C'est ce dont parle le père Jean-Claude SAGNE dans un de ses livres :
"Tes péchés ont été pardonnés", dont voici un extrait ci-dessous (2è réédition en 1989).
Les cérémonies collectives du pardon sont trop généralisées et banalisées.
Dans son livre, le père Sagne rappelle et explique l'importance, la nécessité, la beauté et la richesse de la confession individuelle.
Cet enseignement peut servir à tous, notamment pour défendre le sacrement de la confession devant nos prêtres et nos évêques qu'il ne faut pas hésiter à aller trouver pour que ces cérémonies collectives cessent, car elles empêchent notamment le cheminement spirituel de l'âme.

Fraternellement
Véronique



La réconciliation avec les frères, expérience de la miséricorde divine

Avec des modalités diverses dans le détail, les célébrations collectives du sacrement de pénitence ont, en partie, pris le relais de la réception individuelle de ce sacrement ces dernières années. Il y a célébration et célébration. Si la cérémonie collective se réduit à un moyen commode de gagner du temps et d'éviter la démarche de l'aveu et de la repentance, elle est une étape vers la disparition complète de la fréquentation du sacrement. Avec le temps et l'expérience, l'Esprit Saint dissipera les ambiguïtés et les illusions attachées à la pratique collective du sacrement de pénitence. La grâce propre à cette pratique sera mieux reconnue.

Chaque forme liturgique et sacramentelle a sa fonction particulière. Il n'est ni possible ni souhaitable que les célébrations collectives de la pénitence remplacent totalement le sacrement vécu dans une relation de personne à personne. Seule la réception individuelle du sacrement se prête, en effet, à l'écoute d'un conseil spirituel qui oriente la vie et à l'aveu qui engage le plus profond de l'être.

Ces limites étaient clairement posées, nous reconnaîtrons avec grande joie l'effet profondément réconciliateur de la grâce du pardon sacramentel quand elle est accueillie dans une communauté de frères bien unis par la foi et la prière. Il n'y a rien qui libère autant et restitue la joie la plus pure que de reconnaître ses fautes devant ses frères et de trouver dans leur miséricorde l'expression même de la miséricorde de Dieu. La réconciliation avec les frères, dans la prière qui nous ouvre au pardon de Dieu, est l'acte fondateur de la communauté véritable. Ce qui nous unit à des frères, c'est de suivre l'exemple du Seigneur en leur lavant les pieds (Jn 13, 1-20) et aussi en se laissant laver les pieds par eux. En recevant la miséricorde des frères, dans une communauté véritable, nous ouvrons notre coeur à la miséricorde de Dieu qui nous a rassemblés en nous réconciliant avec Lui.

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