Manif Civitas : des dérapages....? par FilsDeMarie 2012-11-18 18:03:00 |
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C'est que rapporte TF1 :
A l'appel de l'Institut Civitas, proche des catholiques intégristes, plusieurs milliers de manifestants défilaient dimanche après-midi à Paris contre le projet de loi sur le mariage et l'adotion des homosexuels. Un défilé rapidement marqué par des heurts contre des militantes du mouvement Femen et des journalistes.
Plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées dimanche après-midi à Paris pour manifester contre le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux homosexuels. Un cortège réuni à l'appel de l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes. Partis peu avant 14h30 de devant le ministère de la Famille, dans le VIIe arrondissement, ils se dirigaient vers l'Assemblée nationale, où doit se terminer la manifestation, derrière une large banderole sur laquelle était écrit "Un papa, une maman, pour tous les enfants".
Parmi les manifestants figuraient de nombreux jeunes gens, certains en soutane, mais aussi des retraités et des familles, brandissant pour certains des drapeaux bleu-blanc-rouge, des croix chrétiennes ou des banderoles siglées de fleurs de lys. Bertrand de la Buharaye, un retraité venu de Dinan (Côtes d'Armor) à bord d'un bus affrété par Civitas, s'inquiète : "Un enfant ne peut pas s'épanouir normalement s'il n'a pas un père et une mère, c'est contre-nature". Il dit redouter des "dérives comme l'inceste". Un Parisien quadragénaire, Patrice Garande, s'est rendu à la manifestation "parce que nous croyons en Dieu et que Dieu nous a demandé de ne pas s'adonner à ce genre de pratiques (l'homosexualité)". "Le monde entier est malade, il a besoin de l'Esprit sain", selon lui.
"Dérapage" verbal...
"Notre objectif, c'est de mener une véritable bataille pour la sauvegarde de la famille et de l'enfant", a déclaré à un petit groupe de journalistes Alain Escada, responsable de Civitas, forçant la voix pour recouvrir le son des hauts-parleurs, diffusant à plein volume des morceaux de musique classique. L'institut Civitas, qui souhaite "rechristianiser la France des clochers et des cathédrales", revendique 1.200 adhérents et un réseau de sympathisants d'environ 100.000 personnes. "Le mariage homosexuel, c'est la boîte de Pandore qui va permettre que d'autres revendiquent le mariage polygame ou le mariage incestueux", a-t-il ajouté, assurant vouloir "libérer la parole des Français".
Ces propos ont été qualifiés de "dérapage" par la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem sur France 3 (lire : Mariage gay : Belkacem dénonce le "dérapage" de Civitas). "L'institut Civitas (...) dont le mot d'ordre est 'non à l'homofolie', je vous dis, c'est un dérapage", a fait valoir la ministre des Droits des femmes. "Nous dénonçons évidemment tous les dérapages, et tous les amalgames qu'on a quand même beaucoup entendus dans le débat ces dernières semaines", a-t-elle insisté.
...et physique
A peine le cortège s'ébranlait-il que des militantes du mouvement féministe ukrainien Femen (voir diaporama : Mariage gay : les femen s'invitent à la manifestation), ainsi que des journalistes, parmi lesquels Caroline Fourest, ont été pris à partie et certains "roués de coups", a-t-on appris auprès des intéressés. "Une dizaine de militantes des Femen avaient décidé de faire une protestation pacifique et drôle, d'arriver habillées en nonnes avec des slogans humoristiques, et quand elles se sont avancées vers les manifestants, des types les ont pris en chasse, déchainés", a raconté à l'AFP la journaliste et essayiste Caroline Fourest. "Les filles ont pris des coups dans toutes les parties du corps", ainsi que des journalistes qui les avaient filmées, a-t-elle ajouté par téléphone depuis un fourgon de police. Des photographes ont été "molestés", a également rapporté un photographe de l'AFP.
"J'ai été tabassée d'abord parce que je filmais, ils m'ont mise à terre, mon bonnet est tombé, là ils m'ont reconnue et ils m'ont poursuivie, insultée et retabassée", a relaté Mme Fourest, disant avoir "pris des coups dans les côtes, dans le genou et dans le poignet". Selon elle, les agresseurs étaient "une trentaine", répartis en "plusieurs petits groupes de durs". "Ils ont insulté les militantes et juré d'aller se venger au centre des Femen, dont ils ont crié l'adresse", a-t-elle ajouté.
Ces violences ont valu une nouvelle condamnation de la part de la porte-parole du gouvernement. "Il n y a aucune place pour les agressions d'extrême droite dans notre pays", a réagi Najat Vallaud-Belkacem. "Le gouvernement n'aura aucune tolérance à l'égard de ces violences et de tous les dérapages qui y sont associés", a-t-elle ajouté.
100.000 opposants dans la rue samedi
Samedi, à l'appel du collectif "Manif pour tous", qui se dit apolitique et non confessionnel, les manifestations avaient réuni plus de 100.000 personnes, selon des chiffres officiels, une mobilisation rappelant les 100.000 manifestants contre le Pacte civil de solidarité (Pacs) de janvier 1999. (lire : Plus de 100.000 adversaire s au mariage gay dan la rue; mariage gay : pourquoi Frigide Barjot est contre ; voir La contestation contre le mariage gay gagne la rue ; Plus de 70.000 opposants au mariage gay manifestent à Paris , voir diaporama : Quand les Français défilent-ils en masse dans la rue ? ).
Face à l'importance de cette mobilisation, Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales a dit "respecter l'inquiétude" des manifestants mais a affirmé sur Europe 1 que le gouvernement "ne renonce pas à son projet", qu''il ne le retire certainement pas"
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