"La plupart ne reviendront pas".
1941 : les forces de l'Axe lancent des centaines de divisions dans la gigantesque campagne de Russie.
Mobilisé par l'armée italienne en 1942, Eugenio Corti prend part, comme jeune officier d'artillerie, à l'épopée du Front de l'Est. Brisée aux portes de Stalingrad, l'avancée foudroyante des envahisseurs va se transformer en une épouvantable débâcle. Encerclées dans une poche aux côtés de la 298e division allemande, plusieurs divisions italiennes, désemparées, vont être anéanties par un ennemi féroce et un froid polaire.
Seule une poignée des quelque 30 000 compagnons du jeune écrivain retrouveront leur patrie, l'Italie. La plupart ne reviendront pas, paru en 1947, bouleversa les Italiens.
De ce fourvoiement honteux que l'on s'efforçait d'oublier - l'alliance avec l'Allemagne -, la campagne de Russie était l'épisode le plus douloureux. Une génération entière avait été engloutie dans cette guerre qui n'était pas la sienne, absorbée à jamais par l'immensité russe et les camps.
L'un des rares survivants de cet enfer en avait rapporté un récit minutieux, insoutenable de précision, et pourtant porté par une inextinguible espérance.
Animé d'une vocation précoce d'écrivain, profondément croyant, catholique et antifasciste, Eugenio Corti (né en 1921 à Besana, en Italie) entreprit de rédiger ce journal de guerre dans un hôpital militaire dès son rapatriement du front russe.
Lorsque l'Italie, en 1943, se trouva divisée en deux par l'Armistice, Corti résolut de rester fidèle à son serment d'officier : il rejoignit les restes de l'armée italienne dans le Sud et participa, aux côtés des forces anglo-américaines, à la bataille de Monte Cassino et à l'expulsion des Allemands de son pays.
Son oeuvre majeure et testamentaire demeure le grand roman Le Cheval Rouge.
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