...une abbaye oubliée de l’histoire comme des touristes et pour cause : elle est en train de disparaître.

Nichée dans un vallon caché des grands axes à Lamorville (Meuse),l’abbaye de l’Etanche apparaît au milieu des vertes prairies comme une vision romantique sortie d’un rêve.
Mais lorsque l’on s’approche de l’édifice le rêve vire au cauchemar tant l’état de délabrement de l’ensemble des bâtiments fait peine à voir.

Fondée il y a bientôt 900 ans cette abbaye a été relayée au 18ème siècle par une église et un grand corps de bâtiment de style classique sobre et élégant encore visibles aujourd’hui.

La Révolution française va mettre fin à la vie monacale et peu à peu l’abbaye de l’Etanche va devenir une ferme, qui sera incendiée en 1914.

Jusque dans les années 1980, l’ensemble était entretenu. Certes il n’y avait pas de mise en valeur et l’utilisation de l’église en hangar agricole a été dommageable mais les bâtiments ont pu être globalement préservés. Propriété privée appartenant à des propriétaires résidant en Belgique, l’abbaye, qui est isolée et comprend environ 100 hectares de terres et quelques dizaines d’hectares morcelés, était alors louée à un agriculteur.

Mais depuis les choses se sont dégradées.

L’abbaye est délaissée et les terres sont en jachère.

Oubliée dans l’indifférence et non entretenue pour des raisons semble-t-il de mésentente familiale, l’ensemble se dégrade inexorablement d’année en année.
Les ferronneries ont été en partie pillées, les toitures se vident pour laisser les eaux s’infiltrer et les bâtiments du 19ème siècle commencent à s’effondrer alors que ceux du 18ème siècle résistent encore pour ce qui est des murs mais pour combien de temps ?

Cependant un classement d’office au titre des Monuments Historiques serait toujours possible. Cela permettrait (si la loi est appliquée) d’obliger les propriétaires à réaliser des travaux faute de quoi l’Etat les réaliserait lui-même en les facturant aux propriétaires.
Cette démarche aurait pour but soit de préserver les bâtiments via l’action de l’Etat, soit de précipiter le déblocage de la situation sous la pression de la puissance publique.

C'est pourquoi une pétition a été lancée afin de sauver l'édifice.

(information à partir d'une communication du Cercle Robert de Baudricourt).

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