Dans une lettre adressée à S. Exc. Mgr Carlo de Ferrari, archevêque de Trente, le Pape Pie XII dégage les caractères généraux, les buts et l'influence du concile de Trente.
Au début de sa lettre le souverain pontife énonce une constatation pleine de réconfort, en songeant a la situation de la chrétienté au moment du concile de Trente, dit-il :
« Nous voyons de nouveau avec une évidence qui frappe tous les regards cette vérité, déjà garantie par le Christ et confirmée par les témoignages de l'histoire, à savoir que l’Église peut être combattue, mais ne peut être vaincue. »
Et pour parer aux difficultés, Pie XII rappelle qu' aux milieu d'un tel naufrage des esprits et des choses, les Pontifes romains :
« invitèrent à prendre part à un concile général, en vue de régler heureusement, avec l'aide de Dieu, toute la controverse, cause de l'effroyable crise au sein du monde chrétien, tous les évêques et les autres Pères que la question pouvait concerner — comme aussi, mais ce fut en vain, ceux qui s'étaient écartés du droit chemin de la vérité et de l'unité nécessaire du troupeau. »
Il est intéressant de noter l'expression que le Pape emploi pour désigner l'effroyable crise qu' a motivé la convocation du Concile de Trente : « au sein du monde chrétien » qui me paraît mieux adapté que celle de « crise de l’Église ».
Ensuite Pie XII résume clairement les buts du Concile :
« Ce saint concile avait été, en effet, convoqué principalement à deux fins :
- pour que la foi catholique et les principes de la doctrine chrétienne, profondément bouleversés par les novateurs, fussent remis dans leur lumière primitive et efficacement protégés et défendus contre les erreurs,
- ensuite pour que les mœurs publiques et privées, ainsi que la discipline du clergé et du peuple chrétien retrouvassent l'éclat qui leur était dû et fussent réformées suivant l'esprit de l’Évangile. »
On peut noter dans ce résumé en ce qui concerne la doctrine deux aspects :
a).- La remisse en lumière des principes
b).- La protection et défense efficace de ses principes contre les erreurs professés par les novateurs.
Ensuite en ce qui concerne les mœurs et la discipline, les prescriptions nécessaires pour qu'elles :
a).- « retrouvassent l'éclat qui leur était dû »
b).- et « fussent réformées suivant l'esprit de l’Évangile. »
Ayant rappelé en quelques lignes l'importance du concile de Trente le Pape en tire des conséquences d'une grande actualité :
« Et Nous sommes convaincu que, si tous méditent attentivement sur ce qui a été accompli et promulgué en ce concile œcuménique, ainsi que sur les heureux résultats qui en ont été la conséquence, non seulement ils devront, en bonne logique,
- reconnaître la souveraine importance et influence de cette assemblée,
- mais considérer aussi avec soin que notre époque a elle aussi beaucoup et sans cesse à apprendre et à mettre en pratique à l'école de ce concile.
Nous désirons que cela soit compris et observé surtout par les catholiques ; ils ne doivent pas se contenter de commémorer les antiques gloires, mais ont encore l'obligation, dans la limite de leurs propres forces, de s'en faire à l'heure actuelle les émules. »
* Pour ceux qu'ont la patience de lire les textes voici la lettre de Pie XII :
LETTRE A L'ARCHEVÊQUE DE TRENTE POUR LE IVe CENTENAIRE DU CONCILE DE TRENTE
(21 novembre 1945)
1. Le IVe centenaire du mémorable commencement du concile oecuménique de Trente a été heureusement célébré ici, malgré d'innombrables et immenses difficultés, et il convient qu'il soit aussi commémoré par toute l'Eglise et d'une façon particulière par vous, dont la ville offrit jadis aux Pères de cette très célèbre assemblée une résidence digne et proportionnée à sa grandeur.
Nous Nous réjouissons vivement de ce que, en dépit des circonstances critiques et difficiles du temps présent, vous avez constitué un comité fort opportun et très vaste, avec mission de promouvoir, organiser et seconder la célébration d'un tel centenaire.
