Vouloir poser la question sur le plan pastoral en dehors de la cohérence avec la réponse doctrinale (voire à 180 degrés de celle-ci, grâce à quelque acrobatie logique assez grotesque, en l'occurrence) c'est précisément refuser de poser la question "consciemment"... et c'est justement entretenir le déni qui prive -la douleur étant trop grande sans cela - de toute relation au réel.
Le terrible "passif" (si j'ose dire) de la réponse "mondaine" curieusement appuyée par la majorité des participants au synode (ce qui en soi est déjà énorme!) est qu'elle est en opposition frontale avec la réponse doctrinale et que cela est même reconnu tel par les Pères... sans être considéré comme un problème, faisant le distinguo (ou plutôt la rupture) entre doctrine et pastorale.
Ce procédé est précisément un magnifique exemple de "déni" de réalité et d'enfouissement dans l'inconscience, au profit du diktat d'un affectif qui a pris le contrôle... : la définition même du déni!
D'ailleurs la question des divorcés remariés, comme le relève justement Ennemond, n'est pas posée avec la louable conscience et liberté que vous auriez souhaitées en effet face à un réel problème de fait. Mais elle n'est envisagée que prémunie d'une réponse toute faite et que je qualifierais d'idéologico-affective: la communion des divorcés-remariés. L'ordre du jour en effet est non pas une question, mais une réponse!!
C'est précisément ce que la psychologie appelle le déni: le refus de poser la question du réel sauf à l'envisager prémuni d'une réponse (résolution) toute faite qui neutralise l'émergence éventuelle de la souffrance.
Déni de réalité et inconscience en effet en raison d'un affectif impératif (plaire au monde, donner une image "miséricordieuse" et cool du Père-fouettard-Eglise) et en raison certainement aussi d'une idéologie, dont le propre est de museler le réel et de se donner comme portant en elle-même sa propre justification (définition même de l'idéologie).
Pourquoi, par exemple personne, dans un tel contexte (la question étant posée telle qu'elle a été posée), n'a pu proposer une autre réponse possible, comme - au hasard - l'abstinence? Au demeurant une abstinence méritoire qu'on eût pu d'ailleurs valoriser sous la lumière de la Croix qui sauve comme une participation, d'une certaine manière, à la vie d'amour des âmes consacrées. Oh la belle et puissante miséricorde d'une telle réponse, par exemple, et la belle lumière que le synode eût pu donner au monde, et surtout au monde catholique qui ne le sait plus: la Croix est lumière, joie et infinie (sans limitation aucune!!!) miséricorde.
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