L'insoumission de Mgr Williamson, qui lui a valu son exclusion de la Fraternité, n'est rien d'autre qu'une réplique de la dissidence de Mgr Lefebvre vis-à-vis de Rome. Avec au fond le même prétexte : "l'état de nécessité" tel qu'apprécié par le sujet, après libre examen de la situation.
On mesure le scandale de l'interdiction de la messe de Saint Pie V. On comprend les doutes qui peuvent être émis, s'agissant de certaines propositions nouvelles du Concile ou de certaines formulations ambiguës qui y figurent, quant à la question de la continuité magistérielle (même si, à mon sens, quand bien même l'erreur est possible (le Concile ne s'exprime pas sur le registre de l'infaillibilité, mais relève du Magistère (simplement) authentique), il n'y a pas incompatibilité avec la Tradition). Mais il n'en demeure pas moins que la désobéissance à l'autorité légitime, surtout quand il s'agit d'une volonté formellement exprimée par le Successeur de Pierre, est un péché. Je pense évidemment aux sacres de 1988.
Les ressorts de la désobéissance de Mgr Lefebvre et de celle de Mgr Williamson sont les mêmes. Elles obéissent à la même logique. Le cas Williamson montre où mène, en toute logique, cette attitude délirante de désobéissance qui n'est pas une attitude catholique.
Enfin, les Pidistes, si prompts (parfois avec raison) à critiquer les nominations épiscopales du St-Père, pourraient aussi s'interroger sur les choix hasardeux de Mgr Lefebvre, qui n'était pourtant pas en charge de l'Eglise universelle.
Kyrie Eleison
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