Superbe Appel de Chartres à découvrir en entier. Je vous livre le billet de l'aumônier général ci-dessous :

Chers Pèlerins, à l’instant où j’entreprends d’écrire ce billet de nombreuses pensées se bousculent dans mon esprit, toutes révélatrices de préoccupations qui sont autant de thèmes pouvant servir à notre méditation.

Bien évidemment, il y a notre prochaine Pentecôte : dans trois mois, nous nous élancerons, comme chaque année, sur la route de Chartres. A nouveau, nous partirons après avoir entendu la Sainte Messe dans la cathédrale aux 850 ans. Les cloches, superbes, nouvellement installées, sonneront pour nous. Cependant, notre joie à venir est déjà ternie par l’ignoble sacrilège commis par les créatures que notre ami Bernard Anthony nomme avec juste raison les « fem’haines. »

Je n’ai pas besoin de m’étendre sur le sacrilège, les insultes réservées au Saint Père, la haine démoniaque exprimée contre Dieu et Ses serviteurs. Mais il faut constater que tout cela se passe dans un total manque de réactions des médias (en dehors de quelques uns),
mais surtout des autorités. Des déclarations ne remplacent jamais l’action. Ce n’est donc pas prendre une posture de victime que d’affirmer que la persécution contre les catholiques est déjà commencée. Elle est pernicieuse, car les persécuteurs s’offusquent
quand on leur reproche leurs actes : ils jurent alors que c’est l’intolérance des catholiques qui les obligent à réagir… Ben voyons ! Je désire que ces messieurs bien pensants fassent l’effort d’aller demander au Recteur de la grande mosquée de Paris si son esprit de tolérance offrirait le gîte et le couvert aux femmes dénudées de Notre Dame de Paris, dans les lieux mêmes de la mosquée, au milieu des fidèles de la prière du vendredi ! Caroline Fourest me répondra certainement que je fais partie de ces individus avec lesquels on ne discute pas, surtout quand ils n’ont aucun humour. Pour ma part, je préfère l’humour d’un Chesterton : en faisant sourire les hommes, il rassure Dieu sur l’état de Sa créature. « L’humour » de Caroline Fourest est sinistre : il pue la mort. Mais basta ! Je veux consacrer l’essentiel de ce billet à Celle qui est la cible de toutes les attaques : notre chère Eglise Catholique Romaine. Elle montre sa majesté à travers l’évènement que vous connaissez tous : la renonciation à sa fonction de Sa Sainteté Benoît XVI. Je dis bien renonciation, et non démission. Le pape ne démissionne pas : au dessus de toute institution, à qui pourrait-il présenter cette démission ? Le Saint Père renonce à la fonction que Dieu lui a confiée par le biais du vote électif des cardinaux. Au-delà de la situation rare dans laquelle se trouve placée l’Eglise, au-delà des questions qui se font jour, il faut d’abord constater que c’est un drame (au sens Cornélien du terme) qui s’est joué entre Dieu et le Saint Père. Qui serait présomptueux au point de parler au nom de la conscience du Saint Père ? Je préfère, quant à moi, profiter de ces quelques mots pour rappeler combien son action a été catholique, donc bénéfique au monde entier. Sans son motu proprio, lepèlerinage aurait-il pu espérer recevoir un jour le précieux trésor de la messe du samedi matin à Notre Dame de Paris ? Le Saint Père me fait penser à un autre grand personnage, qui a bien connu, à l’époque, celui qui n’était encore que le Cardinal Ratzinger : le professeur Jérôme Lejeune. J’ai toujours remarqué que ce dernier avait l’art de nous rendre intelligents, en nous expliquant de manière claire les choses les plus compliquées. Le Saint Père agit de même, mais il ne se contente pas de nous rendre intelligents : il fait de nous des « aimant Dieu ». Par son enseignement, par sa prière, par sa présence, il restaure dans notre âme la charité vivifiante que tant d’autres avaient édulcorée.

Mais, pensez-vous, j’oublie une chose importante : et le Carême ?! Justement ! Je vous ai donné les deux raisons essentielles qui vont vous permettre de le pratiquer de façon enthousiaste. D’abord, nous offrirons nos sacrifices en réparation du sacrilège commis. Ce qui est merveilleux dans notre religion, c’est qu’un simple acte de pénitence, surnaturalisé par Dieu, accompli avec foi et charité, écrase l’action précédente du démon, aussi violente soit-elle. N’est-ce pas la grande leçon de la Croix ? Ensuite, ces actes de pénitence, nous les offrirons pour l’Eglise et pour l’élection de notre futur Souverain Pontife. N’ayons pas peur : les attaques ont commencé, mais c’est avant tout l’heure de la confiance, que nous exprimerons au Pèlerinage, les 18, 19 et 20 mai prochains.

Bon Carême, et bon pèlerinage vers Pâques !

Abbé Coëffet, aumônier général de Notre Dame de Chrétienté

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