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2 Sept. (en France) : Martyrs de Septembre 1792 (Propre de Paris)
par Alexandre 2013-09-01 19:11:04
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<img src="http://www.patrimoine.ville-arles.fr/images/oeuvres/DuLau.jpg">
Bienheureux Jean-Marie du Lau, dernier archevêque d’Arles (1738-1792)
<img src="http://causa.sanctorum.free.fr/Rochefoucauld_Maumont.jpg"><img src="http://causa.sanctorum.free.fr/Rochefoucauld_Bayers.jpg">
François-Joseph de la Rochefoucauld-Maumont (1736-1792), évêque de Beauvais & Pierre-Louis de la Rochefoucauld-Bayers (1744-1792), évêque de Saintes

En de nombreux diocèses de France :


Le 2 Septembre

<b>LES BB. JEAN-MARIE DU LAU,
FRANÇOIS-JOSEPH
ET PIERRE-LOUIS DE LA ROCHEFOUCAULD, ÉVÊQUES,
ET LEURS COMPAGNONS, MARTYRS</b>


Voir le blog consacré aux Martyrs de Septembre 1792
Et le site de l’église Saint-Joseph des Carmes

<b>Officia propria Archidiœcesis Parisiensis (1959)</b>

<i><b>Deuxième Nocturne</i></b>

<i>Lectio iv</i>
Labénte sǽculo décimo octávo, Gállica perturbátio efferátum ódium in veram Christi Ecclésiam, ejúsque minístros civílem cleri constitutiónem fórtiter improbántes, singulárem in modum concitávit. Viri centum nonagínta unus, fidelitátem ac reveréntiam erga sanctam Románam Ecclésiam strénue serváre satagéntes, Parísiis, mense Augústo anni millésimi septingentésimi nonagésimi secúndi, ab usurpatório civitátis gubérnio, persecutiónem patiéntes, in quátuor cárceres violénter conjécti, miris pietátis et caritátis exercítiis ad atrox mortis supplícium sese præparántes, primis diébus Septémbris ejúsdem anni, ibídem illústri martýrio occubuérunt. In convéntu Carmelitárum discalceatórum, Joánnes María du Lau, Archiepíscopus Arelaténsis, simúlque duo fratres Francíscus Joséphus et Petrus Ludovícus de la Rochefoucauld, unus Bellovacénsis, alter vero Santonénsis epíscopus, exémplum et solátium in advérsis dedérunt suis sóciis, quorum plúrimi, ad vitándas persecutiónes quibus erant obnóxii, ex ómnibus Gálliæ pártibus Parísios confúgerant.

<i>A la fin du XVIII° siècle, de façon singulière, la Révolution française mit au comble de sa fureur la haine contre la véritable Église du Christ et ceux de ses ministres qui refusaient courageusement la Constitution civile du clergé. En août 1792, cent quatre-vingt-onze hommes, s’efforçant de garder avec courage fidélité et respect envers la sainte Église Romaine, furent persécutés et furent violemment jetés dans quatre prisons par le gouvernement d’usurpation ; ils s’y préparèrent par d’admirables exercices de piété et de charité au supplice d’une mort atroce et y subirent un illustre martyre aux premiers jours de septembre de la même année. Au couvent des Carmes déchaux, Jean-Marie du Lau, archevêque d’Arles [54 ans], ainsi que les deux frères François-Joseph [56 ans] et Pierre-Louis de la Rochefoucauld [48 ans], évêques l’un de Beauvais et l’autre de Saintes, donnèrent exemple et réconfort dans l’adversité à leurs compagnons, dont la plupart avaient fui tous les régions de France et gagné Paris afin d’éviter les persécutions auxquelles ils étaient soumis.</i>

<i>Leçon v</i>
Páriter in Seminário Sancti Firmíni, venerábilis rector Ludovícus Joséphus François, sancti Vincéntii a Paulo discípulus, plurésque doctóres et sacrárum Facultátum magístri, solámen animúmque sacerdótibus fidélibus áddere non cessárunt. In Abbátia Sancti Germáni a Pratis, et in ergástulo dicto «La Force», prostrémis mensis Augústi diébus, áliquot presbýteri numerósis commíxti sunt láicis; quibus illi ad imminéntem jam necem consolatiónes atque subsídia sacræ religiónis conférre studuérunt. Inter illos sacerdótes speciáli mentióne dignus est párochus ecclésiæ Sancti Joánnis <i>en Grève</i>, Marcus Ludovícus Royer, parochórum civitátis decánus. Hic, postquam sacram absolutiónem céteris dedísset, primus impetítus, et apertíssime prófitens se numquam scelestíssimum juraméntum præstitísse, intrépido ánimo supplícium tolerávit.

