Le cardinal ne "privilégie" pas cette ouverture dans l'oeuvre de Beethoven comme s'il n'en connaissait que cela, il indique seulement qu'elle figure parmi les compositions qu'il apprécie le plus chez Beethoven, lorsqu'elle est dirigée par Furtwängler qui est selon lui le meilleur directeur de certaines des symphonies de ce compositeur, qu'il connait (les symphonies) donc. Comme il n'y en a pas ... dix, n'est-ce pas, il en connait déjà un bon bout dans ce registre beethovénien particulier, limité mais essentiel.

Et on peut dire en sens inverse qu'il faut une connaissance assez pointue de Beethoven pour citer comme son morceau préféré cette ouverture en particulier, et cette version-là de la dite qui plus est, et non une "bête" 5ème, une "simple" Pastorale (entendue dans Fantasia de Disney) ou "mieux" encore: limnalajoie (ou pis, l'Hymne Européen !) , bien plus connus par le grand public et les personnes peu mélomanes il me semble



Quand aux enregistrements anciens de Wagner, disons pré-60's , vous savez qu'ils sont recherchés, et remasterisés pour cela (singulièrement cette année du bicentenaire, mais déjà bien avant), pour les qualités indépassées des interprètes de l'époque. Je ne sais ce qu'il en est des versions dirigées par Furtwängler, peut-être sont elles irrémédiablement inaudibles ou presque (encore qu'on trouve bien Toscanini dirigeant des passages symphoniques de Wagner ... en vidéo et son corrects ! ) mais les crachotis résiduels et autre grésillements inamovibles, voire les coupures franches, ne me gênent en rien (même si on râle toujours un peu) lorsqu'il s'agit d'apprécier un Tristan de 1940 voire un Crépuscule de 1936, si les grands "wagnériens" les chantes !

Par ailleurs, à mon sens, on n'aura pas un "bon Wagner" sans un chef au dessus de la mêlée, capable d'insuffler de l'âme à la partition et une vision musicale aux interprètes, et de tenir tout ce beau monde, musiciens, chanteurs, choeurs le cas échéant, voire le metteur en scène et le directeur d'opéra eux-mêmes, huhu. Le chef ne fait pas tout, mais sans lui on ne fait rien. On peut présumer, je ne sais, que Furtwängler fut de ceux-là et que le futur Pape l'appréciait à ce titre ?


Enfin, il s'agit bien sûr d'une réponse succincte à une question de seconde importance, voire de troisième ordre. Vous-même en deux lignes citeriez certainement une oeuvre ou deux seulement qui vous marquent particulièrement, peut-être pas non plus les plus attendues ou les plus connues d'un compositeur, si même ce dernier n'est pas déjà obscur pour beaucoup de gens, et une paire d'interprètes, ceux qui vous plaisent et non pas nécessairement ceux qu'on attendrait ... question de goût, qu'en pensez-vous ?

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