Depuis le XIII ème siècle et encore en ce jeudi de la Fête Dieu, l'archevêque arborant le Très Saint Sacrement dans son ostensoir parcourt à cheval, sous un dais, les rues de la cité de Brindisi, tandis que la foule jette des fleurs sur le passage du cortège, que sur le port, tous les navires actionnent leurs sirènes et que toutes les cloches de la ville sonnent.
L'épreuve infligée à l'archevêque, pas forcément cavalier, est également notable car la procession dure plusieurs heures.
La tradition remonterait à la septième Croisade, quand Saint-Louis fût fait prisonnier en Egypte par Fakhr al-Dīn b. al-Shaykh , a Damiette (1249).
La tradition rapporte qu'il aurait laissé l'Eucharistie en gage de sa rançon,et arrivé à Brindisi, il aurait obtenu de Frederic II la somme nécessaire à son paiement. Revenu en Egypte pour s'en acquitter il se serait non seulement vu restituer l'Eucharistie mais refuser le paiement de la rançon, en hommage à sa foi et à sa loyauté.
Lors de son retour, une tempête l'aurait à nouveau contraint à aborder les rivages de Brindisi, à Torre Cavallo, la Tour du Cheval.
Soucieux de mettre l'Eucharistie dans un lieu digne, il aurait fait appeler l'archevêque de Brindisi, Pietro III, lequel serait accouru monté sur un blanc destrier, escorté de son clergé et des confréries de la ville. Pietro III aurait conduit à cheval le Très Saint Sacrement jusqu'en sa cathédrale et depuis c'est cet évènement qui est commémoré lors de la Fête Dieu, à Brindisi, au cours de grandes festivités.
Un reportage video décrit assez bien l'effervescence qui entoure cette pittoresque procession, effervescence toute méridionale qui détonne avec l'atmosphère de recueillement qui entoure habituellement les manifestations autour de la Sainte Eucharistie d'ordinaire: à visionner ici.
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