<i>De même, au Séminaire Saint-Firmin [se trouvait au début de l’actuelle rue des Écoles, dans le 5° arr.], le vénérable recteur Louis-Joseph François, disciple de saint Vincent de Paul, de nombreux docteurs et professeurs des Facultés de sciences sacrées ne cessèrent de prodiguer réconfort et courage aux prêtres restés fidèles. A l’abbaye Saint-Germain des Prés ainsi qu’à la prison de la Force [démolie depuis ; située alors dans le 4° arr., rue du Roi de Sicile entre la rue Pavée et la rue de Sévigné actuelles], un certain nombre de prêtres furent mêlés aux laïques auxquels ils s’efforcèrent d’apporter les consolations et les secours de la sainte religion à l’approche du massacre. Parmi ces prêtres, il en est un qui mérite une mention particulière : le curé de Saint-Jean en Grève, Marc Louis Royer, doyen des curés de la ville. Celui-ci, assailli le premier alors qu’il avait donné la sainte absolution aux autres, déclara ouvertement n’avoir jamais prêté le serment inique et supporta le supplice d’une âme intrépide.</i>

<i>Leçon vi</i>
Servórum Dei relíquiæ, atrócem in modum violátæ omníque vestiménto spoliátæ, in commúnes tumbas, divérsis in locis jam ántea parátas, projéctæ fuérunt. In convéntu autem Carmelitárum, cujus templum jamdúdum Ecclésia Mártyrum vulgo dicebátur, anno millésimo octingentésimo sexagésimo séptimo, plura ossa invénta sunt in púteo obstrúcto, non longe ab Oratório beátæ Maríæ Vírginis, in quem injéctæ fúerant quædam víctimæ in horto necátæ. Curánte Geórgio Darboy Archiepíscopo, inde in cryptam Ecclésiæ transláta sunt, ubi religióse fuérunt asserváta. In pariétibus vero legúntur inscrípta ómnium Servórum Dei nómina qui in prædícto convéntu sunt percúlsi. Hic autem locus, sǽpius per annum, diébus præsértim anniversáriis martýrii, a multis peregrínis frequentátur. Illos omnes invíctos Christi mártyres Pius Papa undécimus, anno millésimo nongentésimo vigésimo sexto, fastis Beatórum solémniter adscrípsit.

<i> Les corps des Serviteurs de Dieu, atrocement massacrés et dépouillés de tout vêtement, furent jetés dans des fosses communes creusées auparavant en divers endroits. Au couvent des Carmes, dont l’église avait reçu le surnom d’Église des Martyrs, on retrouva en 1867, près de l’oratoire de la sainte Vierge Marie, de nombreux ossements au fond d’un puits condamné où avaient été projetées certaines victimes tuées dans le jardin. Sur l’ordre de Monseigneur Georges Darboy, archevêque de Paris, ils furent transférés dans la crypte de l’église où on les garde religieusement. Sur les murs, on lit les noms de tous les serviteurs de Dieu qui furent massacrés dans ce couvent. Par ailleurs, cet endroit reçoit la visite de nombreux pélerins au cours de l’année, mais plus spécialement aux jours anniversaires du martyre. En 1926, Pie XI mit solennellement tous ces martyrs invaincus au nombre des Bienheureux.</i>

<img src="http://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_09/2010.09_Martyrs_Septembre_b.JPG">
Séminaire des Carmes, escalier du Martyre. L’inscription latine (Hic ceciderunt) signifie : Ils tombèrent ici.