Ce comité, Nous le savons, peut compter non seulement sur votre activité diligente et empressée et sur celle des membres distingués du clergé et du laïcat, mais encore sur l'appui de Notre cher Fils le cardinal Francesco Marmaggi, qui en est le cardinal protecteur et qui le rehausse et l'honore par sa sagesse et l'éclat de la pourpre romaine.
Nous savons également, et c'est pour Nous un motif de joie bien grande, qu'en cette matière — non sans mérite ni sans fruit — vous avez déjà agi soit par l'édition de publications opportunes, soit par des dissertations et des conférences, soit par des initiatives ou entreprises qui sont comme une magnifique évocation de l'événement en question.
Parmi ces initiatives, Nous sommes heureux d'en mentionner nommément deux qui paraissent avoir une particulière importance et utilité.
Nous parlons en premier lieu des prédications qu'on appelle « missions », organisées dans chacune des églises paroissiales de votre archidiocèse pendant cette année ; missions au cours desquelles on a non seulement mis en lumière les décrets et décisions du concile de Trente, mais encore engagé les fidèles à les réaliser et à les mettre soigneusement en pratique.
Signalons ensuite le sanctuaire qui doit être dédié à Jésus-Christ, Roi suprême et universel, sanctuaire dont la vaste construction s'élève en ce moment et que tous les gens de bien espèrent, comme vous, voir heureusement terminée l'année prochaine.
La situation de la chrétienté au moment du concile de Trente.
En songeant à cette époque très agitée, dont le prochain centenaire évoquera le souvenir, en songeant aux tristes événements qui déterminèrent la convocation du concile ; en passant, en même temps, avec attention, en revue les résultats consolants et les fruits salutaires qui en sont sortis et qui la suivirent, Nous voyons de nouveau avec une évidence qui frappe tous les regards cette vérité, déjà garantie par le Christ et confirmée par les témoignages de l'histoire, à savoir que l'Eglise peut être combattue, mais ne peut être vaincue.
En effet, de même qu'elle est unie à son divin Fondateur par un intime et indéfectible lien d'amour, ainsi elle est unie à lui dans les mêmes luttes et dans les mêmes triomphes.
C'est pourquoi chaque fois que la barque de Pierre est ballottée par les flots en furie et paraît sur le point de sombrer, alors le Christ se montre présent avec tout son pouvoir et, commandant aux vents et aux tempêtes, il redit ses divins avertissements : « Pourquoi craignez-vous, hommes de peu de foi ? » (Mt 8,26). « Ayez confiance, j'ai vaincu le monde » (Jn 16,33).
C'est exactement ce qui s'est produit lors de cette succession perfide des événements et des temps qui fait l'objet du prochain centenaire.
En effet,
on pouvait voir les hérétiques tenter, avec une audace téméraire, de déchirer la robe sans couture de l'Eglise catholique ;
on voyait des peuples troublés par des révoltes et des soulèvements ;
les princes placés à la tête des Etats en lutte et en guerre entre eux ;
le peuple chrétien ou bien atterré ou bien oscillant de côté et d'autre et incertain
un clergé qui, bien souvent, ne brillait pas par les vertus et la discipline exigées par ses devoirs sacrés et qui n'était pas à la hauteur des besoins croissants du moment,
et « enfin le monde catholique d'alors depuis longtemps fortement troublé et presque étouffé »
2. C'est pourquoi, si l'Eglise du Christ s'était appuyée seulement sur les forces humaines, il eût fallu sans nul doute craindre sa décadence et même sa disparition : mais alors, de nouveau brilla la promesse jamais trompeuse de son divin Fondateur : « Voici que je suis avec vous jusqu'à la consommation des siècles » (Mt 28,20).
Au milieu d'un tel naufrage des esprits et des choses, les Pontifes romains auxquels est confié le divin mandat de paître toute l'Eglise (cf. Jean, Jn 21,15-17) et de confirmer dans la foi les frères qui chancellent ou qui s'égarent (cf. Luc, Lc 22,32), sachant très bien que « souvent, dans les périls extrêmes qui menaçaient la chrétienté, on a appliqué le remède excellent et très opportun à des conciles oecuméniques et à des assemblées générales d'évêques » (3) s'appliquèrent à mettre en oeuvre ce moyen.
