et c'est en l’occurrence ce que l'abbé a dû oublié depuis son séminaire, la Révélation n'est pas une dictée (comme peut être rédigé le Coran). Les faits relatés par les Évangélistes sont bien entendu soumis au point de vue de l'auteur, à sa personnalité propre, à ses sentiments, etc. Autrement, quel intérêt d'avoir choisi quatre Évangélistes? En faire un récit historiquement au pied de la lettre n'a donc pas de sens. Les Évangiles (et les saintes Écritures en général)sont pleins de symboles, et c'est tant mieux! Bien sûr que nous croyons à la Multiplication de pains! Mais peut-on par exemple être certains que la foule était de 5000, 4500 ou 5500 personnes? Peu importe!

Enfin, l'abbé reproche la méthodologie historique de Jean Christian Petitfils. Et n'hésite pas à citer plusieurs papes à la rescousse. C'est complètement hors sujet, et absolument décalé de toute rigueur rationnelle. Il ne faut pas perdre de vu que l'oeuvre de Jean-Christian Petitfils n'est pas une oeuvre de croyant (même s'il l'est peut-être), mais d'historien. Ainsi, <strong>en se basant sur les sources disponibles et les travaux de ses pairs</strong>, il peut émettre des hypothèses. Cela n'a rien à voir avec le Foi.

Pour prendre un parallèle mathématique, prenons la religion de la Grande Racine Carrée. Les tenants de cette religion tiennent fermement de foi que l'équation x² = 4 a une solution qui est 2. Les mathématiciens, eux, peuvent affirment que x=2 ou x=-2. Le mathématicien qui a la foi peut croire que x=2, mais il ne peut pas, par la seule force des mathématiques, le prouver.

On est donc, à mon sens, en présence d'un fort mauvais procès. Tout du moins fort mal argumenté par l'abbé, n'ayant pas encore lu le livre et me basant uniquement sur la nature des critiques.

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