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Quelques perles de l'ami du Clergé
par Leopardi 2013-08-22 15:52:02
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Certains ont évoqué ici il y a quelque temps la revue "l'ami du clergé" que je ne connaissais pas. En faisant une recherche sur Google, je suis tombé sur un site, manifestement mécréant, mais ayant répertorié ce qui peut être qualifié de perles si elles ne sont pas remises en leur contexte historique.

Je précise que je n'ai pas les moyens de vérifier l'authenticité de ces perles mais je les suppose vraies car dans le cas contraire, les répertorier aurait manqué d'intérêt.

Je vous fais grâce du préambule du blogueur du site qui dit tout le bien qu'il pense de la religion catholique. Néanmoins, cet inventaire est rafraichissant de naïveté. La source est en fin de texte


Voici donc quelques extraits de ce temple de la connaissance et du savoir.

Souvent les curés étaient avides de lectures scientifiques ; dans cette rubrique, ils trouvaient donc une liste constamment actualisée des vrais ouvrages de la vraie science qu'ils pouvaient lire en toute quiétude. Bien entendu, la rédaction était vigilante et n'a jamais confondu cette liste avec celle de l'Index ; de plus, elle fait dans l'excès de zèle en matière de prudence et ne procédait à aucune mise à jour qui ne reçoive préalablement l'imprimatur de Rome ou, pour le moins, de l'évêque censeur – excusez ce lapsus, je voulais dire : superviseur -.

Voici quelques vraies questions posées en matière de recommandations de lecture : "indiquez moi : le meilleur ouvrage pour se mettre au courant des dernières découvertes scientifiques ; réfuter le darwinisme ; prouver qu'Adam est bien le père de tous les hommes ?… un livre prouvant l'impossibilité de l'éternité de la matière…". Ou des questions plus directes : "Que vaut le Nouveau dictionnaire des sciences ? la Science française ? La Science illustrée ?[8]" Ou bien encore : "Indiquez-moi les ouvrages à lire sur la réfutation du prétendu désaccord de la Bible avec les sciences naturelles et historiques"…

A ces questions, les réponses étaient souvent sibyllines : "Pour réfuter Darwin, voyez Moigno, Lavaud de Lestrade, de Nadaillac…". "Pour le nouveau Larousse, il vaut mieux attendre quelque chose qui soit plus parfait de point de vue catholique".

La rubrique ne manque pas, parfois, de charrier ses lecteurs, histoire de mettre un peu d'humour. Ainsi au curé qui demande qu'on lui indique "une dizaine d'ouvrages non élémentaires, plutôt savants, récents autant que possible…, bien faits, ornés de gravures, au courant des récentes découvertes en physique, chimie et botanique", la rédaction répondit : "Vous êtes polyphile, cher confrère[9]. Vous embrassez beaucoup de choses, avec la prétention de les approfondir et de ne pas vous en tenir à des ouvrages déjà très forts pourtant… Les ouvrages scientifiques indiqués par vous sont déjà fort complets ou même trop pour des gens qui ne sont pas des spécialistes" et, c'est là où on a fait dans l'humour, la rédaction lui indique des ouvrages farfelus sur les champignons, les fougères et les orchidées !

L'Ami du clergé est parfois obligé de se fâcher quand un curé évoque des ouvrages dangereux. Alors, comme la réponse n'est pas anonyme, c'est à un véritable lynchage public auquel il se livre. Faisant suite au congrès scientifique (religieux) de Munich, un curé se permet d'indiquer que le père jésuite Grisar a protesté contre les erreurs qu'une piété mal éclairée maintient en dépit de l'histoire et de la critique et, en suivant demande s'il existe des ouvrages de critique permettant de faire d'autres rectifications des doctrines dépassées. La réponse de L'Ami du clergé est cinglante : "Non ! il n'existe pas de tels ouvrages ! D'ailleurs, croyez-vous donc que ces messieurs[10], très empressés à faire chorus contre les amis de la tradition se mettent si facilement d'accord entre eux ?… Les idées du père Gisar lui-même ne sont pas du tout recommandables car il représente une critique assez avancée et son discours de Munich a été loin de recueillir des applaudissements, même en Allemagne[11]".

Sur ce même congrès, l'Ami du clergé tint à saluer la remarquable communication de Monsieur de Lapparent qui avait discrédité les certitudes scientifiques en affirmant que :"La vraie méthode scientifique, appliquée sans parti pris à l'histoire et à l'observation des sociétés, fait ressortir, à titre de théorèmes d'expérience, des propositions dont l'énoncé diffère à peine de celui de nos vieux dogmes[12]".

Tel curé autre curé voulait des ouvrages bien documentés dans lesquels on puisse trouver du positif : des textes nombreux, des exemples probants, des chiffres, des statistiques… sur les saints, les miracles, les martyrs..

D'autres ont des recherches bibliographiques plus terre à terre : les vertus des plantes, la fabrication du charbon chimique pou encensoir… un manuel de… boxe !