Convocation du concile de Trente.
Ils invitèrent à prendre part à un concile général, en vue de régler heureusement, avec l'aide de Dieu, toute la controverse, cause de l'effroyable crise au sein du monde chrétien, tous les évêques et les autres Pères que la question pouvait concerner — comme aussi, mais ce fut en vain, ceux qui s'étaient écartés du droit chemin de la vérité et de l'unité nécessaire du troupeau.
Surmontant d'énormes difficultés provenant de la situation d'alors, fort troublée, et d'autres causes susceptibles de retarder et d'entraver son très sage projet, Notre prédécesseur d'heureuse mémoire, Paul III, avec une énergie apostolique et une prudence virile, vint à bout de tous les empêchements et convoqua enfin, il y a quatre siècles, le concile oecuménique qui devait se tenir à Trente « pour la gloire et la louange de Dieu et pour le salut de tout le peuple chrétien » (4).
On peut affirmer à bon droit qu'« aucun autre concile oecuménique ne fut, en fait, plus long en durée, plus important par les articles de foi qui y furent décidés, plus efficace par le changement des moeurs et des lois, plus ardu par les obstacles rencontrés, plus exact par le soin qu'il prit à examiner les matières qui lui étaient présentées » (5).
(2) Paul III, bulle d'indiction du concile de Trente.
(3) Idem, ibid.
(4) Idem, ibid.
Tous ceux qui, animés d'un esprit impartial et perspicace, ont étudié l'histoire, « lumière de vérité et témoignage des temps » (6), savent bien, Vénérable Frère, combien grands et providentiels ont été les bienfaits qui ont découlé, pour l'Eglise catholique, de ce très célèbre concile, et combien il a contribué à extirper « les très nombreuses et très dangereuses hérésies, à réformer les moeurs, à rétablir la discipline ecclésiastique et à procurer la paix et la concorde du peuple chrétien » (7).
Les deux buts du concile.
Ce saint concile avait été, en effet, convoqué principalement à deux fins :
pour que la foi catholique et les principes de la doctrine chrétienne, profondément bouleversés par les novateurs, fussent remis dans leur lumière primitive et efficacement protégés et défendus contre les erreurs,
ensuite pour que les moeurs publiques et privées, ainsi que la discipline du clergé et du peuple chrétien retrouvassent l'éclat qui leur était dû et fussent réformées suivant l'esprit de l'Evangile.
Cette double fin, les Pères du concile la réalisèrent avec un zèle et une sagesse également admirables.
Aussi, c'est avec raison que, dix-huit années plus tard, lorsque, après d'innombrables difficultés et d'immenses travaux, le concile de Trente fut définitivement clôturé (8), après un heureux succès, par un discours prononcé par Jérôme Ragazzoni, évêque de Nazianze et coadjuteur du cardinal Famagouste, ce prélat, récapitulant brièvement et éloquemment tout ce qui avait été fait, put, entre autres, affirmer et signaler ce qui suit :
« Entendez ceci, peuples de tous les pays, et écoutez attentivement, vous tous qui habitez la terre ! Le concile de Trente, commencé il y a fort longtemps, quelquefois suspendu, en butte à tant de vicissitudes, partagé en divers sens, est clôturé en ce moment définitivement par une singulière faveur du Dieu tout-puissant. Dans les conciles antérieurs furent souvent traitées des questions concernant notre foi, lorsqu'il était nécessaire d'en élucider certains points, ou des questions intéressant les moeurs, lorsqu'une réforme s'avérait urgente, mais je ne sais si jamais tout cela fut réalisé avec plus d'application et de précision. Ici, nous avons eu non seulement des Pères, mais encore des orateurs représentant tous les peuples et de toutes les nations au sein desquelles est reconnue la vérité de la religion catholique. Et quels hommes ? De très grands érudits, si l'on considère la science ; très expérimentés, si l'on considère la pratique ; des esprits très clairvoyants, si l'on envisage leur intelligence ; des âmes très religieuses, si l'on regarde à leur piété ; des hommes d'une intégrité parfaite, si l'on examine leur façon de vivre. » (9)
(5) Card. Sforza Pallavicino, Storia dei Conc. di Trento, introd. I.
