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Chapelle St-François-Xavier, église St-Ignace (Paris)
Le 3 Décembre
S. FRANÇOIS XAVIER (1506-1552),
CONFESSEUR
BRÉVIAIRE ROMAIN (1663-1961-1969)
Deuxième Nocturne
Leçon iv
François, né de parents nobles, à Xavier, dans le diocèse de Pampelune [7 avr. 1506], devint, à Paris, le compagnon et le disciple de saint Ignace [1534, prêtre en 1537]. Sous un tel maître, il fit tant de progrès que, lorsqu’il était occupé de la contemplation des choses divines, on le vit plus d’une fois élevé au-dessus de terre; ce qui lui arriva à diverses reprises, en présence d’une multitude de peuple, pendant qu’il célébrait le divin sacrifice. Ces délices de l’âme, il les méritait par les grands tourments qu’il infligeait à son corps; car, il s’interdisait non seulement l’usage de la viande et du vin, mais celui du pain de froment, se nourrissant des plus vils aliments, et passant quelquefois deux ou trois jours de suite sans rien prendre. Il se flagellait si rudement avec des disciplines de fer, que souvent le sang coulait avec abondance; et ne prenait que sur la terre nue un court sommeil.
Leçon v
L’austérité et la sainteté de sa vie l’eurent bientôt mûri pour l’office de l’apostolat. Jean III, roi de Portugal, ayant demandé à Paul III, pour les Indes, quelques membres de la Société naissante [1540], le Pape, de l’avis de saint Ignace, choisit François pour cette grande entreprise et lui confia les pouvoirs de nonce apostolique. Dès son arrivée, il parut aussitôt miraculeusement instruit des dialectes variés et très difficiles de ces différentes nations. Il arriva même plusieurs fois que, parlant en une seule langue à diverses peuplades, chacune d’elles l’entendit parler son idiome. Le saint parcourut, toujours à pied, souvent sans chaussures, d’innombrables provinces. Il importa la foi au Japon [1549] et dans six autres contrées, convertit au Christ, dans les Indes, plusieurs centaines de milliers de personnes, et purifia dans la fontaine du baptême de grands princes et plusieurs rois. Tandis qu’il accomplissait pour Dieu de si grandes choses, telle était son humilité, qu’il n’écrivait qu’à genoux à saint Ignace, son supérieur.
Leçon vi
Cette ardeur de François dans la propagation de l’Évangile fut soutenue de Dieu par d’éclatants et nombreux miracles. Il rendit la vue à un aveugle. Il changea en eau douce, par un signe de croix, autant d’eau de mer, qu’il en fallut pour subvenir longtemps aux besoins d’un équipage de cinq cents hommes qui mouraient de soif. On porta aussi de cette eau en différents pays, et elle y guérit subitement un grand nombre de malades. Il rappela plusieurs morts à la vie, et parmi ceux-ci un homme enterré depuis la veille, qu’il ordonna de tirer du sépulcre et ressuscita ; et deux autres qu’il prit par la main, tandis qu’on les portait sur une civière au tombeau, furent rendus vivants à leurs parents. Inspiré diverses fois par l’esprit de prophétie, il révéla plusieurs événements qui devaient s’accomplir dans un temps ou dans un lieu éloignés. Enfin, plein de mérites et épuisé de travaux, il mourut dans l’île de Sancian, le second jour de décembre [1552]. Sa dépouille mortelle, ensevelie à deux reprises dans de la chaux vive, y demeura de longs mois sans aucune corruption, elle répandit même des parfums et du sang. Transportée à Malacca, son arrivée y mit aussitôt fin à une peste fort violente. De nouveaux et très grands miracles ayant été obtenus dans toutes les parties du monde par l’intercession de François Xavier, Grégoire XV l’inscrivit au nombre des Saints [1622, inscrit au Calendrier en 1663]. Pie X l’a choisi et donné pour céleste Patron à la Société et aux œuvres de la Propagation de la Foi [1904, patron des Missions en 1927].
