Je ne suis pas d'accord avec vous bien cher Bernard. Je ne connais pas les détails de sa démarche mais néanmoins, vous le savez, je suis certain que l'état actuel de la France n'a aucune issue politique tant que nos concitoyens seront dans un état spirituel proche du néant.
Je suis toujours dubitatif devant l'énergie que mettent les catholiques à se mobiliser pour battre le pavé ou faire de la politique et leur pusillanimité dès qu'on parle de prière, d'oraison et de jeûne.
Aux apôtres qui s'étonnent de leur impuissance à chasser certains démons, Notre Seigneur répond que certains ne se chassent que par le jeûne et la prière, ce qui me semble vouloir dire que c'est LE moyen pour obtenir de Dieu qu'Il intervienne dans les causes perdues.
Ça ne veut pas dire que l'action politique est inutile, mais qu'elle est seconde. D'abord il faut jeûner et prier pour gagner les cœurs par l'action du Saint-Esprit dans les âmes qui se rendent ainsi ouvertes à une saine politique. D'une certaine façon l'action politique vient concrétiser dans la Cité la conversion des pensées.
Il n'y aura pas de restauration politique sans conversion, et on n'obtient pas la conversion par la politique.
Je ne vois rien dans l'évangile qui appelle à l'engagement politique, je ne connais aucune apparition privée qui ait fait état de cette nécessité pour relever la France. Pour une raison incompréhensible nous nous entêtons depuis des décennies à nous mobiliser assez largement et parfois très courageusement du côté politique sans avoir le même courage radical dans nos démarches spirituelles publiques à grande échelle.
C'est voué à l'échec puisque c'est vouloir contrer l'action diabolique en misant trop sur nos propres forces et c'est contraire à l'humilité et l'espérance qui veulent qu'on attend tout de Dieu.
Je suis persuadé que si nous autres catholiques nous ne nous engageons pas dans un large et généreux mouvement de jeûne et de prière sincère, ce qu'on appelle assez pompeusement le "printemps français" ne sera qu'un soubresaut de plus dans la dégringolade assez lamentable de la fille aînée de l'Eglise.
Dieu nous donne les moyens pour vaincre mais nous voulons choisir un autre chemin et ça ne marche jamais !
Prenons ces moyens et alors nos courageux amis engagés dans la politique auront un boulevard !
Qui est chiche de tenter le coup ?

PS (pour les grincheux et les liseurs de travers) : je ne dis pas que l'action politique, même dès aujourd'hui, est inutile mais qu'il faut la mettre à sa juste place.

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