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«La société des Saints réjouit les cieux & leur protection console la terre» (Toussaint : Bréviaire)
par Alexandre 2011-10-31 23:50:55
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Le 1° Novembre


FÊTE DE TOUS LES SAINTS


Premier Nocturne


Livre de l’Apocalypse de l’apôtre saint Jean

Leçon i
(4, 2-8) Je vis un trône placé dans le ciel, et quelqu’un assis sur le trône. Celui qui était assis paraissait semblable à une pierre de jaspe et de sardoine; et il y avait autour du trône un arc-en-ciel semblable à une émeraude. Autour du trône étaient encore vingt-quatre trônes, et sur les trônes vingt-quatre vieillards assis, revêtus d’habits blancs, et sur leurs têtes des couronnes d’or. Et du trône sortaient des éclairs, des voix et des tonnerres; et il y avait devant le trône sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu. Et devant le trône, comme une mer de verre semblable à du cristal; et au milieu du trône, et autour du trône, quatre animaux pleins d’yeux devant et derrière. Le premier animal ressemblait à un lion, le second à un veau, le troisième avait un visage comme celui d’un homme, et le quatrième était semblable à un aigle qui vole. Ces quatre animaux avaient chacun six ailes, et autour et au dedans ils étaient pleins d’yeux ; et ils ne se donnaient du repos ni jour ni nuit, disant: «Saint, saint, saint est le Seigneur, Dieu tout-puissant, qui était, qui est, et qui doit venir.»

Leçon ii
(5, 1-8) Je vis ensuite, dans la main droite de celui qui était assis sur le trône, un livre écrit dedans et dehors, scellé de sept sceaux. Je vis encore un Ange fort, qui criait d’une voix forte: «Qui est digne d’ouvrir le livre, et d’en délier les sceaux?» Et nul ne pouvait ni dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ouvrir le livre, ni le regarder. Et moi je pleurais beaucoup, de ce que personne ne s’était trouvé digne d’ouvrir le livre ni de le regarder. Mais l’un des vieillards me dit: «Ne pleure point; voici le lion de la tribu de Juda, la racine de David, qui a obtenu par sa victoire d’ouvrir le livre et d’en délier les sept sceaux.» Et je regardai, et voilà au milieu des vieillards, un Agneau debout, comme immolé, ayant sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. Et il vint, et prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône. Et lorsqu’il eut ouvert le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre vieillards tombèrent devant l’Agneau, ayant chacun des harpes et des coupes pleines de parfums, qui sont les prières des saints.

Leçon iii
(5, 9-14) Ils chantaient un cantique nouveau, disant: «Vous êtes digne, Seigneur, de recevoir le livre et d’en ouvrir les sceaux, parce que vous avez été mis à mort, et que vous nous avez rachetés pour Dieu par votre sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation. Et vous avez fait de nous un royaume et des prêtres pour notre Dieu; et nous régnerons sur la terre.» Je regardai encore, et j’entendis autour du trône, et des animaux, et des vieillards, la voix de beaucoup d’Anges; leur nombre était des milliers de milliers qui disaient d’une voix forte: «Il est digne, l’Agneau qui a été immolé de recevoir la vertu, la divinité, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la bénédiction.» Et j’entendis toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, et celles qui sont sur la mer et en elle; je les entendis tous disant: «A celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, bénédiction, honneur, gloire et puissance dans les siècles des siècles!» Et les quatre animaux disaient: «Amen.» Et les vingt-quatre vieillards tombèrent sur leurs faces, et adorèrent celui qui vit dans les siècles.


Deuxième Nocturne

Sermon de saint Bède le Vénérable, prêtre
(Homélie 70.
Texte latin: PL 94, 450.
La dernière édition critique
des <i>Sermons</i> de saint Bède [<i>CCL</i> 122, en 1955]
n’a pas retenu ce sermon,
d’abord attribué à saint Augustin,
comme authentique.)

