Ce qui est primordial, c'est que la société civile et politique (l'ordre temporel) soit imprégné des valeurs chrétiennes et que les autorités civiles et politiques rendent, en tant que telles, un culte public et authentique à Dieu. Autrement dit, ce qui compte, au niveau de l'Etat, c'est sa "confessionnalité substantielle" (cf. CEC 2105 et 2244 et suivants)
En revanche, la "confessionnalité formelle" de l'Etat, par une déclaration de confessionnalité, c'est-à-dire par un établissement constitutionnel du catholicisme comme religion d'Etat, n'est pas requis par la doctrine catholique. Pour autant, ce n'est pas non plus exclu - loin s'en faut -, parce que cela peut constituer une garantie du maintien et de la promotion des principes chrétiens dans l'organisation de l'ordre temporel. Il est aberrant de faire valoir la notion de laïcité pour s'y opposer car la conception chrétienne de la laïcité correspond à la reconnaissance d'une légitime autonomie de l'ordre temporel, et en même temps de son ordination à ce que le Concile appelle la "vocation intégrale de l'homme", et donc en particulier la fin ultime de l'homme, sa destinée éternelle (lire à ce sujet, dans le Concile, Lumen gentium 36, et surtout Gaudium et spes 36 et 76, Apostolicam actuositatem 7).
Toutefois, une déclaration officielle de confessionnalité d'une nation ou d'un Etat qui vivrait manifestement éloigné, par ses lois, ses structures ou la mentalité ambiante, de la foi et de la doctrine catholique (législation sur l'avortement...) serait une forme de parjure. Qu'en est-il de la Zambie ?
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