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12 Sept.: le S. Nom de Marie
par Alexandre 2013-09-11 23:56:41
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L’Annonciation, par Orazio Gentileschi (Palazzo Rosso, Gênes, Italie)

Le 12 septembre

FÊTE DU S. NOM DE MARIE

<b>I. BRÉVIAIRE ROMAIN</b>
(en vigueur jusqu’en 1960)

Premier nocturne

Du livre des Proverbes de Salomon

<i>leçon i</i>
(ch. 8, 12-17) Moi, la sagesse, j’habite dans le conseil, et je suis présente parmi les pensées judicieuses. La crainte du Seigneur hait le mal. Je déteste l’insolence, et l’orgueil, et la voie mauvaise, et la langue double. A moi est le conseil et l’équité; à moi est la prudence, à moi est la force. C’est par moi que règnent les rois, et que les législateurs ordonnent ce qui est juste. C’est par moi que les princes commandent, et que les puissants rendent la justice. J’aime ceux qui m’aiment, et ceux qui veillent dès le matin pour me chercher me trouveront.

<i>leçon ii</i>
(ch. 8, 18-25) Avec moi sont les richesses et la gloire, les biens superbes et la justice. Car mes fruits valent mieux que l’or et les pierres précieuses, et mes produits sont meilleurs que l’argent le plus pur. Je marche dans les voies de la justice, au milieu des sentiers de la prudence, pour enrichir ceux qui m’aiment, et pour remplir leurs trésors. Le Seigneur m’a possédée au commencement de ses voies, avant de faire quoi que ce soit, dès le principe. J’ai été établie dès l’éternité, et dès les temps anciens, avant que la terre fût créée. Les abîmes n’étaient pas encore, et déjà j’étais conçue; les sources des eaux n’avaient pas encore jailli; les montagnes ne s’étaient pas encore dressées avec leur pesante masse; j’étais enfantée avant les collines.

<i>leçon iii</i>
(ch. 8, 34-36 et ch. 9, 1-5) Heureux l’homme qui m’écoute, et qui veille tous les jours à ma porte, et qui se tient à la porte de ma maison. Celui qui me trouvera, trouvera la vie, et puisera le salut dans le Seigneur. Mais celui qui péchera contre moi blessera son âme; tous ceux qui me haïssent aiment la mort. La sagesse s’est bâti une maison; elle a taillé sept colonnes. Elle a immolé ses victimes, mêlé son vin, et disposé sa table. Elle a envoyé ses servantes pour appeler à la citadelle et aux remparts de la ville: Que quiconque est petit vienne à moi. Et elle a dit aux insensés: «Venez, mangez mon pain, et buvez le vin que je vous ai préparé.»

Deuxième nocturne

Sermon de saint Bernard, abbé
(A la louange de la Vierge mère 2, 17;
texte latin et autre traduction française: SC 390, 168-171)

<i>leçon iv</i>
«Et le nom de la vierge était Marie», est-il dit. Parlons encore un peu de ce nom qui est interprété «étoile de la mer» et qui convient si bien à la Vierge Mère. C’est vraiment avec beaucoup d’à-propos qu’elle est comparée à un astre, car, tout comme un astre sans se nuire, émet son rayon, ainsi la Vierge, sans se nuire, a donné le jour au Fils. Le rayon ne diminue en rien l’éclat de l’astre, pas plus que le Fils, l’intégrité de la Vierge. Elle est donc cette noble étoile surgie de Jacob, et son rayon illumine le monde entier: sa splendeur brille dans les cieux et pénètre les enfers; éclaire aussi les terres et réchauffe les esprits bien plus que les corps, elle nourrit les vertus et consume les vices. C’est elle, dis-je, la brillante et merveilleuse étoile levée forcément au-dessus de cette grande et vaste mer, étincelante de mérites, lumineuse par ses exemples.

<i>leçon v</i>
Ô toi, qui que tu sois, qui te sais vacillant sur les flots de ce monde parmi les bourrasques et les tempêtes, plutôt que faisant route sur la terre ferme, ne détourne pas les yeux de l’éclat de cet astre si tu ne veux pas te noyer durant les bourrasques. Si surgissent en toi les vents des tentations, si tu navigues parmi les écueils des épreuves regarde l’étoile, appelle Marie. Si tu es ballotté sur les vagues de l’insolence et de l’ambition, du dénigrement ou de la jalousie, regarde l’étoile, appelle Marie. Si la colère, l’avarice ou les désirs de la chair secouent l’esquif de ton âme, regarde vers Marie. Si, troublé par la démesure de tes crimes, confus par l’infection de ta conscience, terrifié par l’horreur du jugement, tu commences à sombrer dans le gouffre de la tristesse, l’abîme du désespoir, pense à Marie.

