C'est elle qui - rappelez-vous - avait la première appelé à ne pas respecter la loi, en restant sur les Champs jusqu'à être entendus par le gouvernement. C'était très juste sur le fond, mais absurde sur la forme : on n'annonce pas un mois avant une telle stratégie !
Hier, le contexte extrêmement tendu (fini les manifestations bon enfant après le nombre de gifles que nous avons reçu) devait nécessairement aboutir à quelques échauffourées. Frigide Barjot aurait dû s'y montrer attentive, tout en sachant qu'une occupation des Champs-Elysées par l'ensemble des manifestants, en raison de l'interdiction, aurait eu un retentissement majeur (imaginez-vous les photographies). Lorsque de courageux manifestants sont parvenus à passer la barrière de policiers (qui ne peuvent, soit dit en passant, pas faire grand chose face à des dizaines de milliers de personnes), elle aurait dû se conformer à sa stratégie initiale et encourager tous les manifestants à les suivre. Quelle victoire c'eût été ! Facilement obtenue, qui plus est.
Au lieu de cela, nous sommes dans un entre-deux bien désagréable, coincés entre des mouvements qui ont permis de faire parler de la manifestation mais qui n'ont pas vraiment réussi et une organisation plus bisounours que jamais, pas vraiment à la hauteur de l'enjeu.
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