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«(...) par la prière et par le jeûne» (Mercredi des Quatre-Temps)
par Alexandre 2013-09-17 20:06:09
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Mercredi 18 Septembre 2013

<b>MERCREDI DES QUATRE-TEMPS DE SEPTEMBRE</b>

Lecture du saint Évangile selon saint Marc
(9, 16-28; version du <i>Lectionnaire</i> de 1964-65)

<i>Leçon i</i>
En ce temps-là,
un homme de la foule prit la parole
et dit à Jésus:
«Maître, je t’ai amené mon fils,
qui est possédé par un esprit muet.
Chaque fois qu’il s’empare de lui,
il le renverse,
l’enfant écume, grince des dents, et se raidit.
J’ai dit à tes disciples de le chasser,
et ils n’ont pas pu le faire.»

Prenant la parole, Jésus leur dit:
«Engeance incrédule,
jusqu’à quand serai-je auprès de vous?
Combien de temps encore
devrai-je vous supporter?
Amenez-le moi.»
On le lui amena.

Dès qu’il vit Jésus,
l’esprit jeta l’enfant en convulsions
et celui-ci, tombant à terre,
se roulait en écumant.
Jésus interrogea le père:
«Combien y a-t-il de temps
que cela lui arrive?»
Il répondit: «Depuis son enfance.
Souvent il l’a jeté
soit dans le feu soit dans l’eau,
pour le faire périr.
Mais, si tu peux quelque chose,
viens-nous en aide, par pitié pour nous!»
Jésus lui répondit:
«Si tu peux?...
Tout est possible à celui qui croit.»
Aussitôt, le père de l’enfant
s’écria tout en larmes:
«Je crois, Seigneur! Viens en aide à mon absence de foi.»

Jésus, voyant la foule accourir,
menaça l’esprit impur et lui dit:
«Esprit muet et sourd, je te l’ordonne,
sors, et ne rentre plus en lui.»
L’esprit poussa un cri,
jeta l’enfant en convulsions et sortit.
L’enfant devint comme mort,
au point que tout le monde disait:
«Il est mort.»
Mais Jésus le prit par la main,
le releva, et l’enfant se tint debout.

Quand Jésus fut rentré à la maison,
les disciples le prirent à part
et lui demandèrent:
«Pourquoi n’avons-nous pas pu le chasser?»
Il leur répondit:
«Cette espèce-là, on ne peut la faire sortir
que par la prière et par le jeûne.»


Homélie de saint Bède le Vénérable, prêtre
(Homélies sur Marc 9,16-19.28;
texte latin: CCL 120, 547-548.550)

Ce possédé du démon que le Seigneur, descendant de la montagne, a guéri, Marc en parle comme d’un sourd-muet, Matthieu comme d’un lunatique. Il représente ceux dont il est écrit: «L’insensé est changeant comme la lune» (Si [Eccli] 27, 12). Sans jamais demeurer dans le même état, passant d’un vice à l’autre, ils croissent et décroissent. Quand il s’agit de confesser la foi, ils sont muets; pour entendre la parole même de vérité, ils sont sourds; ils écument quand ils se répandent en sottise; car c’est le fait d’insensés, de malades de faibles d’esprit de laisser échapper de la bouche des bulles de salive. Ils grincent des dents lorsque s’allume leur crise de fureur, ils se raidissent quand ils s’affaissent dans l’inertie et la torpeur et n’étant ravigorés par aucune activité vertueuse, ils vivent sans nerfs.

<i>Leçon ii</i>
Quant aux paroles: «Et j’ai dit à tes disciples de le chasser, et ils n’ont pu le faire» (v. 17), elles accusent indirectement les Apôtres, alors que l’impossibilité de guérir dépend parfois non point de l’incapacité des guérisseurs, mais de la foi de ceux qu’il faut guérir, selon la parole du Seigneur: «Qu’il te soit fait selon ta foi» (Mt 8, 13). C’est lui qui leur répond: «Engeance incrédule, jusqu’à quand serai-je auprès de vous? combien de temps encore devrai-je vous supporter?» (v. 18). Ce n’est pas qu’il soit vaincu de lassitude, lui bon et doux, qui, comme un agneau muet devant le tondeur, n’ouvre pas la bouche et n’éclate pas en paroles de colère. Mais il est semblable au médecin qui, voyant un malade agir contre ses prescriptions, dirait: «Jusques à quand viendrai-je chez toi? Combien de temps perdrai-je à exercer en vain mon art, puisque j’ordonne une chose et toi, tu en fais une autre?»

<i>Leçon iii</i>
Le Christ leur dit: «Cette espèce-là on ne peut la faire sortir que par la prière et par le jeûne» (v. 28). En enseignant aux Apôtres comment chasser un très mauvais démon il nous instruit tous pour la vie; nous saurons aussi que les plus graves tentations venant soit des esprits impurs soit des hommes doivent être vaincues par les jeûnes et les prières. La colère même du Seigneur, lorsqu’elle s’allume pour venger nos crimes, peut s’apaiser par ce remède unique. Mais il s’agit, au sens large, d’un jeûne qui se refuse non seulement la nourriture, mais aussi toutes les séductions de la chair; bien mieux, s’abstient de toutes les passions vicieuses. De même la prière, au sens large, ne consiste pas seulement dans les paroles par lesquelles nous invoquons la clémence divine, mais aussi en tout ce que nous accomplissons en obéissance à notre Créateur dans un religieux élan de foi.

     

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