<i>leçon vi</i>
Dans les périls, dans les angoisses, dans les perplexités, invoquez Marie, pensez à Marie. Que ce doux nom ne soit jamais loin de votre bouche, jamais loin de votre cœur ; mais pour obtenir une part à la grâce qu’il renferme, n’oubliez point les exemples qu’il vous rappelle. En suivant Marie, on ne s’égare point, en priant Marie, on ne craint pas le désespoir, en pensant à Marie, on ne se trompe point; si elle vous tient par la main, vous ne tomberez point, si elle vous protège, vous n’aurez rien à craindre, si elle vous conduit, vous ne connaîtrez point la fatigue, et si elle vous est favorable, vous êtes sûr d’arriver; vous comprendrez ainsi par votre propre expérience pourquoi il est écrit: «Le nom de la vierge était Marie.» (Historique du culte) Ce nom vénérable était déjà honoré depuis longtemps par un culte spécial dans quelques parties du monde chrétien, lorsque une insigne victoire fut remportée à Vienne en Autriche, par le secours de la sainte Vierge Marie, sur le cruel sultan des Turcs, qui menaçait avec insulte de soumettre les peuples chrétiens à sa tyrannie (1683). Le bienheureux Innocent XI, voulant donc perpétuer la mémoire d’un tel bienfait, ordonna que cette Fête serait célébrée chaque année dans l’Église universelle.

Troisième nocturne

Lecture du saint Évangile selon saint Luc (1, 26-38)

<i>leçon vii</i>
En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d’une Vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph; et le nom de la Vierge était Marie. L’Ange, étant entré auprès d’elle, lui dit: «Je vous salue, pleine de grâce; le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre les femmes.» Elle, l’ayant entendu, fut troublée de ses paroles, et elle se demandait quelle pouvait être cette salutation. Et l’Ange lui dit: «Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. Voici que vous concevrez dans votre sein, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé le Fils du Très-Haut; et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père, et il régnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. Alors Marie dit à l’Ange: «Comment cela se fera-t-il? car je ne connais point d’homme.» L’Ange lui répondit: «L’Esprit-Saint surviendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre; c’est pourquoi le fruit saint qui naîtra de vous sera appelé le Fils de Dieu. Et voici qu’Élisabeth, votre parente, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et ce mois est le sixième de celle qui est appelée stérile; car il n’y a rien d’impossible à Dieu.» Et Marie dit: «Voici la servante du Seigneur; qu’il me soit fait selon votre parole.» Et l’Ange s’éloigna d’elle.

Homélie de saint Pierre Chrysologue
(Sermon 142, sur l’Annonciation;
texte latin: PL 52, 579-582)

Aujourd’hui, frères bien-aimés, vous avez entendu un Ange traiter avec une femme de la réhabilitation de l’homme. Vous avez entendu qu’il s’agissait de ramener l’homme à la vie, par le même chemin qui l’avait conduit à la mort. C’est un Ange qui traite avec Marie du salut du genre humain, parce qu’un ange avait traité de sa perte avec Ève. Vous avez entendu cet Ange révéler le moyen ineffable de construire, du limon de notre chair, un temple à la divine Majesté. Vous avez entendu comment un mystère incompréhensible place Dieu sur la terre et l’homme dans le ciel. Vous avez entendu par quelle combinaison merveilleuse Dieu s’unit à l’homme dans un seul corps. Vous avez entendu comment la frêle nature de notre corps est affermie par l’exhortation d’un Ange, l’animant à porter toute la gloire de la divinité.

