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«O bienheureuse pénitence!» (19 Oct.: S. Pierre d'Alcantara)
par Alexandre 2011-10-18 18:34:18
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Saint Pierre d'Alacantara (XVI° s.), par Louis Tristan (Tolède, palais archiépiscopal)

Le 19 Octobre

S. PIERRE D’ALCANTARA (1499-1562),
CONFESSEUR



Bref historique du culte liturgique
«Memoria S. Petri († Alcantarae, in Hispania, die 18 octobris 1562), anno 1670 in Calendario romano ascripta, Calendariis particularibus relinquitur, quia non agitur de Sancto “momentum universale revera præ se ferente” [SC 211] (La mémoire de saint Pierre [† à Alcantara, en Espagne, le 18 octobre 1562], inscrite au Calendrier romain en 1670, est laissée aux Calendriers particuliers parce que ce Saint n’a pas “un véritable rayonnement universel” [SC 211]).»
Calendarium Romanum, <i>Variationes in Calendarium romanum inductae</i>, Romae, 1969, p. 143.

BRÉVAIRE ROMAIN (1670-1961-1969)

<b><i>Deuxième Nocturne</b></i>

<i>Leçon iv</i>
Pierre [Garavito], né de parents nobles, à Alcantara en Espagne [1499], donna, dès ses plus tendres années, des signes de sa sainteté future. Étant entré à seize ans dans l’Ordre des Frères Mineurs [1515], il s’y montra un modèle de toutes les vertus. Ayant eu alors à exercer par obéissance le ministère de la prédication, il amena un nombre incalculable de Chrétiens des désordres du vice à une véritable pénitence. Désirant rétablir dans toute son exactitude l’observance primitive de l’institut franciscain, confiant dans le secours du ciel et appuyé de l’autorité apostolique, il fonda [1542], près de Pédrosa, un couvent très étroit et très pauvre, où il commença pieusement un genre de vie fort austère, qui s’est merveilleusement répandu dans diverses provinces de l’Espagne et jusqu’aux Indes. Il aida sainte Thérèse, dont il avait éprouvé l’esprit, à établir la réforme des Carmélites [à partir de 1558]. Cette Sainte ayant appris de Dieu qu’elle ne lui demanderait rien au nom de Pierre sans être exaucée sur-le-champ, avait coutume de se recommander à ses prières et de lui donner le nom de Saint, quoiqu’il vécût encore.

<i>Leçon v</i>
Il se dérobait avec la plus grande humilité aux faveurs des princes qui le consultaient comme un oracle, et il refusa d’être le confesseur de l’empereur Charles-Quint. Très rigide observateur de la pauvreté, il se contentait d’une seule tunique, la plus mauvaise de toutes. Il était si délicat pour tout ce qui concerne la pureté, qu’il ne permit pas au frère qui le servait dans sa dernière maladie de le toucher tant soit peu. Il réduisit son corps en servitude par une continuité de veilles, de jeûnes, de flagellations; par le froid, la nudité, par toutes sortes de rigueurs, ayant fait pacte avec lui de ne lui donner aucun repos en ce monde. L’amour de Dieu et du prochain qui remplissait son cœur y excitait parfois une flamme si vive, qu’il était obligé de sortir brusquement de son étroite cellule pour aller, en pleine campagne, tempérer par la fraîcheur de l’air, l’ardeur qui le brûlait.

