Messages récents | Retour à la liste des messages | Rechercher
Afficher la discussion

«Il convient que tout homme se prépare à l’avènement du Seigneur» (Premier dimanche de l’Avent: office romain)
par Alexandre 2011-11-27 09:35:11
Imprimer Imprimer


Christ de parousie (Germigny-les-Prés, Loiret)


PREMIER DIMANCHE DE L’AVENT


I. BRÉVIAIRE ROMAIN (1568-1960)

<i><b>Premier Nocturne</i></b>

Commencement du livre du prophète Isaïe (ch. I)

Leçon i
(vv. 1-3) Vision d’Isaïe fils d’Amos, qu’il a vue, touchant Juda et Jérusalem, dans les jours d’Ozias, de Joathan, d’Achaz et d’Ézéchias, rois de Juda. Écoutez, cieux, et prête l’oreille, terre, parce que le Seigneur a parlé: «J’ai nourri des fils et je les ai élevés; mais eux, m’ont méprisé. Un bœuf connaît son possesseur, un âne l’étable de son Maître; mais Israël ne m’a pas connu, et mon peuple n’a pas eu d’intelligence.

Leçon ii
(vv. 4-6) Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé d’iniquité, à la race perverse, aux enfants scélérats; ils ont abandonné le Seigneur, ils ont blasphémé le saint d’Israël, ils sont retournés en arrière. Où vous frapperai-je encore, vous qui ajoutez à la prévarication? Toute tête est languissante, et tout cœur abattu. De la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête, rien en lui de sain; c’est blessure, meurtrissure, plaie enflammée qui n’a été ni bandée, ni pansée, ni adoucie par l’huile.

Leçon iii
(vv. 7-9) Votre terre est déserte, vos cités brûlées par le feu; votre pays, devant vous des étrangers le dévorent, et il sera désolé comme une dévastation de l’ennemi. Et la fille de Sion sera laissée comme un berceau dans une vigne, comme une cabane dans un champ de concombres, comme une cité qui est livrée au pillage. Si le Seigneur des armées ne nous avait réservé un rejeton, nous aurions été comme Sodome, nous serions devenus semblables à Gomorrhe.

<i><b>Deuxième Nocturne</i></b>

Sermon de saint Léon, pape
(Sermon 19, 8è sur le jeûne du 10è mois, n. 1.
Texte latin et autre trad.: SC 200, 208-211)

Leçon iv
Le Sauveur, instruisant ses disciples au sujet de l’avènement du royaume de Dieu, ainsi que de la fin du monde et des temps, et, en la personne de ses Apôtres, instruisant toute son Église, leur dit: «Faites attention, de peur que vos cœurs ne s’appesantissent dans l’excès du manger et du boire et les soins de cette vie» (<i>Lc</i> 21, 34). Nous savons, très chers, que ce précepte nous regarde tout spécialement, puisque l’on ne doute guère que ce jour annoncé, quoique encore caché, ne soit bien proche.

Leçon v
Il convient que tout homme se prépare à l’avènement du Sauveur; de crainte qu’il ne le trouve livré à la gourmandise, ou embarrassé dans les soucis du siècle. Il est prouvé, par une expérience de tous les jours, que la vivacité de l’esprit s’altère par l’excès du boire, et que l’énergie du cœur est affaiblie par une trop grande quantité d’aliments. Le plaisir de manger peut devenir nuisible, même à la santé du corps, si la raison et la tempérance ne le modèrent, ne résistent à l’attrait, et ne retranchent au plaisir ce qui serait superflu.

Leçon vi
Car, bien que, sans l’âme, la chair ne désirerait rien, et que c’est d’elle qu’elle reçoit la sensibilité, comme elle en reçoit le mouvement, il est cependant du devoir de cette âme de refuser certaines choses à la substance matérielle qui lui est assujettie. Par un jugement intérieur, elle doit tenir ses sens extérieurs éloignés de ce qui ne lui convient pas, afin qu’étant presque constamment détachée des désirs corporels, elle puisse vaquer à l’étude de la sagesse divine dans le palais de l’intelligence, où le bruit des sollicitudes terrestres ne se faisant plus entendre, elle se réjouit dans des méditations saintes, à la pensée des délices éternelles.