<img src="http://www.sjdc.fr/wp-content/uploads/2011/07/Crypte-des-martyrs.jpg">
Crypte de l’église S.-Joseph des Carmes, 70 rue de Vaugirard à Paris

Rubriques de 1960 (Bréviaire de 1961) :

<i>Leçon iii</i>
(Texte latin : <i>Semaine Religieuse de Paris</i>, 112e année, nos 34-35 [5806-5807], 21-28 août 1965, p. 845. Traduction personnelle)

In Gállia, ineúnte mense septémbri anni millésimi septingentésimi nonagésimi secúndi, cum advérsus Ecclésiæ minísitros efferátum ódium concitarétur, viri centum nonagínta unus, civílem cleri constitutiónem improbántes et Sanctæ Sedi fidem servántes, martýrio occubuérunt. Ex quibus Ioánnes María du Lau, archiepíscopus Arelaténsis, fratrésque Francíscus Ioséphus et Petrus Ludovícus de La Rochefoucauld, quorum prior erat epíscopus Bellovacénsis altérque Santonénsis, in convéntu Carmelitárum discalceatórum coniécti, sóciis suis fortíssimum dedérunt exémplum. Páriter, in Seminário Sancti Firmíni, plures memorántur doctóres et magístri. In Abbátia autem Sancti Germáni a Pratis, numerósis láicis commíxti sunt áliquot presbýteri, inter quos Marcus Ludovícus Royer, parochórum civitátis decánus, qui ante supplícium céteris absolutiónem dedit. Póstea, Servórum Dei ossa, curánte Geórgio Darboy archiepíscopo, in cryptam Ecclésiæ Carmelitárum transláta sunt, cuius pariétibus inscrípta sunt nómina ómnium illórum Mártyrum, quos Pius Papa undécimus fastis Beatórum adscrípsit.


<i>En France, au début du mois de Septembre 1792, alors que la haine furieuse contre les ministres de l’Église atteignait son comble, 191 hommes qui refusaient la Constitution civile du clergé et demeuraient fidèles au Saint-Siège subirent le martyre. Parmi eux, Jean-Marie du Lau [54 ans], archevêque d’Arles, ainsi que les deux frères François-Joseph [56 ans] et Pierre-Louis [48 ans] de la Rochefoucauld, évêques l’un de Beauvais et l’autre de Saintes, enfermés au couvent des Carmes déchaux, donnèrent à leurs compagnons l’exemple d’un très grand courage. Au séminaire Saint-Firmin, également, sont mentionnés plusieurs docteurs et professeurs. A l’abbaye Saint-Germain des Prés, furent joints aux nombreux laïques plusieurs prêtres, parmi lesquels Marc Louis Royer, doyen des curés de la ville, qui, avant le supplice, donna l’absolution à ses compagnons. Des années plus tard [1867], à la demande de Monseigneur Georges Darboy, archevêque de Paris, les ossements des Serviteurs de Dieu furent déposés dans la crypte, dont les murs sont marqués des nom de tous ces Martyrs que le pape Pie XI ajouta au nombre des Bienheureux [1926].</i>

<i><b>Troisième Nocturne</i></b>

<b>Lecture du saint Évangile selon saint Luc</b> (ch. XXI, 9-19. Trad. de L.-Cl. Fillion pss)

<i>Leçon vii</i>
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples: «Lorsque vous entendrez parler de guerres et de séditions, ne soyez pas effrayés; car il faut que ces choses arrivent d'abord, mais ce ne sera pas encore aussitôt la fin.» Alors il leur dit: «Nation se soulèvera contre nation, et royaume contre royaume. Et il y aura de grands tremblements de terre en divers lieux, et des pestes, et des famines, et des choses effrayantes dans le ciel, et de grands signes. Mais, avant tout cela, on mettra les mains sur vous, et on vous persécutera, vous livrant aux synagogues et aux prisons, vous traînant devant les rois et les gouverneurs, à cause de mon nom; et cela vous arrivera pour que vous rendiez témoignage. Mettez donc dans vos cœurs que vous n'aurez pas à méditer d'avance comment vous répondrez; car je vous donnerai une bouche et une sagesse auxquelles tous vos adversaires ne pourront résister et contredire. Vous serez livrés par vos parents, et par vos frères, et par vos proches, et par vos amis, et l'on fera mourir plusieurs d'entre vous; et vous serez haïs de tous à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne périra. C'est par votre patience que vous sauverez vos vies.»