L'Ami du clergé ne manque jamais de prendre les devants et de signaler les bons ouvrages. Ainsi, en 1906, Foi catholique et science moderne de E. Bourgine qui a reçu l'imprimatur de l'évêque de Chartres.

Voici un exemple de question typique mainte fois posée : "Pourriez-vous m'indiquer quelques ouvrages de physique et de chimie assez complets, sans être cependant trop longs, avec des applications intéressantes, qui permettent à un prêtre en contact avec des laïques très instruits de parler de ces choses d'une manière très satisfaisante ?". Réponse tout autant typique et répétée : "Moigno".

En 1904, un curé souhaite qu'on lui indique des ouvrages sur l'hypnose ; en même temps, il se permet d'avancer l'hypothèse selon laquelle "nos pensées sont toujours le résultat d'un travail moléculaire des sens…, ce travail se faisant probablement par vibration". Mise en garde immédiate de L'Ami du clergé : "Attention ! En si grave sujet, cher confrère, surveillez bien votre style ; vos intentions sont bonnes, votre langue ne l'est pas toujours… Taine, Moleschott et Buchner n'auraient pas parlé autrement… Nous vous demandons si vous avez fréquenté l'admirable, et si moderne, et si scientifique théorie scolastique-thomiste[13] de l'origine des idées et du mécanisme de la sensation".

En 1903, l'Ami du clergé inaugure une nouvelle rubrique, celle des causeries scientifiques. Une des toutes premières causeries rappelle que : "Toutes leurs découvertes [des savants] ne feront jamais reculer ce mystère [de la Création] sans le pénétrer jamais ; car si dieu a livré le monde à leurs recherches, il leur cache ses secrets et ils ne trouveront jamais la dernière des œuvres divines".

En 1907, la causerie se rapporte à la radioactivité, aux travaux de Becquerel et de Pierre Curie[14] et souligne les bienfaits thérapeutiques des rayons X dans le traitement du cancer.

Les causeries sont d'apparence ouvertes puisqu'elles ne manifestent aucune hostilité de principe au progrès scientifique et technique dés lors que…. Le dogme et la morale sont sauf… Autrement dit, les causeries ne portent sur aucun sujet qui puisse… fâcher !

Comme pour tant d'autres choses, les curés sont supposé ne rien savoir en matière de biologie et de physiologie et, par conséquent, de sexologie – et, a fortiori, de… sexualité -. Or, les curés sont obligés de chercher à savoir comment les pénitents ont enfreint me sixième commandement, ce qui implique un minimum de connaissance en la matière. Certains curés osent franchir le Rubicon de la honte et pose des questions assez précises à ce sujet. L'Ami du clergé s'efforce alors de répondre de la manière la plus allusive possible et utilise systématiquement le latin pour les termes impurs, comme pour les sanctifier !

Ainsi, en 1901 un curé demande : "Où trouver un livre de médecine, utile au prêtre dans son ministère, et renfermant, avec descriptions et figures anatomiques, les connaissances qui se rapportent à l'objet des diaconales : gynécologie, conception, génération, baptême des cas difficiles, embryologie, onanisme…". L'Ami du clergé avoue son embarras à répondre car : "tout cela est désagréable, malpropre, douloureux même à voir pour les consciences délicates…" mais quand il faut y aller, il faut y aller : "A quoi bon, pour bous, en faire une étude approfondie, hors de proportion avec l'utilité que nous sommes appelés à en retirer ? D'autant plus que nous avons déjà une ample mine de bons renseignements pratiques à exploiter rien que dans nos théologies morales…". Le pauvre curé n'en sut pas plus car il fut renvoyé à des ouvrages théologiques en latin !

Re-belote en 1902 : "Je voudrais un livre traitant de manière complète et sûre les importantes questions de sexto[15] dont la connaissance claire et nette est si désirable pour un confesseur…Un minimum de psychologie féminine sera aussi bien utile."

Ce dernier point est nettement scabreux et l'Ami du clergé peut y répondre facilement : le livre d'Henri Marion, Psychologie de la femme, dans lequel il a montré que plus la société est civilisée, et plus le travail des hommes et celui des femmes sont différents ; que les femmes sont plus petites, plus légères, moins musclées ; que leur sang est moins riche ; que leur capacité respiratoire est moindre ; que leur cœur et leur cerveau sont plus petits ; que leur température est inférieure ; qu'elles sont beaucoup plus fragiles physiologiquement et psychologiquement… et qu'ainsi la science démontre qu'il n'y a pas et ne peut pas y avoir d'égalité entre les hommes et les femmes[16]". Et le brave curé n'aura pas d'autre réponse.

En 1898, un curé, après avoir rappelé que la Bible commande aux femmes d'enfanter dans la douleur, demande, s'il peut plaire à dieu qu'une femme se fasse endormir pour accoucher. L'Ami du clergé répond par l'affirmative car l'endormissement de la femme ne supprime pas pour autant la douleur.

