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15 Nov.: S. Albert le Grand (Bréviaire)
par Alexandre 2011-11-15 00:47:51
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Le 15 Novembre

S. ALBERT LE GRAND (1206-1280),
ÉVÊQUE, CONFESSEUR
ET DOCTEUR DE L’ÉGLISE


Deuxième Nocturne

Leçon iv
Albert, surnommé le Grand pour sa science extraordinaire, naquit à Lauingen sur le Danube, en Souabe [1206], et reçut dès son enfance une éducation soignée. Il quitta son pays afin de poursuivre ses études et vint à Padoue. C’est là que, sur l’invitation du bienheureux Jourdain, maître général de l’Ordre des Prêcheurs, il demanda à entrer dans la famille Dominicaine, malgré l’opposition de son oncle [1223]. Admis parmi les frères et donné complètement à Dieu, il se fit remarquer par sa fidélité à l’observance religieuse, sa piété et l’ardeur de sa dévotion filiale et très tendre envers la bienheureuse Vierge Marie. Toute sa vie, la prière précédant l’étude, fut organisée de telle façon qu’étant profès d’un Ordre apostolique, il devînt capable de travailler efficacement à la prédication de la parole divine et au salut des âmes. On l’envoya bientôt à Cologne pour qu’il y achevât ses études. Il y fit de tels progrès que, dépassant tous ses contemporains, il parvint à étudier avec un très grand soin et à faire progresser presque toutes les sciences profanes, et, au témoignage d’Alexandre IV, il avait bu à la fontaine de la loi divine des flots si salutaires de doctrine que la plénitude de celle-ci animait son cœur.

Leçon v
Pour faire profiter les autres de ses trésors de science, on le nomma lecteur à Hildesheim [1234], puis à Fribourg, à Ratisbonne et à Strasbourg. Il se fit admirer de tous, et quand, professeur à la célèbre Université de Paris [1245-1248], il vint rehausser encore la gloire de la Faculté de Théologie par son enseignement, on le proclama Maître en Théologie. Il corrigea, dans le sens de la droite raison, les doctrines des philosophes païens, mettant mieux en évidence leur accord avec la foi. Il traita merveilleusement de l’intelligence des choses divines. Ses écrits dans presque tous les genres de science démontrent avec quelle ferveur et quel zèle infatigable il fit progresser toutes les branches du savoir, les sciences sacrées en premier lieu. Après son retour à Cologne pour prendre la direction de la maison d’études générales de son Ordre, son autorité dans les écoles et sa réputation de docteur ne firent que croître chaque jour. Saint Thomas d’Aquin fut son disciple préféré. Albert a été le premier à découvrir et à proclamer la profondeur de son esprit. Il aimait beaucoup le Très Saint Sacrement de l’autel; il a écrit à son sujet des ouvrages célèbres. Il a aussi ouvert plus largement à l’enseignement des âmes les voies de la mystique. C’est ainsi que le zèle d’un si grand maître porta très largement ses fruits dans l’Église.

Leçon vi
Au milieu de tant de charges si considérables, il brillait par une vie religieuse exemplaire, et fut élu par ses frères Prieur de la province de Teutonie [1254-1257]. Appelé à Anagni, il réfuta, en présence du Souverain Pontife Alexandre IV, Guillaume qui s’était attaqué avec une audace impie aux Ordres mendiants. Ce Pape le créa quelque temps après évêque de Ratisbonne [1260]. Il se donna alors tout entier au soin de ses ouaiIles, en restant jalousement fidèle à sa vie humble et à l’amour de la pauvreté. S’étant démis de sa charge [1262], mais toujours disposé aux labeurs de l’ordre épiscopal, il se livrait de bon cœur au ministère des âmes en Germanie et dans les régions voisines. Il donnait avec sollicitude de si bons et si profitables conseils à ceux qui s’adressaient à lui, se montrait si prudent pour calmer les discordes, que Cologne ne fut pas la seule à l’avoir pour pacificateur, mais que des prélats et des princes l’appelèrent de loin pour juger et accommoder leurs dissentiments. Saint Louis, roi de France, lui donna des reliques de la Passion, pour laquelle il professait une grande dévotion. Il régla de très importantes affaires au second concile de Lyon. Enfin, chargé d’années, il cessa tout enseignement pour ne plus vaquer qu’à la contemplation. Il entra dans la joie du Seigneur en douze cent quatre-vingt. Les Souverains Pontifes avaient permis depuis longtemps à plusieurs diocèses et à l’Ordre des prêcheurs de lui rendre les honneurs d’un culte religieux; Pie XI mit le comble à ces honneurs, en acceptant bien volontiers le vœu de la Sacrée Congrégation des Rites, d’étendre à l’Église universelle la fête de saint Albert le Grand, et en lui décernant le titre de Docteur de l’Église [16 déc. 1931], et Pie XII l’établit et déclara céleste Patron auprès de Dieu de ceux qui étudient les sciences naturelles [16 déc. 1941].

