malgré l'heure tardive et l'envie de rentrer chez moi, je tiens ma promesse et viens vous donner un petit compte-rendu de ce concert qui a permis que plus de 70 choristes chantant actuellement au choeur ou y ayant chanté depuis sa création, se réunissent pour chanter Ad Majorem Dei et Ecclesiae Gloriam.

La basilique Sainte Clotilde était bondée, une petite centaine d'auditeurs debout faute de chaises, bref environ 800 personnes ont assisté à notre concert, dont des prêtres amis, tant de la FSSPX que de la FSSP, de l'ICRSP, de l'IBP, des prêtres diocésains, à commencer par le curé du lieu si accueillant, le Père Mathieu Rougé.

Nous avons voulu que ce concert soit spirituel, voici un extrait de la présentation que nous avions donnée dans le programme distribué aux auditeurs :

Comme l’exprime si bien le pape Benoît XVI, cette musique, d’une manière toute particulière, naît de la Foi et est capable d’exprimer et de communiquer la Foi.

Au milieu des activités quotidiennes, le chœur Fra Angelico souhaite offrir un moment de méditation et de prière, espérant donner aux auditeurs un avant-goût du Ciel.

La polyphonie sacrée constitue un héritage qu’il faut conserver avec soin, maintenir vivant et faire connaître, non seulement au profit des experts et des amateurs, mais de la communauté ecclésiale toute entière pour laquelle elle constitue un patrimoine spirituel, artistique et culturel sans égal...

...«Coram angeli psallam Tibi*» dit Saint Benoît à ses moines dans sa Règle.
Saint Benoît voulait certainement dire aux moines qu’ils devaient réfléchir au fait que les anges sont silencieusement présents au chœur, qu’ils entendent et que le chant doit être tel qu’ils puissent l’écouter. Mais nous aussi chantons avec eux. Nous devrions du coup afin d’ouvrir « l’oreille du coeur » comprendre, pour ainsi dire de l’intérieur, le chant des anges, nous y accorder et chanter avec eux.**

Les principales œuvres que vous allez entendre, ont été écrites par deux compositeurs d’une même époque, le XIXème siècle, tous deux figures importantes de la musique liturgique en Europe, l’un issu du monde francophone, César Franck (1822-1890) l’autre issu du monde germanique, Josef-Gabriel von Rheinberger (1839-1901).

En conclusion, vous pourrez méditer sur le magnifique texte des Béatitudes, sur une musique extrêmement célèbre, l’Adagio d’Albinoni.

Aux dires d'un très grand nombre d'auditeurs, le Saint Esprit a certainement soufflé samedi soir et nous a permis d'exprimer, en particulier à travers les 7 Paroles du Christ en Croix de César Franck et le Stabat Mater de Rheinberger, cette méditation sur la Passion de Notre Seigneur.

Parmi le public, des personnes non croyantes qui ont senti qu'il y avait "quelque chose de plus" qui passait.

Sans doute, la messe célébrée pour nous, avant la générale ce jour-là, nous a t-elle permis d'exprimer "cette séduction du Beau qui conduit au Christ"...

Nous n'avons fêté que nos 30 ans, nous continuons, essentiellement par le chant liturgique, autant que le Bon Dieu le voudra. Nous sommes au service de la liturgie.

Beaucoup nous ont souhaité : ad multos annos... Laissons-nous porter.

     

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