En 1902, un curé demande si, en cas d'accouchement difficile, il peut pratiquer une césarienne pour pouvoir baptiser l'enfant. L'Ami du clergé répond aussi par l'affirmative mais à deux conditions : que la mère soit morte et que cela se fasse discrètement pour éviter tout scandale !

Un curé veut savoir quand on devient humain. Réponse de l'Ami du clergé au quarantième jour de la grossesses pour les garçons et au quatre-vingt-dixième pour les filles. Il ajoute, d'un ton reproche, "comme le déclarait déjà Aristote" car, s'il avait bien lu son Aristote, ce curé n'aurait pas eu besoin de poser sa question !

Un autre curé veut savoir à quel saint un couple peut s'adresser avec efficacité pour avoir des enfants. Réponse : le bienheureux Gérard Majella, rédemptoriste.

En 1929, un curé envoie une longue question : "Une mère de famille à qui la Providence[17] a déjà donné 9 enfants, peut-elle se reposer[18] à présent et éviter de nouvelles maternités, sachant qu'elle invoque les raisons suivantes : 1°) elle a toujours bien accompli son devoir[19] 2°) de nouvelles maternités ma fatigueraient trop et lui causeraient un surmenage nerveux 3°) elle éprouve de grandes difficultés pour élever convenablement ses enfants 4°) : le coût de la vie sans cesse plus élevé lui cause de grandes inquiétudes pour l'avenir de ses enfants 5°) enfin, le bon dieu ne peut exiger une fécondité indéfinie".

Brave curé, quelle question impertinente n'a-t-il posée. Réponse pontifiante de L'Ami du clergé "Le mérite n'est pas discutable. Cependant, ce n'est point parce que cette vénérable épouse s'honore de neuf maternités que nous lui reconnaissons le droit de se reposer à un âge où de nouvelles espérances sont encore possibles. Comme si le nombre neuf marquait le terme des maternités obligatoires…Nous ne lui disons pas que son devoir est accompli, sa tâche achevée, comme au soldat démobilisé qui rentre dans ses foyers et qu'elle n'est plus soumise à la loi. Elle reste au contraire sous la loi, tant qu'elle reste dans l'état du mariage. Comme le soldat, tant qu'il porte l'uniforme, demeure soumis au devoir éventuel et doit toujours être sur le qui-vive, prêt à répondre "présent !" à la première alerte, la femme mariée doit être prête aussi à répondre au premier appel de son chef, qui est son mari, pour accomplir le devoir de la maternité… Engagée dans les liens du mariage, elle n'est plus maîtresse de son corps, qu'elle a livré à son mari[20] aux fins de mariage, et premièrement de la génération… Nous reconnaissons volontiers que c'est dur. La vie est un calvaire qu'on gravit, un champ de bataille où l'on sacrifie son existence. Le soldat meurt face à l'ennemi, la mère auprès du berceau. Mais à sacrifier sa vie pour accomplir son devoir, c'est-à-dire la volonté de dieu, on gagne le ciel ; on ne le gagne pas autrement…Que la femme se soumette donc aux exigences de son mari et remplisse son devoir conjugal, et en gardant sa bonne humeur, sinon elle sera responsable du mauvais climat familial, et son époux sera tenté d'aller chercher ailleurs".[21]

En 1897, un curé demande si les décrets du concile du Latran interdisant à un médecin de voir plus de trois fois son patient s'il ne se confesse pas sont toujours valables. Réponse : en théorie, la question est discutable ; en pratique, il vaut mieux se taire !

Question : "Y avait-il plus de miracles autrefois parce que ma médecine était moins avancée et que dieu soulageait ainsi la misère ?". réponse : "pas du tout. Il y a toujours autant de miracles".

En matière de médecine, l'Ami du clergé rend compte du livre du docteur Charles Vidal, religion et médecine, publié en 1909 : "D'après Vidal, les prescriptions médicales et religieuses se renforcent mutuellement… Les doctrines et les règles religieuses sont un étai puissant des doctrines et des règles médicales en ce qui est leur fin logique : la conservation de la santé, la prophylaxie[22] et la cure des maladies".

En 1911, l'Ami du clergé indique la supériorité du régime végétarien sur les autres régimes alimentaire car il complète harmonieusement le côté bénéfique du carême et du vendredi !

En 1904, l'Ami du clergé rend compte d'un décret de la Congrégation du Saint Office du 3 août 1903 : "En soi, il est permis de faire dissoudre des images de la sainte vierge en papier dans de l'eau et de boire cette eau ou bien de les rouler et de les avaler en guise de pilules, pour recouvrir la santé, pourvu qu'on écarte tout ce qui sent la vaine observance"[23].

En 1905, un curé souhaite connaître "les formes principales d'anomalies mentales qui peuvent se rencontrer parmi les enfants du catéchisme". Réponse : "Il faut distinguer les idiots absolus, les idiots profonds, les imbéciles proprement dits, les instables, les véritables indisciplinés, les véritables menteurs[24], les véritables paresseux, les hystériques, les épileptiques et les normaux[25]?

