Imaginez une famille catholique unie autour du père… de famille. La famille est un peu inquiète. Il faut dire qu'elle a de quoi. Cela fait deux mille ans que cela dure. Le papa part toujours avant la maman, et la maman finit toujours par se remarier. Chaque génération a connu un nouveau papa, de telle sorte que les enfants ont appris à dire "papa" à celui qui n'était pas leur "papa" mais qui l'était quand même un peu, parce que leur maman aimait leur "papa".
Seulement voilà, cette fois, le papa a pris ses devants. La tradition familiale est bouleversée. Le papa n'est pas encore mort et convoque ses enfants. Il leur annonce qu'il renonce à sa paternité tout en restant leur père. Il les réconforte en leur disant qu'il sera toujours présent par la prière et qu'ils doivent compter sur lui. Il termine en leur disant qu'ils devront toujours aimer leur nouveau "papa", qui n'est pas tout à fait leur papa, mais qui est leur papa quand même…
Alors, que voulez-vous : comment s'étonner que les enfants en voyant leur papa, qui n'est plus leur papa, mais qui restera toujours leur papa, n'aient pas quelque émotion ? Ils hésitent, balancent entre l'admiration, l'émotion ("Qu'est-ce qu'il a l'air fatigué, mon papa !"), la volonté d'aimer leur "nouveau papa", comme cela se fait depuis des générations (pensez donc 2.000 ans, ça en fait, des générations), et j'en passe. Bref, ils sont un peu perplexes. Ils VEULENT aimer leur nouveau papa, parce qu'ils ont l'esprit de famille. Mais ils se demandent bien ce que leur a caché leur papa. Et ils sont inquiets pour lui. Alors, ils prient pour lui. Comme des enfants prient pour un père qu'ils aiment éperdument.
XA
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