En commençant la nouvelle année nous regardons l'avenir et nous considérons les défis qui s'ouvrent devant nous. Au premier plan pour nous chrétiens se situe le souci du salut de nos âmes, et donc de donner à Dieu la première place dans notre vie quotidienne à travers la pratique principalement des vertus théologales et le combat du péché.

Et en ce qui concerne les vertus théologales, la foi est confrontée aux dures conditions conséquentes à la crise qui sévit dans l’Église. Et à l'aube du nouveau pontificat, il semble que nous ayons à faire a une vague encore pire contre la barque de l’Église.

On peut s'en rendre compte dans les propos du Pape François à Scalfari :

« Nous devons inclure les exclus et prêcher la paix. Vatican II, inspiré par le pape Jean et par Paul VI, a décidé de regarder l’avenir avec un esprit moderne et d’ouvrir à la culture moderne.

Les pères conciliaires savaient qu’ouvrir à la culture moderne voulait dire œcuménisme religieux et dialogue avec les incroyants.

Depuis ce moment-là, très peu a été fait dans cette direction. J’ai l’humilité et l’ambition de vouloir le faire »

Le Pape fait donc sienne la décision de Vatican II :

- regarder l'avenir avec un esprit moderne et s'ouvrir à la culture moderne

Or, il explique que pour les pères conciliaires « s'ouvrir à la culture moderne » voulait dire « œcuménisme religieux et dialogue avec les incroyants ».

Et, il estime que dans cette ouverture « très peu a été fait ».

Donc il nous fait part de son ambition de faire d'avantage ! Nous voilà prévenus.Or, quand on pense jusqu'où on est allé avec ses prédécesseurs dans cette direction, il y a vraiment de quoi s’inquiéter.

Qu'on pense à Assise, dont Mgr. Lefebvre dans la préface de son livre « Ils l'on découronné » dit :

« Et tandis que ce travail s’achevait, la plus abominable manifestation du catholicisme libéral s’accomplissait à Assise, preuve tangible que le Pape et ceux qui l’approuvent ont une fausse notion de la foi, notion moderniste, qui va ébranler tout l’édifice de l’Église. »

Si la réunion d'Assise que Mgr. Lefebvre considérait comme « la plus abominable manifestation du catholicisme libéral » est peu de chose aux yeux du Pape François, on ose à peine imaginer ce qu'il nous prépare.

Mais il y a plus et non seulement par rapport au futur, mais déjà en ce qui concerne l’approbation d'une telle réunion puisque comme le dit Mgr. Lefebvre une telle approbation manifeste « une fausse notion de la foi », une notion moderniste.

On peut constater a quel point les ravages du dernier Concile sont rédutables. Et le Pape François n'est pas le premier à faire le lien entre le Concile et s'est qui s'est produit à Assise, la relation du Concile Vatican II à Assise a été mise en évidence par Jean-Paul II lui-même. A ses propres dires, la journée de prière :

«peut être considérée comme une illustration visible, une leçon de chose, une catéchèse intelligible à tous de ce qui présuppose et signifie l'engagement œcuménique et l'engagement pour le dialogue inter-religieux recommandé et promu par le Concile Vatican II »

(Discours du Pape aux cardinaux et aux membres de la Curie romaine pour la présentation des vœux de Noël le 22.12.1986)

Le professeur Johannes Dörmann dit :

« Pour le catholique qui sait sa foi fondée dans la Sainte Écriture et la Tradition de l’Église, «l'événement d'Assise» est un fait qui n'a son pareil ni dans la Sainte Écriture ni dans la Tradition et qui par conséquent n'y trouve aucun appui. Assise s'attaque à la substance de la révélation divine et de la foi catholique. »

(JOHANNES DÖRMANN - L'ÉTRANGE THÉOLOGIE DE JEAN-PAUL II ET L'ESPRIT D'ASSISE p. 4)

Dans son ouvrage il explique la raison de ce qu'il affirme ici, à savoir que la réunion d'Assise « s'attaque à la substance de la révélation divine et de la foi catholique. »

Il est certainement utile de profiter de ses analyses pour mieux se prémunir des erreurs qu'il met en lumière.

Nous pouvons méditer le solennel avertissement des souverains pontifes face à ses dangereux ennemis :

« Nous parlons, Vénérables Frères, d'un grand nombre de catholiques laïques, et, ce qui est encore plus à déplorer, de prêtres, qui, sous couleur d'amour de l’Église,absolument courts de philosophie et de théologie sérieuses, imprégnés au contraire jusqu'aux moelles d'un venin d'erreur puisé chez les adversaires de la foi catholique, se posent, au mépris de toute modestie, comme rénovateurs de l’Église. »

( Saint Pie X - Lettre encyclique Pascendi Domine Gregis du 8 sept. 1907)
 
« Mais sous les séductions de la pensée et la caresse des mots se glisse une erreur incontestablement des plus graves qui ruine de fond en comble les assises de la foi catholique» (Pie XI - encyclique Mortalium animos - 6.1.1928)

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