En 1903, l'Ami du clergé est contraint de se mobiliser contre le transformisme. Ainsi, par exemple, celui que professe Buchner est antichrétien et antireligieux puisqu'il ne tient pas compte de la révélation. D'ailleurs, la vraie science confirme en tous points la Bible : les strates géologiques sont la preuve d'une création par étapes en 6 jours/périodes. L'apparition de la vie par un processus chimique de synthèse d'éléments organiques est une doctrine qui ne tient pas debout. "Ce n'est ni de la raison, ni de la science ; c'est un parti pris, une combinaison étrange de haine contre dieu et sa religion, de mauvaise foi, d'ignorance et d'aveuglement".

En 1905, un curé demande si Darwin est oui ou non à l'Index. L'Ami du clergé, avec beaucoup d'embarras, doit bien admettre que non[26]. Il rappelle toutefois la position de l'Église qui est la Vérité de dieu : "Nous déclarons tout à fait contraire à l'Écriture sainte et à la foi l'opinion de ceux qui n'hésitent pas à soutenir qu'en ce qui concerne le corps, l'homme est résulté de l'évolution spontanée et continue d'une nature imparfaite en une plus parfaite jusqu'à ce qu'elle ait atteint la perfection humaine".

En 1899, en curé demande qu'on lui précise la Chronologie officielle. Réponse : d'Adam au Déluge : 2 262 ans ; du déluge à la naissance d'Abraham : 1 270 ans ; de la naissance à la vocation d'Abraham : 75 ans ; de la vocation d'Abraham à la sortie d'Égypte : 430 ans ; de la sortie d'Égypte à la construction du temple : 480 ans ; de la construction du temple à la captivité : 70 ans ; total : 5 021 ans. "tels sont les chiffres authentiques de la chronologie biblique. Ils nous conduisent sans l'ombre d'une lacune, jusqu'au retour de la captivité. De cette époque à la création d'Adam il s'est écoulé 5 021 ans et jusqu'au Déluge 2 759 ans. La création d'Adam eut lieu en 5562, le Déluge en 300 avant l'ère chrétienne et l'Exode en 14455".

L'Ami du clergé confirme que la (vraie) religion a toujours aussi été une vraie science et que, d'ailleurs, Moïse a été l'un des tous premiers savants de l'humanité :"Le premier chapitre du premier des livres inspirés est une page exclusivement scientifique, destinée à exposer le travail divin de la création".

En 1909, l'Église en triturant la Genèse a fini par concéder une Création remontant à10 000 ans ! De nombreux curés reviennent à la charge sur la Chronologie. Réaction de l'Ami du clergé : en 1912 : "Laissons-les donc remonter à 15 ou 20 000 ans, s'ils le jugent à propos, la création de l'homme" ; en 1923 "30 000 ans, cela vous suffirait-il ? Certains en réclament 125 000, voire 20 à 300 000, évaluations fabuleuses qu'il est hors de question d'accepter" ; en 1928 : "200 000 ans est une monstrueuse exagération uniquement destinée à étonner ma galerie des ignorants et des simples à moins que ce ne soit pour persécuter la religion et taquiner les chrétiens, pour prendre la Bible en défaut et ennuyer les catholiques". Finalement, à force de concessions, l'Ami du clergé finit par faire sienne la solution de Georges Goury : "La date de la création du monde est totalement inconnue. De même ma date de la création du premier homme"[27]. Et puis, comme le rappelle l'Ami du clergé, saint Pierre n'a-t-il pas eu ce beau et bon mot "Pour dieu, mille ans sont comme un jour !"[28] .

En 1914, un curé s'inquiète : "Que faut-il penser des éolithes, ces pierres taillées retrouvées dans les terrains tertiaires ? Sont-il la preuve de l'existence de l'homme au tertiaire ?". Réponse : "En aucun cas car ces prétendues pierres taillées ne sont que des éclats naturels et ce sont encore les Allemands qui ont voulu faire croire qu'il s'agissait d'outils. Il ne s'agit donc que de manœuvres bassement anti-religieuses".

En 1897, un curé demande ce que l'on peut/doit penser de l'histoire de la pomme. Réponse : "La thèse de la désobéissance d'Adam est facile à faire. Nous connaissons le fait par le récit biblique qui nous le rapporte avec toutes ces circonstances. Rien dans ce récit ne suggère l'idée qu'on y doive chercher une allégorie".

En 1901, un autre curé repose la même question, mais autrement : ""Entre le moment où ils ont été créés et celui où ils ont commis le péché originel, Adam et Ève ont bien dû avoir des rapports sexuels ; s'ils avaient eu un enfant, celui-ci aurait donc été sans péché". Réponse : "Adam et Ève avant le péché ne vieillissaient pas ; donc ils n'étaient pas pressés de procréer[29] ; ils avaient tout le temps devant eux ; c'est pourquoi, ils n'ont pas eu de rapports".

