1)
Si la question avait été définitivement tranchée, je doute que le Cal Ottaviani se serait permis cette note.
Il n'y a pas d'espace pour dire que le Cardinal Ottaviani voulait dire que on ne traite pas de la question...
car elle a été tranché? En tout cas, il me semble que cet aspect n'a pas une grande importance. Par ailleurs, si je ne me trompe pas, dans la dernière edition de son
Institutiones le même Cardinal Ottaviani dit que, en raison du magistère de Pie XII, la doctrine exposée par lui - antérieurement considérée comme
commune - elle doit maintenant être tenue comme
certaine.
2)
Quoiqu'il en soit, ça ne change pas grand chose à l'argumentation dans ce fil : de toute façon, quelle que soit la théorie défendue, il faut un acte du pape pour que la juridiction soit mise en acte, le sacre de l'évêque ne donnant que le munera.
A mon avis (mais je suis ici pour comprendre), ce qui change c'est ça: si c'est vraie la théorie du pouvoir de juridiction conféré par le sacre alors un évêque sans mandat pontifical (comme les évêques de la Fsspx ou les évêques qui tient le Siège pour vacant) il peut exercer ce pouvoir dans une situation extraordinaire, car il
a ce pouvoir même si dans l'Eglise en ordre il pourrait l'exercer légitimement seulement après le mandat du Pape. Par contre, si c'est vraie l'autre théorie (ou mieux, aujourd'hui, le magistère de Pie XII - ce qui pour moi est hors de question) alors un évêque sans mandat pontifical ne peut pas exercer aucun pouvoir de juridiction par ce qu'il ne l'a jamais reçu. En d'autres mots, dans le premier cas il manque l'exercice du pouvoir, tandis que dans le second cas il manque le pouvoir.
3)
Quant à la Nota explicativa praevia elle a justement été insérée pour contrer les réformateurs sur la collégialité, et elle ne contredit pas Pie XII.
Il me semble que ce "Note" dit (au moins implicitement) que le pouvoir (de juridiction) est donné à l'évêque par le sacre (ce qui est exclu par la doctrine de l'attribution
directe de Pie XII), même si ce pouvoir ne est pas
apte à être exercé: "
De propos délibéré on emploie le terme de fonctions (munera) et non pas celui de pouvoir (potestas), parce que ce dernier pourrait s’entendre d’un pouvoir apte à s’exercer en acte. Mais pour qu’un tel pouvoir apte à s’exercer existe, doit intervenir la détermination canonique ou juridique de la part de l’autorité iérarchique".
Cordialement