<b>Homélie de saint Grégoire, pape</b> (<i>Homélies sur les évangiles</i> 35, n° 1. Texte latin: <i>SC</i> 522, 368-371; trad. des Moines du Barroux)

Le Seigneur, notre Rédempteur, nous annonce les maux qui précéderont la fin du monde, pour que nous soyons d’autant moins perturbés lorsqu’ils surviendront que nous les aurons connus d’avance. Car les traits blessent moins quand on peut les voir venir, et les malheurs du monde nous semblent moins intolérables si nous nous en protégeons par le bouclier de la prévoyance. Voici en effet que le Seigneur nous dit : «Quand vous entendrez parler de combats et de guerres civiles, ne vous effrayez pas, car il faut d’abord que cela arrive, mais ce ne sera pas encore la fin.» Il faut méditer ces paroles de notre Rédempteur : elles nous annoncent que nous aurons à souffrir au-dedans et au-dehors. Car les combats sont relatifs à des armées ennemies, les guerres civiles à des concitoyens. Et si le Seigneur nous déclare que nous aurons à souffrir ici des armées ennemies et là de nos frères, c’est pour nous faire voir que nous serons mis dans le trouble tant au-dedans qu’au-dehors.

<i>Leçon viii</i>
Mais ces maux préalables ne devant pas être aussitôt suivis de la fin, il ajoute: «Les nations se dresseront contre les nations, et les royaumes contre les royaumes; il y aura de grands tremblements de terre, des pestes et des famines en divers lieux, des phénomènes effrayants venant du ciel, et de grands prodiges.» Ou, selon certaines variantes : «des phénomènes effrayants venant du ciel et des tempêtes», à quoi s’ajoute: «de grands prodiges». L’ultime tribulation est précédée de nombreuses autres, et ces maux fréquents qui arriveront les premiers ne feront que signaler les maux éternels qui les suivront. Ainsi, ce ne sera pas encore la fin après les combats et les guerres civiles, car il faut une longue suite de malheurs pour annoncer un malheur qui ne doit pas avoir de fin.

<i>Leçon ix</i>
Mais là où sont énoncés tant de signes de dérangement, un rapide examen de chacun d’eux s’impose à nous, puisqu’il nous faut souffrir telles choses du ciel, telles de la terre, telles des éléments et telles des hommes. Quand le Seigneur déclare : «Les nations se dresseront contre les nations», il s’agit d’un désordre venant des hommes; lorsqu’il dit : «Il y aura en divers lieux de grands tremblements de terre», il fait allusion aux effets de la colère d’en haut; «il y aura des pestes» concerne le dérèglement des corps; «il y aura des famines» désigne la stérilité de la terre; «des phénomènes effrayants venant du ciel et des tempêtes» décrit le dérèglement de l’atmosphère. Puisque toutes choses doivent être détruites, toutes sont ainsi ébranlées avant leur destruction. Et nous qui avons péché par toutes ces choses, nous sommes aussi frappés par toutes, afin de réaliser ce qui a été dit : «Le monde entier combattra pour lui contre les insensés.» (<i>Sg</i> 5, 20).

<b>Missae propriae Archidiœcesis Parisiensis (1960)</b>

Messe Intret, du Commun de plusieurs Martyrs, sauf la collecte:

Oraison
Deus qui Ioánnem Maríam, Francíscum Ioséphum,
Petrum Ludovícum Pontífices, eorúmque sócios,
cathólicam fidem et iura Ecclésiæ strénue profiténtes,
martýrii palma decorásti:
eórum précibus concéde,
ut spíritu fortitúdinis roboráti,
in Dei servítio fidéles usque ad mortem inveniámur.
Per Dóminum.

Traduction de dom Lefebvre (1948):
O Dieu qui avez honoré de la palme du martyre
les saints évêques Jean-Marie, François-Joseph, Pierre-Louis,
et leurs compagnons,
dans la défense intrépide
des droits de l’Église et de la foi catholique,
accordez à leurs prières que,
soutenus par l’esprit de force,
nous soyons trouvés fidèles jusqu’à la mort
à votre divin service.

     

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 2 Sept. (en France) : Martyrs de Septembre 1792 (Propre de Paris) par Alexandre  (2013-09-01 19:11:04)
      Passée me recueillir par Vassilissa  (2013-09-02 21:21:17)
          Essai d' explication: par AVV-VVK  (2013-09-02 21:29:26)
              oui , certes par Vassilissa  (2013-09-02 21:44:21)
      Joseph-Marie Gros, curé de Saint-Nicolas du Chardonnet par Ennemond  (2013-09-02 22:31:19)
      A lire sur les masssacres de septembre 1792 par baudelairec2000  (2013-09-02 23:06:36)


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