Question en 1912 : "Peut-on vraiment admettre que la femme de Loth ait été transformée en statue de sel ?". réponse : "Cela n'offre rien d'invraisemblable ; elle a tout simplement té recouverte de sel par une vague de la mer Morte. Quoi de plus naturel ? De toute façon, il n'est pas permis à un catholique de révoquer en doute le sens littéral historique de tous ces récits, ni donc par conséquent l'historicité des faits eux-mêmes[30]".

Question : "Quelle était la taille de Goliath ?". Réponse : "2.96 mètres, peut être même un peu plus".

1897, question : "Comment se fait-il que Jésus maudisse un figuier qui n'a pas de figues alors que ce n'était pas la saison des figues". Réponse : "Élémentaire, mon cher confrère. L'épisode a lieu, semble-t-il, au début avril ; or, à cette époque, le figuier peut porter des figues-fleurs"[31].

Question : "peut-on débattre de tout avec n'importe qui ?". réponse : "L'Église est libérale, on le sait du reste[32] ; la libre discussion, sur le libre terrain, a toujours été et sera toujours permise. Mais tous les terrains ne sont pas libres[33]"".

1902, question : "Expliquez-moi comment le feu, élément physique, peut agir sur l'âme, élément surnaturel, et, s'il vous plaît, ne me dîtes pas que c'est un mystère ; je veux une réponse scientifique. Je dis scientifique, car en parlant de mystère on s'en tire toujours". L'Ami du clergé est bien embarrassé pour répondre. Mais, un rédacteur, sans doute inspiré par dieu lui-même, a un éclat de génie religieux : "Une explication scientifique… Il est impossible d'en donner une, pour la raison très simple que la science n'atteint en aucune façon l'âme séparée du corps" !!! Ceci dit, il rajoute : "Pour ce qui est de l'action du feu sur le corps des damnés, chimiquement il n'y a pas de problème[34], mais pour l'âme, une seule certitude : ces âmes maudites doivent souffrir… Mais comment ?… Il doit y avoir une loi… Dieu ne nous a pas révélé cette loi, car il n'a pas l'habitude de nous révéler des formules scientifiques[35], forts inutiles pour notre conduite"[36].

Le brave[37] curé n'est pas satisfait et, parce qu'il aime raisonner, il revient à la charge dans le numéro suivant : "Puisque, d'après saint Thomas[38], le diable n'éprouve pas de sensations[39], comment ressent-il le feu de l'enfer ?[40]". L'Ami du clergé se fâche car "trop, c'est trop". "… Nous perdons pied complètement… Et qu'on ne me reproche pas de m'abriter derrière le mystère. Il ne s'agit ici nullement de mystère. Il s'agit d'une ignorance qui est naturelle et inévitable[41]. Quoi de plus naturel et de plus raisonnable que de ne pas savoir à fond ce qui sort complètement de la sphère de nos connaissances[42] et de s'en remettre à l'enseignement de l'Église[43], gardienne incorruptible de la Révélation divine ?".

1911, question : "Est-ce un péché mortel que de nier que le feu de l'enfer soit matériel ?". Réponse : "Oui"[44].

1911, question : "Les prédicateurs n'exagèrent-ils pas le tableau qu'ils font des souffrances endurées par les damnés[45] ?". Réponse : "Pas du tout. D'ailleurs de tels tableaux entretiennent une crainte salutaire chez les fidèles ; si on leur peint un enfer confortable, ils ne chercheront pas à l'éviter : toutefois, dans les descriptions qu'on fait des tourments de l'enfer, il faut éviter des charges de fantaisistes où l'imagination aurait plus de part que la raison et qui pourraient tourner au grotesque. Mais les tourments de l'enfer sont assez rigoureux pour qu'on doive les présenter comme terribles… ; il faut éviter de présenter aux fidèles un enfer terriblement adouci qu'ils puissent le regarder comme un avenir supportable… Au lieu de chercher à édulcorer le dogme de l'enfer par des adoucissements impossibles, efforçons-nous d'entretenir dans les esprits la crainte salutaire des supplices terribles qui attendent les pécheurs impénitents : c'est le meilleur moyen de les leur faire éviter[46]".

1902, question : "Que doit-on penser des vampires ?". Réponse : "On connaît des faits bien prouvés, et jugés par les tribunaux, d'hommes et de familles[47] presque entières, dont le sang avait été sucé[48] ; on fit alors des exhumations devant toute une population et l'on trouva des cadavres enterrés depuis assez longtemps, conservant un teint rose, ayant du sang dans la bouche, et rendant un sang vermeil si on leur perçait le cœur, tandis que les corps voisins étaient entièrement décomposés ; et quand on leur avait percé le cœur ou tranché la tête, ou bien quand on avait brûlé[49] leur corps, les phénomènes de vampirisme cessaient[50]".

Même année, autre question : "Que penser des loups-garous ? Sont-ce des démons ? des hommes métamorphosés en loups ?". réponse : "L'hypothèse d'hommes transformés en loups est peu probable car l'âme humaine est faite pour un corps d'homme[51]. Raisonnablement, il y a donc lieu de penser que ce sont des démons".