<i><b>Troisième Nocturne</i></b>

Lecture du saint Évangile selon saint Luc
(ch. XXI, 25-33.
Texte du <i>Lectionnaire</i> de 1964-65)

Leçon vii
En ce temps-là,
Jésus dit à ses disciples:
«Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles,
et sur la terre, une angoisse des nations,
affolées par le fracas de la mer et des flots;
les hommes suffoqueront de frayeur
dans l’attente de ce qui vient sur le monde :
car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors on verra le Fils de l’homme venant sur la nuée
avec beaucoup de puissance et de gloire.

Quand ces choses commenceront d’arriver,
redressez-vous et relevez la tête,
car elle approche, votre délivrance.»
Et il leur dit une parabole:
«Voyez le figuier, et tous les arbres:
Dès qu’ils forment leurs fruits,
vous comprenez que déjà l’été est proche.
De même, quand vous verrez arriver ces choses,
comprenez que le Royaume de Dieu est proche.

En vérité, je vous le dis,
l’âge présent ne passera point
que tout soit arrivé.
Le ciel et la terre passeront ;
mes paroles ne passeront point.»


Homélie de saint Grégoire, pape
(Homélies sur les Évangiles 1, n. 1.
Texte latin et autre trad.: SC 485, 104-105)
Notre Seigneur et Rédempteur, désirant nous trouver prêts, nous annonce les maux qui doivent accompagner la vieillesse du monde, pour nous détourner de son amour. Il nous fait connaître les maux qui précèderont sa fin prochaine, afin que, si nous ne voulons pas craindre Dieu dans la tranquillité, nous redoutions au moins son prochain jugement et soyons comme atterrés par les coups de sa justice.

Leçon viii
Un peu avant le passage du saint Évangile que votre fraternité a entendu tout à l’heure, le Seigneur a dit d’abord: «Une nation se soulèvera contre une nation, un royaume contre un royaume. Il y aura de grands tremblements de terre en divers lieux, et des pestes et des famines» (<i>Lc</i> 21, 10). Et, un peu plus loin, il ajoute ce que vous venez également d’entendre: «Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles, et, sur la terre, la détresse des nations, à cause du bruit confus de la mer et des flots.» De toutes ces choses, les unes, nous les voyons déj à accomplies, les autres, nous craignons de les voir arriver bientôt.

Leçon ix
Que les nations se soulèvent les unes contre les autres, que la consternation soit parmi les peuples, nous le voyons à notre époque, plus que jamais on ne le vit autrefois. Que des tremblements de terre renversent des villes innombrables en d’autres parties du monde, vous savez combien de fois nous l’avons entendu dire. La peste ne cesse de nous affliger. Quant aux signes dans le soleil, la lune et les étoiles, jusqu’ici nous n’en voyons pas; mais, le changement que nous remarquons dans l’atmosphère nous permet de présumer qu’ils ne tarderont pas à se manifester.



Philippe de Champaigne, Annonciation (Musée de Caen)


II. BRÉVIAIRE ROMAIN (1961-1969)

Au Nocturne

Commencement du livre du prophète Isaïe (ch. I)

Leçon i
Voir leçon i ci-dessus.

Leçon ii
Voir leçons ii et iii ci-dessus en une seule.

Leçon iii
Voir leçon vii ci-dessus.




<b>III. COMMENTAIRE PATRISTIQUE DE L’ÉVANGILE DU MISSEL DE 1970-2002</b>

La <i>Liturgia Horarum</i>, c’est-à-dire le nouveau bréviaire romain, ne donne pas de commentaire de l’évangile de chaque dimanche, contrairement à la tradition. On a donc donné ci-après le commentaire que le <i>Bréviaire Romain</i> de 1961 donne pour l’évangile de la messe du Commun de plusieurs Confesseurs Pontifes (Propre à certains lieux), qui est la péricope du jour: <i>Mc</i> 13, 33-37.



Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc
(13, 33-37. Trad. liturgique)
Jésus parlait à ses disciples de sa venue:
«Prenez garde, veillez:
car vous ne savez pas quand viendra le moment.
Il en est comme d’un homme parti en voyage:
en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs,
fixé à chacun son travail,
et recommandé au portier de veiller.
Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra,
le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin.
Il peut arriver à l’improviste et vous trouver endormis.
Ce que je vous dis là, je le dis à tous: Veillez!»

Homélie de saint Bède le vénérable, prêtre
(Commentaire sur Marc 4, 13, 33-37.
Texte latin: CCL 120, 603-604)

Le Seigneur nous montre clairement pourquoi il a dit: «Quant à la date de ce jour et à l’heure, personne ne les connaît, ni les anges des cieux, ni le Fils, personne que le Père seul» (Mt 24, 36). Il vaut mieux, en effet, que les Apôtres l’ignorent. Ainsi restent-ils tendus par l’attente de ce jour qu’ils croient sans cesse imminent, dans l’ignorance où ils sont de sa date. Le Christ n’a d’ailleurs pas dit: «Nous ne savons pas à quelle heure le Seigneur viendra», mais «vous ne savez pas». Après avoir raconté la parabole du maître de maison (Mt 24, 43), le Seigneur enseigne plus clairement pourquoi il tient secret le jour de la fin du monde, par ces mots: «Veillez donc, car vous ne savez pas quand le Seigneur viendra, le soir, à minuit, au chant du coq ou le matin, de peur que, venant à l’improviste, il ne vous trouve endormis.»

L’homme qui quitte sa maison pour un voyage est, sans aucun doute, le Christ qui, après sa résurrection, remonta victorieux vers son père, en quittant visiblement son Église. Pourtant, jamais il ne la priva du secours de sa présence divine, car il demeure en elle tous les jours jusqu’à la consommation des siècles. La résidence normale de la chair, c’est la terre. Lorsque notre Rédempteur la plaça avec lui au ciel, c’est comme un pèlerinage qu’il lui fit faire. Le Maître donna à ses serviteurs le pouvoir d’agir, car la grâce du Saint-Esprit qu’il accorde à ses fidèles leur confère la possibilité de s’adonner aux œuvres de bien. Il a enfin prescrit la vigilance au portier car il a ordonné aux membres de la hiérarchie spirituelle de donner tous leurs soins dévoués à l’Église qu’il leur confiait.

«Ce que je vous dis à vous, je le dis à tous: Veillez.» Tous reçoivent ce précepte de vigilance et pas seulement les apôtres et leurs successeurs dans le gouvernement de l’Église. Nous avons tous ordre de garder sans relâche les portes de nos cœurs pour que l’antique ennemi n’y fasse pas irruption par ses suggestions mauvaises. Et chacun de nous doit se tenir en garde avec assiduité, de peur que le Seigneur ne nous trouve endormis. Chacun rendra compte de lui-même à Dieu. Il veille, celui qui tient les yeux de son esprit ouverts à la vraie lumière. Il veille, celui qui agit selon sa foi. Il veille, celui qui repousse loin de lui les ténèbres de la torpeur et de la négligence. De là, l’avertissement de Paul: «Veillez dans la justice et ne péchez pas» (1 Co 15, 34), et ailleurs: «C’est l’heure, désormais, de nous arracher au sommeil» (Ro 13, 11).



Collecte
Da, quǽsumus, omnípotens Deus,
hanc tuis fidélibus voluntátem,
ut, Christo tuo veniénti
iustis opéribus occurréntes,
eius déxteræ sociáti,
regnum mereántur possidére cæléste.

<i>Traduction de D. Patrick Hala</i>
Nous t’en prions, Dieu tout-puissant,
donne à tes fidèles cette volonté qui les fasse accourir,
agissant selon la justice,
au-devant de ton Christ qui vient,
afin que, prenant place à sa droite,
ils méritent de posséder le royaume éternel.

     

Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel. Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici. D'avance, merci !


  Envoyer ce message à un ami


 «Il convient que tout homme se prépare à l’avènement du Seigneur» (Premie [...] par Alexandre  (2011-11-27 09:35:11)


272 liseurs actuellement sur le forum
[Valid RSS]