désirent» (Première phrase de « l’Éthique à Nicomaque » ou morale d’Aristote).

Il n’y a pas de doute que déjà comme philosophe et comme homme Marie Dominique Philippe était un homme de désir, tout fasciné par la fin, et qu’il savait l’éveiller chez son auditeur. »

Le choix même de ses citations nous fait voir l’acuité intellectuelle de l’abbé Prieur dont cette forme d’amitié lui était aussi chère.

Même si je l’ai croisé la première fois il y a longtemps je l’ai peu connu et cependant il m’a honoré de son amitié; il y a juste un an nous avions la joie de fêter ensemble chez un ami commun la solennité de l’Epiphanie.

Ce soir si vous êtes à Paris vous pouvez me rejoindre pour prière pour le repos de son âme au cours d’une Messe de requiem à 19h00 au centre saint Paul.

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