Même année : "Que doit-on penser des revenants ?". Réponse : "Il est bien certain qu'il y a eu des apparitions de morts à qui dieu permettait momentanément de sortir du ciel, du purgatoire ou de l'enfer, soit pour ramener d'autres âmes[52], soit pour demander des prières…".

1901 encore, question : "Les vaches de l'un de mes paroissiens donnent du lait qui caille tout de suite : y aurait-il maléfice ?". Réponse : "Probablement car il y a malheureusement trop de faits trop bien prouvés qui le démontrent". "Un maléfice est l'œuvre du démon ; il faut rechercher des signes comme ces petites pelotes bizarres formées de linges et de plumes pour les jeter aussitôt dans le feu[53]".

1898, question d'un curé qui vient de lire Terre et ciel de J. Raynaud[54] : "Est-ce que les molécules de mon corps vivant sont différentes de celles qu'aura mon corps ressuscité ?". Réponse : "Cette opinion ne saurait être admise".

En 1903, un recteur demande ce qu'il faut penser de cette moquerie de l'Église que font nombre d'impies et d'athées lorsqu'il disent que, en rassemblant tous les morceaux de la vraie croix, on pourrait construire un vaisseau. Réponse : "C'est de la calomnie : la croix du Christ avait 4,50 mètres de long sur 2,25 mètres de large ; elle pesait 100 kilos et avait un volume de 178 millions de millimètres cubes ; avec chaque millimètre cube, on peut faire cinq ou six reliques, soit un milliards de reliques au total : voilà qui explique pourquoi il y a tant de morceaux de la vraie croix[55]".

Question en 1899 : "Est-ce que le suaire de Turin est un original ou une copie ?". Réponse : "probablement une copie[56]".

En 1903, un curé à une angoisse métaphysique au regard du développement de l'athéisme. L'Ami du clergé : "C'est au nom de la science que s'est produit et se produit plus acharné que jamais ce mouvement contre tout spiritualisme". Il dénonce donc "ce véritable déluge de livres où la chimie, la physique, la dynamique, l'astrologie, la géologie, la paléontologie, la biologie, l'anthropologie[57], toutes les sciences d'observation en un mot sont appelées sans rime ni raison en témoignage contre les vieilles croyances catholiques… Le matérialisme athée de la seconde moitié du XIXème siècle est le produit de ce que l'on a appelé la Science contemporaine[58]".

Dans le même ordre d'idée, l'Ami du clergé dénonce le vice fondamental de toute démarche scientifique laïque : elle ne part pas du présupposé de la révélation. Ainsi quand Buchner, dans Force et matière dit "pas de matière sans force, pas de force sans matière", il énonce une loi physique nécessairement fausse puisqu'elle ne tient pas compte des… forces spirituelles et, principalement, de la volonté divine.

Une autre fois, il se fait plus didactique : "Si donc il y a apparence de conflit, cela vient de ce que : 1° ou bien l'on a pris pour vérité surnaturellement révélée ce qui ne l'était pas ; 2° ou bien l'on a pris pour vérité scientifique d'absolue et intangible certitude ce qui ne l'étai pas 3° ou bien enfin l'on a regardé faussement comme opposées, sur un point illusoire de contradiction, deux vérités, de science et de foi, qui en réalité ne le sont pas".

Ainsi, aux curés qui s'inquiètent des apparentes contradiction entre les connaissances scientifiques et la vérité révélée, l'Ami du clergé répond simplement : "C'est excessivement simple. Dans l'hypothèse que l'on imagine ici, il y aurait conflit entre la science de l'homme et la science de dieu. Poser un pareil problème dans de pareils termes, c'est ipso facto le résoudre. La science humaine a tort a priori, c'est de toute absolue certitude, et c'est la science de dieu qui a raison, celle-là étant a priori infaillible"[59].

En 1920, alors que la Science n'hésite pas à faire état de ses limites, des trous de ses connaissances…, l'Ami du clergé ne peut qu'exulter et annoncer la faillite de la Science[60]. "Il serait peut-être prématuré de voir dans ce mouvement de recul l'aurore d'une revanche[61] de la religion et du bon sens… mais… l'heure s'annonce, semble-t-il où dieu et son christ retrouveront leur empire".

Mieux encore, selon l'Ami du clergé, c'est la Science elle-même qui détruit la Science grâce aux mauvais coups que lui portent les Allemands avec leur nouvelle théorie des quanta. En effet, pour lui, en 1932, cette merveilleuse mécanique – la théorie des quanta – détruit enfin l' abominable déterminisme cartésien en rétablissant le surnaturel[62] et en réintroduisant l'indétermination dans la physique. Avec les quanta, le savant renonce à connaître l'essence du réel et à accéder à la Vérité qui est et restera toujours celle de… dieu.

Mais l'Ami du clergé n'est jamais aussi bien à l'aise que lorsqu'il s'agit d'apporter des conseils pratiques à l'exercice de la profession.

