Assez curieusement, dans une époque de désaffiliation et de deterritorialisation, on exige que les gens soient vraiment des "locaux". Pourtant, le lien à son propre territoire s'est beaucoup estompé.
Même dans la fréquentation des paroisses "nomistes", le lien des fidèles est plus lâche: des gens pratiquent régulièrement en dehors de leur paroisse territoriale. Par commodité, je la fréquente occasionnellement. A cet égard, l'église près de chez moi n'est pas celle de ma paroisse: dois-je me considérer comme réellement hors paroisse ? Au sens très strict, ce ne serait pas ma paroisse, mais dans un sens strict, je ne suis pas tout à fait étranger, puisque j'y habite: l'église est à environ 100 mètres de chez moi, alors que l'église paroissiale est encore plus éloignée. Bref, il y a beaucoup d'embarras, même quand on est proche du lieu que l'on fréquente...
Il y a un aspect important: on pouvait dire qu'il y a encore 50 ans, les gens vivaient, travaillaient et se mariaient au même endroit... Or, très souvent, nous nous contentons de vivre dans nos logements sans vraiment nous affilier au pourtour qui nous environne. J'ai beaucoup de réticence à envisager qu'une paroisse est vraiment territoriale. Par ailleurs, le territoire doit-il lui-même être pris au sens strict ? Doit-on se limiter à une sorte d'arrêté de sectionnement ou de délimitation ?
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