Modification de l'article de Pro Liturgia. A été ajouté :

(Voir aussi «Lumière du monde» de Benoît XVI, page 143 : «La liturgie rénovée de Vatican II est la forme valide selon laquelle l'Eglise célèbre aujourd'hui. Si j'ai voulu rendre plus accessible la forme précédente, c'est surtout pour préserver la cohésion interne de l'histoire de l'Eglise.» Rendre plus accessible pour préserver ne signifie pas donner le statut d'«ordinaire» à ce que l'Eglise veut considérer comme simplement «extraordinaire» au sens de «hors de la norme».)

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Dans un souci d'honnêté intellectuelle je vais apporter de l'eau au moulin de M. Denis Crouan à travers la lettre aux évêques qui accompagnait Summorum Pontificum:
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/letters/2007/documents/hf_ben-xvi_let_20070707_lettera-vescovi_fr.html

« A ce propos, il faut dire avant tout que le Missel, publié par Paul VI et réédité ensuite à deux reprises par Jean-Paul II, est et demeure évidemment la Forme normale – la Forma ordinaria – de la liturgie Eucharistique. La dernière version du Missale Romanum, antérieure au Concile, qui a été publiée sous l’autorité du Pape Jean XXIII en 1962 et qui a été utilisée durant le Concile, pourra en revanche être utilisée comme Forma extraordinaria de la Célébration liturgique. Il n’est pas convenable de parler de ces deux versions du Missel Romain comme s’il s’agissait de « deux Rites ». Il s’agit plutôt d’un double usage de l’unique et même Rite.

Quant à l’usage du Missel de 1962, comme Forma extraordinaria de la Liturgie de la Messe, je voudrais attirer l’attention sur le fait que ce Missel n’a jamais été juridiquement abrogé, et que par conséquent, en principe, il est toujours resté autorisé. »

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Mon point de vue : je pense que l'expression "forme normale" est à prendre ici dans le sens "forme principale", "forme généralisée partout", "forme habituelle depuis 1970". Mais ça ne veut pas dire que "on ne peut pas sortir de la norme" parce que quelques lignes plus loin on parle d'une autre forme tout autant valide, tout autant autorisée, qui ne semble pourtant pas être la norme. Si le Saint-Père considère la forme extraordinaire comme étant "hors de la norme", il autorise quand même la célébration de cette forme "hors de la norme"... Même mieux : il dit que la forme "hors de la norme" a toujours été autorisée...
Et si elle est autorisée, alors c'est normal de la célébrer comme l'a rappelé le Cardinal. Et si c'est normal de la célébrer c'est donc que c'est aussi une norme. C'est un peu comme si on avait :
1) la norme principale : la forme ordinaire ou forme normale, et
2) la norme secondaire : la forme extraordinaire.

Bon, ce n'est qu'un point de vue personnel, ça n'a pas valeur d'autorité, je ne suis ni Cardinal, ni Pape. Mais vous vous rendez compte que ce terme "normal" est explosif et je n'ai pas envie de me chamailler. Le fin mot de l'histoire revient au Saint-Père : « préserver la cohésion interne de l'histoire de l'Eglise ».

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P.S. : Ceci dit, ce qui n'est pas normal c'est de célébrer la messe n'importe comment (quelle que soit la forme) et le site Pro Liturgia nous rappelle régulièrement ce qui ne va pas, merci M. Crouan. C'est à travers votre site que j'ai pu découvrir que le chant grégorien devait avoir la première place dans la liturgie, même dans le Novus ordo (IGMR). Et n'ayant pas trouvé un terrain favorable au chant grégorien dans ma paroisse Novus ordo, j'ai rejoint une paroisse Usus antiquior (bi-ritualiste en fait) pour chanter le chant propre de l'Eglise. Alleluia !

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