En 1901, question : "Quelles sont les raisons canoniques qui pourraient permettre à un évêque d'interdire à ses prêtres la bicyclette sous peine de péché mortel ou de censure ?". réponse : "C'est à chaque évêque de décider pour son diocèse s'il est convenant de voir un curé de se déplacer à bicyclette, voire même s'il s'agit d'un péché mortel".

Même réponse en 1905 à la question : "Approuvez-vous l'usage de la bicyclette pour les ecclésiastiques ?".



En 1905 encore : "Que pense l'Ami de l'usage de la bicyclette pour le transport du saint viatique ? Y a-t-il une réponse de Rome à ce sujet ?[63]". Réponse : "Le Saint Office ne s'est pas encore prononcé. Il faut donc… attendre. Mais, avant tout, il faut tenir compte de l'effet que cela peut produire sur la population et son éventuel étonnement".

En 1904, un curé s'inquiétait de ce qu'une jeune fille de sa paroisse apprener à faire de la bicyclette. Réponse : "L'usage de la bicyclette n'est défendu par aucune loi et ne peut par lui-même constitue un péché[64]. Cependant nous sommes bien éloignés de décerner des louanges à cette mode ultra-moderne, qui a pour résultat de trop émanciper la femme, et de l'arracher[65] plus ou moins à son foyer et à sa maison, puis de lui enlever plus ou moins aussi cette timidité délicate qui lui sied si bien, et on regrettera sans doute plus tard de s'être laissé aller sur cette pente"[66].

On voit que l'Ami du clergé a quelques réticences à l'égard de la bicyclette. Il n'en sera pas de même avec l'automobile mais il est vrai qu'il est sans doute d'une meilleure dignité ecclésiastique d'être au volant que de pédaler !

Le développement de l'automobile pose des problèmes de… morale et de péché. En 1902, question : "Peut-on absoudre un pénitent qui ne tient aucun compte des avertissements de son confesseur touchant le règlement de la vitesse à donner à une automobile dans un lieu habité ?".

Longue réponse de l'Ami du clergé : "Il n'y a aucune raison de refuser l'absolution à ceux qui ne respectent pas les limitations de vitesse en ville ; c'est une peccadille. Il n'y a péché mortel que si l'automobiliste refuse de ménager la vie du prochain et affirme implicitement son intention bien arrêtée de l'écrabouiller[67] à la première rencontre… Même si on va à fond de train, à 40 km/heure[68], il n'y a rien à craindre pourvu qu'on ait une bonne machine, un bon frein, un bon œil et du sang-froid… [d'ailleurs] on a aujourd'hui des machines à frein si puissant que, avec simplement du sang-froid, tous les accidents présumables peuvent être évités… La vitesse n'est pas un péché, que diable[69] !…avec les vitesses normales, un peu fortes, au-delà de 20 Km à l'heure par exemple, comment vous y prendre-vous pour affirmer qu'il y a eu imprudence grave, danger prochain d'homicide, péché mortel ?".

Une autre fois, su le même sujet : "Seule l'intention compte ; tant que l'on a pas l'intention délibérée d'écraser les gens, il n'y a pas péché. Faire du 40, du 50, voire du 70 et même du 80 à l'heure, même au passage d'un bourg, n'est pas en soi vouloir écraser tout le monde… d'ailleurs, laissons-là le 60 et le 80. Ce sont des vitesses folles que personne ne se permet en fait en dehors des grandes routes…".

En 1913, question : "est-ce que l'avion n'est pas une atteinte au cinquième commandement ?". réponse : "Pas du tout. Il n'y a pas à s'inquiéter : les oiseaux du bon dieu jouiront longtemps encore de la possession exclusive de leur domaine aérien".

A partir de 1902, l'électricité soulève de sérieux cas de conscience dans les paroisses : peut-on, par exemple, remplacer les cierges par des ampoules électriques ? En 1902, l'Ami du clergé rappelle donc que la sacrée congrégation des rites à interdit l'illumination de l'autel au gaz ou à l'électricité ; qu'utiliser du pétrole pour la lampe du saint sacrement au lieu de l'huile d'olive et, sauf nécessité absolue, constitue un péché mortel ; que, selon Rome, on ne peut placer des fleurs lumineuses électriques autour de l'autel…

En 1904, pour attirer ses paroissiens, un curé organise, dans son église, des conférences avec des projections lumineuses. L'Ami du clergé indique que, par rapport à de telles pratiques, il est… réticent et que, en tous les cas, les projections ne doivent absolument pas être faites par un laïc, qu'elles doivent se limiter strictement à des images pieuses et que, surtout, il faut veiller à séparer les sexes pendant ces séances. En 1912, l'Ami du clergé se verra contraint d'annoncer que, suite à une décision du Saint Office, ces pratiques sont désormais interdites au motif qu'elles sont… immorales !

En 1909, l'Ami du clergé informe ses lecteurs que, par décision du vicariat de rome, il est fait interdiction aux membres du clergé d'assister aux séances publiques de cinématographe.

