J'ai quelques difficultés à comprendre le "principe" de l'excommunication et j'aimerais que vous puissiez m'éclairer...mais si possible en termes simples...
J'avoue que l'érudition de certains participants me donnent quelques complexes (ce qui en soi n'est pas si grave et me donne une leçon d'humilité) mais qui parfois m'empêche carrément de comprendre vos réponses (et là évidemment, c'est tout de suite plus embêtant!)... Bref, merci de formuler vos réponses à la façon de "pour les nuls"!
En faisant mes petites recherches sur l'excommunication, je suis notamment "surpris" par l'excommunication dite 'Latae Sententiae" qui, si j'ai bien compris est une excommunication "automatique" pour tout ce qui à trait à 9 délits bien définis.
La première chose qui me frappe est que je ne connaissais ni cette sorte d'excommunication (pour moi, l'excommunication était une condamnation clairement signifiée à l'excommunié) ni la liste des délits occasionnant cette excommunication automatique.
Je me fais alors la réflexion qu'il doit y avoir des milliers de personnes automatiquement excommuniées sans même ni le savoir ni le vouloir!
Je pense notamment aux toujours plus nombreux cas d'apostasie, hérésie ou schisme...bien que les personnes coupables de telles choses sont soit au courant de leur probable excommunication, soit peu troublés s'ils l'apprenaient... Mais je pense aussi tout particulièrement à toutes ces femmes qui pratiquent l'avortement, et je suis convaincu que bien peu savent qu'elles sont, de ce fait, excommuniées "automatiquement"... Je pense que contrairement au 3 premiers délits cités, il est bien plus probable qu'elles éprouvent un réel regret et une volonté sincère de demander pardon pour leur acte...
Ce qui m'amène au deuxième point qui me trouble: la difficulté "pratique" de lever une telle excommunication (avoir recours à un évêque, si je ne me trompe)... Dans ma grande naïveté, j'aurais pensé qu'une bonne confession pouvait délier du péché de l'avortement, mais il semble que ce ne soit pas le cas.
Une telle rigueur et un tel "rejet" du pécheur me semblent tellement loin de la Miséricorde divine...
Avec le principe même de l'excommunication, où est donc passée cette joie de retrouver l'enfant prodigue?!? Pourquoi mettre de telles "barrières" au retour d'une femme qui aurait avorté et en éprouverait un profond et sincère repentir? Pourquoi lui refuser les sacrements qui lui seraient sans aucun doute nécessaires pour revenir sur le droit chemin?
P.S.: Merci de ne pas trop partir dans les considérations concernant l'apostasie, l'hérésie et le schisme, car sur ce forum, je vois très bien dans quoi on risque de tomber, mais de rester dans le délit qui me touche le plus personnellement, à savoir l'avortement ...
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