C'est la première fois que le boss me demande me demande mon avis. D'habitude, je ne suis là que pour rétorquer "Fiat" à sa voluntas tua. Là, non, il doutait. Je l'ai senti au ton fébrile qu'il employait en m'appelant. "Je ne sais pas comment traiter cette affaire", sussura-t-il au téléphone. "Ce type m'énerve et m'agace au plus haut point. Sa prose m'est insupportable, car elle ne respire pas la plus petite once de charité. On sent le gars bourré de certitudes mais qui en même temps parait ressasser un vécu refoulé." Suit un blanc que je ne sus interrompre.
Avant qu'il ne m'enchaine (ouf !) : "Vousvous en pensez quoiquoi, Wargrave ?"
Là, j'étais au fond du trou. Il y avait un moment que j'avais décroché. Je me faisais bien à cet appart' à Fontaines. Je ne lisais plus le Forum depuis un moment et voilà que le boss me demandait mon avis. "Euh", commençai-je.
"Euh, quoi ?!", rétorqua-t-il derechef. Cela sentait le gaz. Il était temps que je me redresse,, mon canapé s'en souvient.
"Non, rien. De qui parlez-vous ?" me risqué-je.
Un silence interminable s'installa.
J'étais mal. Mal, mal.
Je pris mon courage à poignet et retournai mon iPhone. IL avait raccroché depuis au moins une minute.
Je ne savais que faire. Attendait-il de moi que je prenne la moindre initiative ? Voulait-il m'avertir ? Me prévenir qu'une mission approchait ?
Un peu de sommeil me serait réparateur. Assurément.
Sa dernière interrogation résonnait en ma tête : "Vousvous en pensez quoiquoi, Wargrave ?"
Là était la clef de l'énigme. Mais je.. je n'y comprenais rien. Rien.
Extrait de Lawrence a besoin de jumelles de Lawrence Wargave
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