Légère évolution en 1919, un curé s'étant plaint de la concurrence déloyale que lui fait le cinéma et qui lui vide son église : "Le terrain du combat n'est pas nouveau ; mais il s'est beaucoup étendu. L'ennemi nous y attaque en forces considérablement augmentées. Son audace n'est pas pour nous faire peur ou nous décourager ; nous saurons observer de près sa tactique et régler la nôtre en conséquence". Et de laisser supposer qu'un jour, si Rome en est d'accord bien sûr, l'Église se dotera de son propre cinématographe qui, lui, sera véritable parce que… catholique !

Nouveau cas de conscience avec la T.S.F. En 1925 : "A-t-on le droit d'écouter une prêche protestante à la T.S.F. ?". Réponse : "D'abord, il faut faire la différence entre entendre et écouter. Il peut arriver que l'on entende de façon inopinée. Ce n'est pas un péché. Pour ce qui est d'écouter, suivant la morale naturelle[70], tout dépend de l'influence que ce prêche exerce sur vous ; du point de vue de la morale positive, le canon 1258[71] interdit toute participation à un prêche protestant ; mais comme il n'y a pas de participation personnelle physique, nulle sanction n'est prévue en cas d'écoute de la T.S.F.[72]".

En 1927 et 1928, l'Ami du clergé informe ses abonnés des décisions du saint office d'interdire la diffusion à la T.S.F. de chants liturgiques de la messe car le culte implique une participation physique personnelle.


En 1909, question : "Est-il sacrilège de construire des églises en béton ?". Réponse : "On peut consacrer une église en ciment armé, pourvu que les places des douze croix[73] et les jambages de la porte principale soient en pierre".

1909, question : "Peut-on utiliser un dentier ?". Réponse : "Oui".

1924, question : "Pendant le jeune, peut-on se laver les dents puisque, pour ce faire, on doit se mettre de l'eau dans la bouche ? N'y a-t-il pas rupture du jeûne ?". Réponse : "Oui, mais à condition d'être extrêmement prudent et de n'avaler ni eau, ni dentifrice".

1898, question impertinente et sotte : "Pourquoi les femmes ne disposent pas du droit de vote ?". Réponse : "Vouloir les assimiler en tout aux hommes; c'est une utopie qui ne sera jamais réalisée, parce qu'elle est contraire à la nature".

De nombreuses lettres pastorales avaient donné aux fidèles "l'ordre formel d'envoyer les enfants à l'école chrétienne libre" afin de ne pas assassiner ou de laisser assassiner l'âme de leurs enfants en les envoyant à l'école laïque. Aussi, en 1909, un curé se demandait si une famille pauvre qui n'avait pas les moyens d'envoyer ses enfants à l'école catholique, payante ne pouvait pas être autorisée à les envoyer à l'école laïque, gratuite. Réponse : "Si l'école neutre est assassine, il n'est point de considération d'argent qui puisse permettre la tolérance d'une coopération radicalement prohibée par le droit naturel et divin[74]".

L'Ami du clergé ne manque jamais de faire dans l'antisémitisme. Ainsi, elle ne manque jamais de compléter les titres de certains auteurs "professeur, philosophe, médecin…" de leur tare originelle "juif" ou "israélite".

En 1911, un curé se demande donc : "Est-il permis à un catholique de s'engager à promouvoir en France la déchéance des juifs de leurs droits politiques de citoyens ?". Réponse : "certes, un tel serment serait scabreux,… imprudent…, mais enfin, en y mettant toutes les distinctions et précisions convenables, ce serment en soi est licite"[75].

En 1919, au sortir de la Guerre, un curé se demande s'il est vraiment permis à des militaires de massacrer des civils innocents en représailles. Réponse "Les codes humains civilisés admettent très bien la peine de mort, sinon comme peine médicinale[76] et moyen de convertir le coupable[77], au moins comme peine vindicative exemplaire… En temps de guerre, pourquoi trouverait-on mauvais de la part d'un général, par rapport à des criminels indignes d'indulgence, foyers permanents de révolte périlleuse, une attitude que se permet la justice sociale des peuples civilisés. Cela s'appelle faire un exemple"[78].



SOURCE

     

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 Quelques perles de l'ami du Clergé par Leopardi  (2013-08-22 15:52:02)
      Ces réponses, je les reconnais : par Eucher  (2013-08-22 17:58:01)
          Parce que pour vous Galiléedevrait être réhabilité ? par Pensassa  (2013-08-23 20:42:07)
              J'ai dû mal m'exprimer... par Eucher  (2013-08-23 21:43:20)
                  peut-être que moi aussi .... par Pensassa  (2013-08-24 08:29:30)
                      Je veux bien... par Eucher  (2013-08-26 17:00:55)
      Il aurait été préférable de laisser tomber.... par Michel  (2013-08-22 22:33:16)
          Ne soyez pas aussi réducteur par Leopardi  (2013-08-23 08:29:29)
      Une certaine ouverture quand on lit les réponses par Athanase  (2013-08-23 18:45:51)


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