(6) Cf. Cicéron, De orat. II, c. 9, 36.
(7) Pie IV, bulle de confirmation du concile de Trente, 26 janvier 1564. Voir une traduction de cette bulle Benedictus, dans l'Histoire des Conciles, de Ch.-J. Hefele, t. X, lre partie, page 634.
(8) Le concile fut clôturé le 4 décembre 1563.
Influence extraordinaire des travaux du concile.
Il ne faut donc pas s'étonner si ce concile a produit des fruits si abondants et si salutaires pour le bien de l'Eglise, si la foi catholique a brillé d'un plus vif éclat, si la discipline du clergé et du peuple a été amendée et réformée et si, enfin, l'esprit vital du christianisme a imprégné plus profondément, plus largement et plus efficacement les moeurs privées et publiques.
Les fruits spirituels de ce concile sont si remarquables et si riches qu'aucun autre, jusqu'à présent, ne lui a été supérieur.
Ce qu'il a défini et promulgué concernant le péché originel issu de la malheureuse chute d'Adam, et au sujet de la doctrine de la justification, représente, indubitablement, le plus haut point des recherches faites par les théologiens et les conciles.
Ce qu'il a déclaré et décrété touchant la très sainte Eucharistie est animé d'un tel souffle céleste de l'Esprit-Saint que l'on peut bien dire, qu'après les paroles des Ecritures sacrées, c'est l'enseignement le plus important relatif à ce mystère.
On peut affirmer en outre et avec raison que le concile de Trente marque le début d'une nouvelle ère pour les ministres des choses saintes.
En effet, la rénovation opportune des choses et des moeurs qu'il a apportée ainsi que la réforme ont donné à l'Eglise, dans les siècles suivants, de tels évêques, prêtres, religieux et religieuses, qu'ils paraissent, considérés en général comme groupes, l'emporter sur ceux qui vivaient aux siècles précédents, tant à cause de la formation plus profonde des âmes qu'à cause de leur sainteté rayonnante, et de l'ardeur apostolique plus généreuse.
Par ailleurs, le Code de Droit canonique lui-même, oeuvre admirable de Nos prédécesseurs d'heureuse mémoire, ne tend pas à autre chose qu'à continuer et à compléter les prescriptions du concile de Trente.
Il y a plus : il semble d'une certaine façon que Dieu lui-même a approuvé et confirmé tout ce qui a été décidé au concile de Trente, du fait que par suite d'une nouvelle et très ample effusion de la grâce divine, dans tous les peuples et toutes les nations de la chrétienté, ont surgi d'innombrables apôtres et des religieuses, modèles éminents de vertu et d'oeuvres remarquables.
Jamais, peut-être, dans le jardin de l'Eglise, n'ont resplendi autant de fleurs de sainteté : fleurs blanches de sainte virginité, fleurs rouges du martyre, fleurs comme embrasées de la plus ardente charité.
Le divin Rédempteur a voulu que son Epouse très chaste apparût, aux yeux de tous, resplendissante de cet éclat de la sainteté :
une des notes spéciales aidant à reconnaître la véritable Eglise
alors précisément qu'un assez grand nombre de chrétiens l'abandonnaient misérablement après l'avoir méprisée.
Exhortation à suivre les enseignements et les décisions conciliaires.
Il Nous a plu, Vénérable Frère, d'écrire en raccourci et de traiter en peu de mots ce qu'il Nous a paru, entre autres choses, opportun de méditer et d'expliquer au cours des cérémonies commémoratives qu'on va célébrer.
Et Nous sommes convaincu que, si tous méditent attentivement sur ce qui a été accompli et promulgué en ce concile oecuménique, ainsi que sur les heureux résultats qui en ont été la conséquence, non seulement ils devront, en bonne logique, reconnaître la souveraine importance et influence de cette assemblée, mais considérer aussi avec soin que notre époque a elle aussi beaucoup et sans cesse à apprendre et à mettre en pratique à l'école de ce concile.
