Certes ces propos auraient pu être un peu nuancés. Il aurait pu préciser que tous les juifs ne sont évidemment pas ennemis de l’Eglise, les juifs ennemis étant les talmudistes revendiqués et ceux qui en ont conservé certains traits tout en étant apostat de leur propre foi. Mais l’essentiel y est : oui le talmudisme voue une haine sans nom à l’Eglise, oui il est un de ses ennemis irréductibles. C’est naturellement dans ce sens qu’il faut lire Mgr Fellay.

Naturellement l’emballement médiatique n’a pas tardé. Le Vatican s’est immédiatement distancé des propos de Mgr Fellay par la bouche du père Federico Lombardi qui a une fois de plus repris l’erreur que nous servent en boucle les papes depuis Vatican II : les juifs talmudistes sont nos frères aînés dans la foi. Une telle déformation de la vérité prouve à elle seule que l’Eglise est bien prisonnière des pressions que les talmudistes exercent sur elle. Désormais l’amalgame entre antijudaïsme et antisémitisme est promu par l’Eglise officielle elle-même. Le désolant Mgr Koch s’y complait tout particulièrement. J’ai déjà écrit des articles sur ce sujet pour préciser que toujours l’Eglise a été la plus grande protectrice des juifs, que toujours elle a condamné l’antisémitisme et les violences physiques mais que tout aussi constamment elle a dénoncé dans le judaïsme talmudique un ennemi du Christ lui-même. Cette position est celle de la Fsspx. Si des évêques intellectuellement malhonnêtes ou médiocres ne voient pas la différence entre le judaïsme pré-chrétien et le judaïsme post-chrétien talmudique et entretiennent la confusion à leur sujet, comme le fait Mgr Koch, il est à souhaiter que jamais la Fsspx accepte de se soumettre à leur autorité.

Il est évident que sur la question de l’antisémitisme nous sommes actuellement en train de franchir un seuil avec tous les amalgames, toutes les instrumentalisations relevant du terrorisme intellectuel auxquels se livre la pensée officielle ( la pensée du monde ou même celle de l’Eglise officielle). Il est évident que de plus en plus nombreux sont ceux qui commencent à comprendre ce que recouvre cette instrumentalisation tous azimuts du terme « antisémite ». Et plus que jamais il faut craindre une nouvelle surchauffe de l’antisémitisme réel. Ce jour-là, s’il arrive, les catholiques intégraux, ceux qui ne mélangent pas antijudaïsme et antisémitisme, seront ceux qui porteront à nouveau les premiers assistance aux juifs persécutés. Les autres, en petits moutons qu’ils sont, suivront le sens du courant.

Mais revenons sur le fond ! A quoi donc faisait allusion Mgr Fellay ? Au fait que le grand rabbin ashkénaze d’Israël, Yona Metzger a carrément opposé son veto à cette réintégration, jusqu’à ce que les évêques lefebvristes «changent d’avis» sur Nostra Aetate et les relations avec les Juifs, a-t-il déclaré dans le courant de l’année dernière.

Nous vivons dans une société de haine, du mensonge, de la manipulation et de la lâcheté. L’Eglise n’est jamais en droit de soutenir que l’hostilité au judaïsme post-chrétien est une trahison de « la foi chrétienne »( Mgr Koch), comme si la non-reconnaissance de la divinité du Christ par les religions ( judaïsme post-chrétien, islam etc), ou par les idéologies ( marxisme, nazisme, relativisme), était secondaire. Que les religions non-chrétiennes disposent de semences de vérité ne veut pas dire que globalement elles ne détourent pas du Christ. Soutenir le contraire est un non-sens total. Mais de l’opposition au judaïsme post-chrétien ne doit évidemment pas découler une haine et un mépris des personnes. Dans les rapports interpersonnels la confiance et le respect doivent toujours primer. Ce sont ces nuances que l’Eglise ne semble plus en droit de faire. De puissants lobby veillent pour l’en empêcher et sont prêts à déclencher des tempêtes de haine, de mensonges et de violence si elle franchit la ligne jaune qu’eux-mêmes ont tracée pour la maintenir en servitude. Mais la Vérité jamais ne sera captive du mensonge, jamais elle ne sera captive de la lâcheté. Prions pour que notre pape nous libère des mensonges et de la lâcheté.

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