Pour cette fête simplifiée (ou Bréviaire 1961) :
Leçon ix (ou iii)
François, né à Xavier au diocèse de Pampelune de parents nobles [7 avr. 1506], se joignit à Paris à saint Ignace comme compagnon et disciple [1534, prêtre en 1537], et bientôt brilla par une admirable austérité de vie et par une contemplation assidue des choses divines. Créé par Paul III nonce apostolique pour les Indes [1540], il parcourut des provinces innombrables toujours à pied et souvent pieds nus. Il porta la foi au Japon et dans six autres pays. Il convertit au Christ dans les Indes plusieurs centaines de milliers d’hommes et purifia dans la fontaine sacrée de grands princes et de nombreux rois. Il était cependant d’une telle humilité qu’il écrivait à genoux à saint Ignace, son supérieur. Le Seigneur corrobora par la multitude et l’éclat des miracles son ardeur à propager l’Évangile. Plein de mérites et épuisé par les travaux, François mourut à Sancian, île de la Chine, le second jour de décembre [1552]. Grégoire XV l’inscrivit parmi les saints [1622, inscrit au Calendrier en 1663]. Pie X l’établit le patron céleste de l’Association et de l’Œuvre de la Propagation de la Foi [1904, patron des Missions en 1927].
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Adieux de saint François-Xavier à saint Ignace,
chapelle St-François-Xavier, église St-Ignace (Paris)
Troisième Nocturne
<b>Lecture du saint Évangile selon saint Marc</b>
(ch. XVI, 15-18.
Trad. du <i>Lectionnaire</i> de 1964-65)
<i>Leçon vii</i>
En ce temps-là,
Jésus dit à ses disciples:
«Allez par le monde entier,
prêchez l’Évangile à toute la création.
Qui croira et sera baptisé,
sera sauvé;
qui ne croira pas,
sera condamné.
Et voici les miracles
qui accompagneront ceux qui auront cru:
en mon nom ils chasseront les démons,
ils parleront des langues nouvelles,
ils prendront en main des serpents,
et, s’ils boivent un poison mortel,
il ne leur fera aucun mal;
ils imposeront les mains aux malades,
et ceux-ci seront guéris.»
Homélie de saint Grégoire, Pape
(<i>Homélies sur les Évangiles</i> 29, 2-3.4.
Texte latin et autre trad.: <i>SC</i> 522, 202.204.206)
Par ces mots: «toute créature», on peut entendre toutes les nations des Gentils. Car il avait été dit auparavant: «N’allez point vers les Gentils» (Mt 10, 5); et maintenant on dit: «Prêchez l’Évangile à toute créature»; sans doute afin que la prédication, repoussée d’abord par les juifs, tournât à notre avantage, comme elle devait tourner à la condamnation de ce peuple superbe, qui la rejetait. Quand la Vérité envoie ses disciples prêcher l’Évangile, n’est-ce pas répandre une semence dans le monde? Elle jette en semence quelques grains, et c’est pour recevoir de notre foi d’abondantes récoltes.
Leçon viii
Une si grande moisson de fidèles n’aurait pas levé dans le monde, si la main du Seigneur n’eût répandu parmi les hommes, comme sur une terre raisonnable, les grains choisis des prédicateurs. On lit ensuite: «Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé; mais celui qui ne croira pas sera condamné». Chacun dira peut-être en soi-même: j’ai déjà cru, je serai sauvé. Il dit vrai, si ses œuvres sont conformes à sa foi. La foi véritable est celle dont les actions ne contredisent pas les paroles, c’est pourquoi saint Paul a dit de ces faux chrétiens: «Ils déclarent connaitre Dieu, et ils le nient par leurs œuvres» (Tite 1, 16).
Leçon ix
«Or voici les prodiges qui accompagneront ceux qui auront cru; ils chasseront les démons en mon nom; ils parleront des langues nouvelles; ils prendront les serpents, et s’ils boivent quelque poison mortel, il ne leur nuira point; ils imposeront les mains sur les malades, et ils seront guéris.» Quoi, mes frères, est-ce à dire que votre foi est moins réelle parce que vous ne faites pas ces miracles? Assurément non, mais ils étaient nécessaires au début de l’Église. Pour croître dans la foi, la multitude des croyants avait besoin d’être nourrie par des miracles. Ainsi, quand nous plantons des arbustes, nous les arrosons jusqu’à ce que nous les voyions reprendre dans la terre, et dès qu’ils sont bien enracinés, on cesse de les arroser. C’est pourquoi saint Paul dit: «Les langues sont un signe, non pour les fidèles, mais pour les infidèles» (1 Co 14, 22).
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Chapelle St-François-Xavier, église St-Ignace (Paris)