Nous désirons que cela soit compris et observé surtout par les catholiques ; ils ne doivent pas se contenter de commémorer les antiques gloires, mais ont encore l'obligation, dans la limite de leurs propres forces, de s'en faire à l'heure actuelle les émules.
Ils ne doivent pas tenir pour suffisant d'expliquer et de commenter les lois promulguées, mais avec un zèle très diligent, les mettre en pratique.
« Les lois — disait avec raison le très savant évêque Jérôme Ragazzoni, cité plus haut, dans son allocution aux Pères du concile — même si elles sont excellentes, sont muettes... Nous avons depuis longtemps composé et préparé un remède salutaire, mais s'il doit chasser la maladie il est nécessaire qu'on le prenne et qu'il se répande dans tout le corps par les vaisseaux sanguins. Nous devons, très chers Frères, absorber abondamment les premiers ce breuvage de vie et être des lois vivantes et parlantes, et servir pour ainsi dire de règle et de norme selon lesquelles les actes et les études des autres doivent être dirigés ; que chacun de nous soit bien persuadé qu'aucun résultat ne sera obtenu pour l'utilité et l'honneur de la chrétienté, s'il n'apporte à cet effet, autant qu'il le peut, sa part de contribution personnelle. » (10)
(10) Conc. Trid., Ioc. Cit.
Appel aux chrétiens séparés de Rome.
Nous avons l'espoir que la célébration du IVe centenaire du concile de Trente sera grandement profitable même à ceux qui, malgré leur séparation du Siège apostolique, conservent au moins la croyance aux principales vérités divinement révélées, surtout au mystère de la Très Sainte Trinité et en la divinité de Jésus-Christ.
En effet si, l'esprit libre de tout préjugé, ils contemplent cet insigne monument de la sagesse chrétienne ; s'ils considèrent comme il convient les salutaires effets d'une efficacité entièrement divine qui en sont dérivés pour le bien de l'Eglise et de la société civile, et si, enfin, ils remarquent que toutes les vérités que les novateurs du XVIe siècle possédaient encore en commun avec l'Eglise ont été conservées intactes et entières uniquement par l'Eglise catholique tandis que de nos jours ce que l'on nomme le « rationalisme » effréné s'est établi et fortifié si grandement ailleurs, et que le glacial scepticisme au sujet de n'importe quelle religion a envahi tant d'esprits ; s'ils réfléchissent que l'Eglise elle-même, au milieu de si violentes et si nombreuses secousses et tempêtes, demeure ferme en sa foi, puissante dans ses oeuvres et bienfaisante pour les hommes de n'importe quelle race, langue et nationalité, alors — on est en droit de l'espérer — ils formuleront un jugement juste et conforme à l'histoire sur les importants événements commémorés aujourd'hui, et chacun sentira jaillir de son âme le vif et ardent désir de cette unité nécessaire avec Pierre et ses successeurs, union que rompirent malheureusement il y a quatre siècles les circonstances historiques les plus lamentables.
Cela, Nous le demandons dans les supplications que Nous adressons au prince des pasteurs, en redisant le souhait et la prière qui terminaient le discours prononcé dans la dernière session du concile de Trente :
« Faites, Seigneur Dieu, que ce que vous avez promis autrefois se réalise en nos jours, à savoir, qu'il n'y ait plus qu'un seul troupeau et un seul pasteur. »
En attendant, Nous exprimons d'un coeur paternel le désir et le voeu que les prochaines solennités se déroulent, sous l'inspiration et avec l'aide de 'la divine grâce, de la plus heureuse façon et produisent des fruits abondants.
Comme gage de cette grâce, et en témoignage de Notre grande bienveillance, Nous vous accordons à vous, Vénérable Frère, à tout le clergé et à tout le peuple confié à vos soins, et en particulier à ceux qui sont à la tête du comité directeur des fêtes ou qui en font partie, à tous ceux enfin qui apporteront à ce sujet leur appui et leur aide efficace, Nous accordons de tout coeur dans le Seigneur la Bénédiction apostolique.