je le pense. La liturgie est un trésor de l'Église auquel tout prêtre est normalement tenu, selon les règles définies par l'Église, et non pas selon ses humeurs du moment, ou ce qu'il croit être le bien du peuple de Dieu...
Depuis 2007, Benoît XVI a introduit la différence entre les deux formes, ordinaire et extraordinaire, en précisant bien les modalités. Pour la forme extraordinaire, il a demandé que soit utilisé le missel de 1962 avec ses rubriques. Un pretre ne peut donc, normalement, faire sa petite sauce à lui, en utilisant un peu de 1962, un peu de 1965, un peu de 1958, etc... (C'est parfois le travers que l'on trouve aussi chez certains tradis). La liturgie n'est pas un super marché où l'on se sert en fonction de ses goûts !
Par contre, une permission peut être accordée par le Saint Siège (par exemple le Dicastère pour le culte divin) pour autoriser, dans certains cas, et pour certains groupes, l'usage de tel ou tel autre missel. C'est ainsi, par exemple, que les dominicains peuvent utiliser le missel et le rite dominicain. Mais un diocésain ne le peut normalement pas... Idem pour le rite ambrosien, réservé au diocèse de Milan, maronite pour les prêtres maronites, etc...
Je crois que certaines abbayes bénédictines ont reçu un indult pour omettre, dans la forme extraordinaire, les prières au bas de l'autel, quand l'office de tierce précède immédiatement la messe. Je serais très étonné qu'ils en aient pris l'initiative sans en référer au Saint Siège.
On n'est pas propriétaire de la liturgie (c'est ce que n'ont pas compris nos modernouillards ! Hélas, trois fois hélas pour les fidèles qui en ont perdu... la foi !) C'est ce que tous doivent comprendre et appliquer, quel que soit le missel, le rit, la forme, se soumettant dans l'humble obéissance à l'Église.

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