Au seuil de la modernité l'affaire Galilée est devenu comme le parangon du conflit entre la foi et la raison. Une relation houleuse qu'a particulièrement retenu l’attention du Pape émérite Benoît XVI dont les réflexions peuvent éclairer les esprits dans la recherche de la vérité.
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« J'ai du mal à croire que le même Dieu qui nous a dotés d'esprit, de raison et d'intelligence puisse vouloir que nous y renoncions » Ces propos de Galilée résument bien l'acuité du conflit.
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Et, déjà dans un discours que celui qui était alors préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi a tenu à la Sapienza le 15 février 1990 affirmait dans une réponse particulièrement laconique :
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« La foi ne grandit pas par le ressentiment et le refus de la rationalité »(1)
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Proposition qu'affirme clairement la nécessaire harmonie entre la foi et la raison. Mais les solutions aux oppositions qu'on peut trouver entre les connaissances scientifiques et les vérités de la foi ne sont pas toujours faciles à voir.
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Ainsi, a partir de Galilée certains on cru pouvoir opposer la connaissance scientifique du monde à la notion qui est contenue dans la Révélation. Une fois devenu Pape dans un homélie pour la fête de l’Épiphanie, Benoît XVI développait d'avantage sa pensée :
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"A la fin, pour arriver à la question définitive, je dirais: ou Dieu existe, ou il n'existe pas. Il n'existe que deux options.
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Ou l'on reconnaît la priorité de la raison, de la Raison créatrice qui est à l'origine de tout et est le principe de tout - la priorité de la raison est également la priorité de la liberté -
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Ou l'on soutient la priorité de l'irrationnel, selon laquelle tout ce qui fonctionne sur notre terre ou dans notre vie ne serait qu'occasionnel, marginal, un produit irrationnel - la raison serait un produit de l'irrationalité.
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On ne peut pas en ultime analyse 'prouver' l'un ou l'autre projet, mais la grande option du Christianisme est l'option pour la rationalité et pour la priorité de la raison.
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Cela me semble une excellente option, qui nous montre que derrière tout se trouve une grande intelligence, à laquelle nous pouvons nous fier. » (2)
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En ce que concerne l'attitude des clercs même revêtus de la plus haute autorité la leçon de l'histoire est claire : la foi ne peut s'épanouir dans le refus de la rationalité.
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On peut s'inspirer de ses réflexions dans l'épineuse question qui pose au simple bon sens les prochaines canonisations des Papes récents. L'effet de la canonisation ne consiste pas a faire que quelqu'un soit saint mais a juger qu'il l'a été. Dieu dans l'assistance qu'Il donne à son Église ne la dispense pas de faire la partie qui lui revient.
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Comment expliquer que des saints par leurs actes ont provoqué de si grands maux à l’Église ?
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(1) Discours du cardinal Ratzinger à La Sapienza" le 15 février 1990 sur le jugement de Galilée
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(2) Benoît XVI - Homélie de la fête de l’Épiphanie – 2008
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