<i>leçon viii</i>
Enfin, de peur qu’en Marie le limon friable de notre corps ne s’affaissât sous le poids énorme du céleste édifice, de peur que cette branche délicate qui devait porter le fruit de tout le genre humain ne se rompît, l’Ange a bientôt pris les devants et dit à la Vierge: «Ne craignez pas, Marie» (Lc 1, 30). Avant d’énoncer le motif de sa mission, il lui fait entendre par ce nom quelle est sa dignité. Car le mot hébreu de Marie, en latin Dómina, signifie souveraine. L’Ange l’appelle souveraine, pour lui ôter la crainte qui appartient à la servitude, destinée qu’elle est à devenir la Mère du Dominateur, celui qu’elle doit enfanter ayant obtenu, par son autorité même, qu’elle naquît et fût appelée souveraine. «Ne craignez pas, Marie, car vous avez trouvé grâce» (Lc 1, 30). C’est vrai: celui qui a trouvé grâce ne saurait craindre. Or, vous avez trouvé grâce.

<i>leçon ix</i>
Bienheureuse celle qui, seule parmi les êtres humains et de préférence à tous, mérita d’entendre ces paroles: «Vous avez trouvé grâce.» Quel degré de grâce? Une grâce aussi entière que le donne à entendre ce terme employé auparavant [par l’Ange]: «pleine.» Et vraiment elle était en sa plénitude, la grâce dont les flots abondants s’étaient versés sur cette créature, l’avaient pénétrée et remplie. «Vous avez trouvé grâce devant Dieu.» Disant ces choses, l’Ange lui-même s’étonne ou de ce qu’une femme l’ait méritée seule, ou de ce qu’e tous les hommes aient mérité la vie par une femme; oui, l’Ange est comme frappé de stupeur, en voyant venir se refermer tout entier, dans les étroites bornes d’un sein virginal, le Dieu pour qui toutes les choses réunies ne sont que petitesse. C’est pourquoi l’Ange tarde [à préciser] le but de sa mission; de là vient qu’il nomme la Vierge par ce qui exprime son mérite, et la salue en mentionnant la grâce. A celle qui l’écoute, il ne livre que peu à peu son message, sans doute afin d’en faire ressortir la signification; c’est ainsi peu à peu qu’il achève de calmer sa crainte prolongée.


Annonciation, par Filippo Lippi (Galerie Doria Pamphilj, Rome) <b>

II. BRÉVIAIRE ROMAIN (réforme de 1960-61)</b>

Au nocturne

Leçons 1 et 2 de l’Écriture courante.

<i>leçon iii</i>
(Extraits du sermon de S. Bernard ci-dessus)
Le vénérable nom de la Vierge Marie, qui est interprété «étoile de la mer» et qui convient si bien à la Vierge Mère. C’est vraiment avec beaucoup d’à-propos qu’elle est comparée à un astre, car, tout comme un astre sans se nuire, émet son rayon, ainsi la Vierge, sans se nuire, a donné le jour au Fils. Le rayon ne diminue en rien l’éclat de l’astre, pas plus que le Fils, l’intégrité de la Vierge. Elle est donc cette noble étoile surgie de Jacob, et son rayon illumine le monde entier: sa splendeur brille dans les cieux et pénètre les enfers; éclaire aussi les terres et réchauffe les esprits bien plus que les corps, elle nourrit les vertus et consume les vices. C’est elle, dis-je, la brillante et merveilleuse étoile levée forcément au-dessus de cette grande et vaste mer, étincelante de mérites, lumineuse par ses exemples. Ô toi, qui que tu sois, qui te sais vacillant sur les flots de ce monde parmi les bourrasques et les tempêtes, plutôt que faisant route sur la terre ferme, ne détourne pas les yeux de l’éclat de cet astre. Invoquez Marie, pensez à Marie et vous comprendrez ainsi par votre propre expérience pourquoi il est écrit: «Le nom de la vierge était Marie.» (Historique du culte) Ce nom vénérable était déjà honoré depuis longtemps par un culte spécial dans quelques parties du monde chrétien, lorsqu’une insigne victoire fut remportée à Vienne en Autriche, par le secours de la sainte Vierge Marie, sur le cruel sultan des Turcs, qui menaçait avec insulte de soumettre les peuples chrétiens à sa tyrannie (1683). Le bienheureux Innocent XI, voulant donc perpétuer la mémoire d’un tel bienfait, ordonna que cette Fête serait célébrée chaque année dans l’Église universelle.

<b>III. LITURGIE DES HEURES (2001)</b>

Le 18 décembre 2001, le Pape Jean-Paul II a ordonné la réintroduction de la mémoire du S. Nom de Marie. La lecture propre reprend l’extrait ci-dessus du sermon de saint Bernard (leçons 4 à 6 du bréviaire en vigueur jusqu’en 1960).

     

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