Pour cette fête simplifiée (ou Bréviaire 1961) :

Leçon ix (ou iii)
Albert surnommé le Grand pour sa science extraordinaire, naquit à Lauingen sur le Danube, en Souabe [1206] et reçut dès son enfance une éducation soignée. Il quitta son pays afin de poursuivre ses études, et vint à Padoue. Là, sur l’invitation du Bienheureux Jourdain, maître général de l’ordre des Prêcheurs, il demanda à entrer dans la famille Dominicaine, malgré l’opposition de son oncle [1223]. Admis parmi les frères, il se fit remarquer par sa fidélité à l’observance religieuse, sa piété, son grand amour de la Bienheureuse Vierge Marie, son zèle brûlant pour les âmes. On l’envoya à Cologne, pour y achever ses études; puis on le nomma lecteur à Hildesheim [1234], Fribourg, Ratisbonne et Strasbourg. Il s’acquit une grande réputation dans la chaire de Paris. Thomas d’Aquin fut son disciple préféré, et Albert fut le premier à découvrir et à proclamer la profondeur de son esprit. A Anagni, devant le Souverain Pontife Alexandre IV, il réfuta Guillaume qui s’était attaqué avec une audace impie aux Ordres Mendiants. Il fut quelque temps après nommé évêque de Ratisbonne [1260-1262]. Il se comportait si merveilleusement dans les conseils àdonner, les discordes à apaiser, qu’il fut appelé à juste titre «le pacificateur». Il publia de nombreux ouvrages sur presque toutes les sciences, particulièrement sur les sciences sacrées, et écrivit des ouvrages célèbres sur le merveilleux sacrement de l’autel. Très célèbre pour ses vertus et ses miracles, il s’éteignit dans le Seigneur en douze cent quatre-vingt. Au culte que plusieurs diocèses et tout l’Ordre des Prêcheurs lui rendaient, avec la permission des Pontifes Romains, Pie XI ajouta encore, conformément au vœu de la Sacrée Congrégation des Rites, en donnant au Saint le titre de Docteur et en étendant sa fête à toute l’Église [16 déc. 1931]; et Pie XII l’établit et déclara céleste Patron auprès de Dieu de ceux qui étudient les sciences naturelles [16 déc. 1941].


Troisième Nocturne

(Commun des Docteurs de l’Église)

<b>Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu</b>
(ch. V, 13-19 ; trad. du <i>Lectionnaire</i> de 1964-65)

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples:
«Vous êtes le sel de la terre.
Si le sel devient fade,
avec quoi va-t-on le saler?
Il n’est plus bon à rien,
sinon à être jeté dehors et piétiné par les hommes.
Vous êtes la lumière du monde.
Une ville ne peut être cachée, quand elle est située sur une montagne.
Et lorsqu’on allume une lampe, on ne la met pas non plus sous un boisseau,
mais sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes,
afin qu’ils voient vos bonnes œuvres,
et glorifient votre Père qui est dans les Cieux.
Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la Loi ou les Prophètes:
Je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir.
Car, en vérité, je vous le dis:
avant que passent le ciel et la terre,
la plus petite lettre, le plus petit trait,
ne disparaîtra pas de la Loi, jusqu’à ce que tout soit réalisé.
Celui donc qui violera un seul de ces commandements, même les plus petits,
et qui enseignera aux hommes à faire de même,
sera tenu pour le plus petit dans le Royaume des Cieux.
Mais celui qui les pratiquera et les enseignera,
celui-là sera tenu pour grand dans le Royaume des Cieux.»

Homélie de saint Augustin, Évêque
(Sur le Sermon sur la Montagne I, 16-17.
Texte latin : PL 34, 1237)

Le Seigneur nous montre qu’il faut regarder comme insensés ceux qui, recherchant l’abondance des biens temporels, ou craignant d’en être privés, perdent les biens éternels que les hommes ne peuvent ni donner, ni enlever. «Si donc le sel perd sa vertu, avec quoi le salera-t-on?» C’est-à-dire: si vous, par qui les peuples doivent en quel que sorte recevoir leur condiment, vous perdez le royaume des cieux parce que vous craignez des persécutions temporelles, quels seront les hommes qui pourront vous arracher à l’erreur, vous que Dieu avait choisis pour délivrer les autres de l’erreur?

Leçon viii
Le sel affadi «n’est plus bon qu’à être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes». Ce n’est point celui qui souffre persécution qui est foulé aux pieds par les hommes, mais celui à qui la crainte de la persécution ôte sa vertu. On ne peut fouler aux pieds que ce qui est au-dessous de soi, et celui-là n’est point abaissé qui, bien qu’il souffre beaucoup sur la terre dans son corps, habite cependant au ciel par le cœur.

Leçon ix
«Vous êtes la lumière du monde». Comme notre Seigneur a dit plus haut: «Vous êtes le sel de la terre», il dit maintenant: «Vous êtes la lumière du monde». Par cette terre dont il est question plus haut, il ne faut pas entendre celle que nous foulons des pieds du corps; mais les hommes qui habitent la terre, ou encore les pécheurs; car c’est pour les relever par le condiment [de la sagesse] et détruire leurs inclinations corrompues, que le Seigneur leur a envoyé le sel apostolique. Et par monde il ne faut point entendre ici le ciel et la terre; mais bien les hommes qui sont dans le monde ou qui aiment le monde et que les Apôtres ont mission d’éclairer. «Une ville ne peut être cachée quand elle est située sur une montagne». C’est-à-dire, quand elle est fondée sur une grande et éminente justice; la montagne même sur laquelle le Seigneur fait entendre sa parole, signifie aussi cette justice.

     

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 15 Nov.: S. Albert le Grand (Bréviaire) par Alexandre  (2011-11-15 00:47:51)


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