Leçon iv
Aujourd’hui, bien-aimés frères, nous célébrons, dans l’allégresse d’une solennité commune, la fête de tous les Saints. Leur société réjouit les cieux, leur protection console la terre, leur triomphe couronne la sainte Église. Plus 1a profession de leur foi a été ferme dans les tourments, plus ils ont d’éclat dans la gloire. Car la violence du combat s’augmentant, l’honneur des combattants s’est aussi accru. Les diverses tortures du martyre rehaussent le triomphe, et des souffrances plus affreuses ont procuré de plus délicieuses récompenses. Notre mère l’Église catholique, répandue au loin dans tout l’univers, à qui Jésus-Christ, son chef, apprit par son exemple à ne craindre ni les outrages, ni les croix, ni la mort, s’est de plus en plus fortifiée, non par la résistance, mais par la patience. Pour encourager toutes ces légions d’illustres athlètes, jetés en prison comme des criminels, et pour les animer tous à soutenir le combat avec la même ardeur et un courage égal, elle leur a inspiré la sainte ambition d’un glorieux triomphe.

Leçon v
Heureuse en vérité, l’Église notre mère, d’être ainsi honorée des marques éclatantes de la miséricorde divine, empourprée du noble sang des Martyrs victorieux, parée du vêtement blanc de l’inviolable fidélité des Vierges! Ni les roses, ni les lis ne manquent parmi ses fleurs. Et maintenant, très chers frères, que chacun de nous s’efforce d’acquérir la plus ample provision de titres à ces deux sortes d’honneurs, et de mériter, ou la couronne blanche de la virginité ou la couronne pourpre du martyre. Car, dans la milice des cieux, le repos et la lutte ont leurs fleurs pour couronner les soldats du Christ.

Leçon vi
L’immense et ineffable bonté de Dieu a même eu soin de ne pas prolonger le temps des travaux et du combat, et de ne le faire ni long, ni éternel, mais court, et pour ainsi dire, d’un moment. Elle a voulu que les combats et les travaux fussent pour cette vie passagère et vite écoulée; les couronnes et les récompenses du mérite, pour la vie éternelle; que les travaux finissent promptement, que la récompense des mérites durât toujours; qu’après les ténèbres de ce monde, il fût donné aux Saints de jouir de la plus resplendissante lumière, et de posséder une béatitude plus grande que le cruel excès de toutes les souffrances. Et voilà ce qu’attesté l’Apôtre quand il dit: «Les souffrances du temps n’ont aucune proportion avec la gloire qui doit un jour éclater en nous.» (Rm 8, 18).


Troisième Nocturne


Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu
(ch. V, 1-12.
Texte du <i>Lectionnaire</i> de 1964-65)

Leçon vii
En ce temps-là,
Jésus, voyant les foules, gravit la montagne.
Il s’assit, et ses disciples vinrent à lui.

Ouvrant alors la bouche, il les instruisait en disant:
«Heureux les pauvres en esprit,
car le Royaume des Cieux est à eux!
Heureux les doux,
car ils possèderont la Terre!
Heureux les affligés,
car ils seront consolés!
Heureux ceux qui ont faim et soif de la Justice,
car ils seront rassasiés!
Heureux les miséricordieux,
car ils obtiendront miséricorde!
Heureux les cœurs purs,
car ils verront Dieu!
Heureux les pacifiques,
car ils seront appelés fils de Dieu!
Heureux ceux qui sont persécutés pour la Justice,
car le Royaume des Cieux est à eux!

Heureux êtes-vous lorsqu’on vous
insulte et qu’on vous persécute,
et lorsqu’on dit contre vous
toute sorte de mensonge,
à cause de moi.

Réjouissez-vous, exultez,
car votre récompense
est grande dans les Cieux!»


Homélie de saint Augustin, évêque
(Traité sur le sermon sur la Montagne, I, nn. 2-3.
Texte latin: CCL 35, 2-4)

Si l’on demande ce que signifie la montagne, on peut bien dire qu’elle signifie des préceptes de justice plus élevés, parce que ceux qui avaient été donnés aux Juifs étaient inférieurs. C’est toutefois le même Dieu qui, réglant avec un ordre admirable l’économie des temps, a donné, par ses saints Prophètes et par ses autres serviteurs, des préceptes moins parfaits à un peuple qu’il fallait encore contenir au moyen de la crainte, et, par son Fils, des préceptes plus parfaits, à un peuple qu’il convenait d’affranchir au moyen de la charité. Si de moindres commandements sont donnés à des âmes moins parfaites, et de plus grands à de plus parfaites ils sont toujours donnés par Celui qui est le seul à bien savoir fournir au genre humain le remède approprié à la diversité de ses besoins.

