où un archevêque pouvait "donner des ordres" (se faire obéir le doigt sur la couture de la soutane) de ses suffragants !
Pas plus quand les Carolingiens et l'Eglise d'alors ont installé la chose, qu'au XIIe siècle pendant la réforme grégorienne (Yves de Chartres faisait ce qu'il voulait de son archevêque de Sens qu'il envoyait paître en intervenant dans les élections épiscopales de sa province et d'autres provinces !) qu'au XIXe siècle.
Un évêque est tout de même chez lui dans son diocèse.
L'archevêque, seul, n'a jamais pu déposer un évêque.
Il n'y aurait que quelques domaines où éventuellement...
Mais bon, pas dans le sens om vous espériez peut-être que l'archevêque donne un coup de téléphone pour imposer quelque chose.
Introduisez à cela les appels, l'existence de primatie à différentes époques et de son officiliaté (et de la concurrence entre primats sur l'étendue de leur ressort), les légats, les délégués et les juges apostoliques...
Cela n'a jamais été l'anarchie, ce fut parfois un joyeux cirque, mais c'est presque toujours rentré dans l'ordre.
Nous ne sommes pas à l'armée !
Pensez-vous qu'un évêque se fasse "obéir" par ses curés ?
En 2012 comme en 1230 (j'anticipe déjà les pavloviens de Vatican II...).
Pensez-vous qu'un pape, aujourd'hui comme autrefois, soit systématiquement obéi ? (et pour quoi donc ?! L'Eglise n'est pas une secte avec un gourou centralisateur)
Et un abbé de son moine, et un maître général de tous ses religieux ?
Et un père d'un fils ?...
(et un évêque sans titre de son Supérieur Général ?!)
Et la province ecclésiastique, pour la France au moins, est une vaste blague aujourd'hui et depuis 1790.
L'archevêque de Bourges est suffragant de l'archevêque de Tours.
Quand les évêques de France ont remodelé cette géographie hélas sans intérêt (en la plaquant souvent sur les régions administratives ultra-récentes), j'ai hurlé au déni de l'histoire puis j'ai ri un bon coup.
En principe, c'était ad experimentum. Mais allez retirer le pallium après cinq ans à quelqu'un !
Dijon recevait un archevêque et était le supérieur de l'archevêque de Sens !
Pfff... Minable et comme si c'était la chose à faire d'urgence en France. Regardez un peu la tête de la province de Reims...
Il y eut alors un excellent article dans une feuille de choux lefebvriste par un éminent universitaire et liturgiste. Je le lui ai annoncé à 10 h du soir, car il me semblait que la nouvelle avait ce caractère urgent.
Comme c'est accessible, je vous donne le lien, mais lisez jusqu'au bout !
lucidité épiscopale française !
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