Drôle d’endroit pour une rencontre
Est le titre d'un film français réalisé par François Dupeyron, sorti en 1988. Voici la synopsis :
« La rencontre d'un homme et d'une femme sur une aire de repos de l'autoroute du sud. Elle y a été abandonnée par son mari suite à une querelle plus violente que les autres. Elle a décidé de l'attendre. Lui est en panne, il répare son moteur. Désireux d'être seul, il veut d'abord la chasser, puis finalement, tente de la conquérir. »
En raccourci du conflit au romance. Malgré le risque d'une certaine hardiesse dans la comparaison, cela me fait penser a la fièvre que s'est emparé d'un certain nombre d'ecclésiastiques depuis l'ère montinienne pour un « dialogue » tous azimutes afin de dépasser les conflits.
C'est bien une caractéristique de la pragmatique du Pape argentin ainsi que son goût du paradoxe. Un juif et un musulman dans la suite officielle de François en Terre Sainte.
Mais tout n’est pas facile dans les relations avec le judaïsme et avec l’islam.
La stratégie de Bergoglio: "caresser les conflits"
Et nous voilà par le « dialogue » passer du conflit à la séduction.
Selon le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens Le dialogue du pape François lors de son voyage en Terre Sainte (24-26 mai) aura trois dimensions :
« œcuménisme, rencontre avec le judaïsme, et dialogue inter-religieux avec les musulmans »
« Le temps sera relativement court », cependant « tout est très important et doit être souligné », ajoute le cardinal.
Il évoque trois « dimensions » de dialogue.
Tout d'abord, « la dimension œcuménique, à travers la rencontre avec le patriarche Bartholomaios et la célébration œcuménique, avec les autres patriarches : le patriarche gréco-orthodoxe de Jérusalem et celui de l’Église apostolique arménienne ».
Le cardinal souligne les « espérances » attendues de cette dimension œcuménique, qui est aussi « le premier motif de la visite », cinquante ans après la première rencontre entre le patriarche Athénagoras et le pape Paul VI à Jérusalem.
« J’espère que les bonnes relations que nous avons pu expérimenter ces cinquante dernières années, pourront être encore approfondies afin d’accomplir de nouveaux pas à l’avenir », poursuit-il. Si « le dialogue de la vérité n’est pas particulièrement simple sur les questions théologiques », cependant « il ne fonctionne pas sans le dialogue de l’amour et cette rencontre représente un événement très important dans ce sens ».
Deuxième dimension :
« l’accent mis sur le judaïsme, avec les visites officielles. Et puis, naturellement, la visite au Mur des Lamentations, au Yad Vashem, la visite sur la tombe de Herzl… ce sont toutes des rencontres importantes. »
Le cardinal explique que ces rencontres « se situent sur deux plans » :
- D’abord, les rencontres avec les représentants de l’État, le président, le premier ministre et les Autorités de l’État, qui ont pour objectif de consolider et d’approfondir les rapports entre le Vatican et Israël ;
- De l’autre côté, une rencontre est prévue avec le grand-rabbin à Jérusalem. Cela contribuera certainement aussi à l’approfondissement des relations avec le Grand-Rabbinat de Jérusalem.
Enfin, il évoque « la rencontre avec le grand-mufti de Jérusalem », qui représente « la dimension inter-religieuse » du voyage, en particulier « avec l’Islam ».
Il faut reconnaître cependant que la « Terre Sainte » est mieux qu'un aire de repos de l'autoroute !
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