Leçon viii
Et il ne faut pas s’étonner que le même Dieu, créateur du ciel et de la terre, donne, en vue du royaume des cieux, de plus grands préceptes, après en avoir donné de moindres pour celui de la terre. C’est de cette justice plus grande, que le Prophète a dit: «Votre justice est comme les montagnes de Dieu» (Ps 35, 7). Et c’est ce que figure très bien la montagne où cette justice est enseignée par l’unique et seul Maître capable d’enseigner des choses si sublimes. Or il enseigne étant assis, ce qui appartient à la dignité du magistère. Et ses disciples s’approchent de lui: rapprochés de Jésus par la volonté d’accomplir ses préceptes, il fallait bien qu’ils fussent aussi plus près pour entendre ses paroles. «Et ouvrant sa bouche, il les instruisait, disant.» Cette périphrase de l’écrivain sacré: «Et ouvrant sa bouche», semble avertir, en retardant son début, que le discours doit avoir une certaine étendue. A moins encore que ce ne soit pour rappeler que celui qui ouvre en ce moment la bouche, a lui-même ouvert, dans l’ancien Testament, la bouche des Prophètes.

Leçon ix
Or, que dit-il? «Bienheureux les pauvres d’esprit, parce qu’à eux appartient le royaume des cieux.» Nous lisons dans l’Écriture, au sujet de la convoitise des biens temporels: «Tout est vanité et présomption d’esprit» (Eccl 1, 14). Présomption d’esprit veut dire orgueil et arrogance. On dit même vulgairement des superbes qu’ils ont de l’enflure d’esprit, et avec raison, puisque le vent est aussi appelé esprit ou souffle, comme nous le voyons dans ce verset d’un Psaume: «Feu, grêle, neige, glace, souffles des tempêtes» (Ps 148, 8). Qui ne sait qu’on appelle les orgueilleux des gens bouffis, comme qui dirait gonflés de vent? De là encore ce mot de l’Apôtre: «La science enfle, mais la charité édifie» (1 Co 8, 1). C’est pourquoi par ces pauvres en esprit, sont justement désignés ceux qui sont humbles et qui craignent Dieu, c’est-à-dire qui n’ont point en eux cet esprit d’enflure.





En France:

A LA MESSE

PREFACE DES SAINTS (1962)

Vere dignum et iustum est, ǽquum et salutáre,
nos tibi semper et ubíque grátias ágere:
Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus:

Qui glorificáris in concílio Sanctórum,
et eórum coronándo mérita, corónas dona tua.

Qui nobis in eórum præbes,
et conversatióne exémplum,
et communióne consórtium,
et intercessióne subsídium.

Ut tantam habéntes impósitam nubem téstium,
per patientiam currámus ad propósitum nobis certámen,

et cum eis percipiámus immarcescíbilem glóriæ corónam,
per Christum Dóminum nostrum.

Per quem maiestátem tuam laudant Angeli,
adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes.

Cæli cælorúmque Virtútes, ac beáta Seraphim,
sócia exsultatióne concélebrant.

Cum quibus et nostras voces,
ut admítti iúbeas, deprecámur,
súpplici confessióne dicéntes:

Traduction officielle du Missel latin-français (1964-65)

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,
de t’offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu,
à toi, Seigneur, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant.

Car tu es glorifié dans l’assemblée des saints:
lorsque tu couronnes leurs mérites,
tu couronnes tes propres dons.

Dans leur vie, tu nous procures un modèle,
dans la communion avec eux, une famille,
et dans leur intercession, un appui;

afin que, soutenus par cette foule immense de témoins,
nous courions jusqu’au bout l’épreuve qui nous est proposée
et recevions avec eux l’impérissable couronne de gloire,
par le Christ, notre Seigneur.

C’est par lui que les anges célèbrent ta grandeur,
que les esprits bienheureux adorent ta gloire,
que s’inclinent devant toi les puissances d’en-haut
et tressaillent d’une même allégresse
les innombrables créatures des cieux.

A leur hymne de louange,
laisse-nous joindre nos voix
pour chanter et proclamer:

     

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