Stricto sensu, non. Cela dit, on a connu des prêtres qui ont suivi les premières réformes et se sont arrêtés là. Ils sont morts pour la majorité, mais certains continuaient à célébrer la variante 1964-65 voire 1967 de la messe.
Au Barroux, il y a certains rites de 1965, dont le Per ipsum. Sans doute parce que Dom Gérard avait suivi et gardé cette réforme. A Fontgombault, je crois que c'est pareil, mais je n'en suis pas sûr. A Saint-Nicolas, les fidèles chantaient (et continuent peut-être de chanter) le Pater avec le célébrant.
Enfin, la Commission Ecclesia Dei a permis l'introduction de certains de ces changements pour la messe conventuelle. Toutefois, ce document ne semble pas avoir les formes requises... De plus, pourquoi ne pas avoir tout simplement adopté les réformes de 1964-65?
Pour information, voici les principaux changements apportés à l'ordinaire de la Messe par la réforme dite de 1965:
S. C. des Rites
Conseil pour l'application
de la constitution conciliaire sur la Liturgie
Intruction Inter Oecumenici (26 sept. 1964)
(...)
48. En attendant que soit entièrement restauré l'Ordo de la messe, on observera déjà ce qui suit :
a) Les pièces du propre qui sont chantées ou récitées par la schola ou le peuple ne sont pas dites par le célébrant en particulier ;
b) Le célébrant peut chanter ou réciter avec le peuple ou la schola les parties de l'ordinaire ;
c) Dans les prières du bas de l'autel, au début de la messe, on omet le psaume 42. Et on omet toutes les prières du bas de l'autel chaque fois qu'une autre action liturgique a précédé immédiatement ;
d) A la messe solennelle, le sous-diacre ne tient pas la patène, mais celle-ci reste sur l'autel ;
e) On chantera l'oraison secrète ou super oblata, dans les messes chantées, et dans les autres messes, on la dira à haute voix ;
f) La doxologie qui termine le canon, des paroles Per ipsum jusqu'à Per omnia saecula saeculorum, R. Amen inclusivement, sera chantée ou dite à haute voix. Pendant toute la durée de cette doxologie, le célébrant tient le calice un peu élevé, ainsi que l'hostie, en omettant les signes de croix ; et, à la fin, il ne fait la génuflexion qu'après l'Amen du peuple ;
g) Le Pater noster, aux messes lues, peut être récité par le peuple avec le célébrant dans la langue du pays ; dans les messes chantées, il peut être chanté par le peuple en langue latine, avec le célébrant, ou même, si cela a été décidé par l'autorité ecclésiastique qui a compétence sur le territoire, dans la langue du pays, sur des mélodies approuvées par cette autorité ;
h) L'embolisme qui suit le Pater [Libera nos, etc] sera chanté ou dit à haute voix ;
i) En distribuant la sainte Communion, on emploiera la formule Corpus Christi. En prononçant ces paroles, le célébrant élève l'hostie un peu au-dessus du ciboire et la montre au communiant qui répond : Amen, puis le célébrant lui donne la communion, sans faire le signe de croix avec l'hostie ;
j) On omet le dernier Evangile ; les prières de Léon XIII sont supprimées ;
k) Il est permis de célébrer la messe chantée avec le seul diacre ;
l) Il est permis aux évêques, selon la nécessité, de célébrer la messe chantée à la manière des simples prêtres.
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