<i>Leçon vi</i>
Il fut élevé à un degré de contemplation si admirable que, comme son esprit en était continuellement nourri, il lui arriva parfois de passer plusieurs jours sans prendre ni nourriture ni boisson. Fréquemment élevé en l’air, on l’a vu briller d’un éclat admirable. Il passa des fleuves rapides à pied sec. Dans une disette extrême, il nourrit ses frères d’un aliment venu du ciel. Un bâton qu’il avait fixé en terre devint bientôt un figuier verdoyant. Une nuit qu’il cheminait, la neige tombant épaisse, il entra dans une maison en ruines toute découverte, et la neige, restant suspendue en l’air, lui servit de toit pour qu’il ne fût pas étouffé par son abondance. Sainte Thérèse atteste qu’il était doué du don de prophétie et de discernement des esprits. Enfin, étant dans sa soixante-troisième année, il s’en alla vers le Seigneur, à l’heure qu’il avait prédite, ayant été fortifié par une merveilleuse vision et par la présence de plusieurs Bienheureux [18 oct. 1562]. A ce moment-là même, sainte Thérèse qui se trouvait dans un lieu fort éloigné, le vit porté au ciel. Lui ayant apparu ensuite, il lui dit: «O bienheureuse pénitence, qui m’a valu une si grande gloire!» Beaucoup de miracles l’ont illustré après sa mort et Clément IX l’a inscrit au nombre des Saints [1669].


Pour cette fête simplifiée (ou Bréviaire 1961) :

Leçon ix (ou iii)
Pierre [Garavito], né à Alcantara en Espagne de parents nobles [1499], étant entré à l’âge de seize ans dans l’Ordre des Mineurs [1515], se montra un exemple de toutes les vertus, spécialement de pauvreté et de chasteté. Il ramena d’innombrables personnes des vices à la pénitence, par la prédication de la parole de Dieu. Désirant restaurer l’ordre primitif de saint François, il fonda un couvent très étroit et pauvre près de Pédrosa [1544] et y commença heureusement un genre de vie très austère qui se propagea ensuite d’une façon merveilleuse. Il aida sainte Thérèse, dont il avait éprouvé l’esprit, à établir la réforme du Carmel [à partir de 1558]; elle avait coutume de lui donner de son vivant même le nom de saint. La même Sainte Thérèse atteste qu’il avait la grâce de la contemplation et des miracles et était doué du don de prophétie et de discernement des esprits. Enfin il émigra au ciel dans sa soixante-troisième année [18 oct. 1562]. Sainte Thérèse l’aperçut dans une vision resplendissant d’une gloire admirable.


<i><b>Troisième Nocturne</i></b>

(L’homélie est tirée du Commun, 2° lieu)

<b>Lecture du saint Évangile selon saint Luc</b>
(Ch. XII, 32-34; trad. du <i>Lectionnaire</i> de 1964-1965)

<i>Leçon vii</i>
En ce temps-là,
Jésus dit à ses disciples:
«Ne craignez pas, petit troupeau,
car votre Père a bien voulu vous donner le Royaume.
Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes.
Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas,
un trésor impérissable dans le ciel;
là, le voleur n’entre pas,
et les vers ne détruisent pas.
Là où est votre trésor,
là aussi sera votre cœur.».


Homélie de saint Bède le Vénérable, prêtre
(<i>Sur Luc</i>, l. IV, ch. 54, sur Luc XII.
Texte latin: <i>CCL</i> 120, 254-255; trad. du Carmel de Bruges [éd. 1926])

Notre Seigneur appelle petit le troupeau des élus, soit à cause du très grand nombre des réprouvés, soit plutôt par affection pour l’humilité; car il veut que son Église, quelque développement qu’elle prenne par le nombre de ses membres, croisse néanmoins en humilité jusqu’à la fin du monde, et parvienne dans l’humilité au royaume promis. C’est pourquoi, encourageant et consolant les labeurs de cette Église à laquelle il commande de chercher uniquement le royaume de Dieu, il promet à cette même Église le royaume que lui donnera le Père dans son infinie bonté.

<i>Leçon viii</i>
«Vendez ce que vous avez, et donnez l’aumône.» Ne craignez point, dit notre Seigneur, qu’en combattant pour le royaume de Dieu vous veniez à manquer des choses nécessaires à la vie; vendez même, pour le donner en aumône, ce que vous possédez. On accomplit dignement ce conseil quand, après avoir méprisé une fois pour toutes, ses biens pour le Seigneur, on s’adonne ensuite au travail des mains afin de pouvoir se nourrir soi-même et faire l’aumône. C’est de quoi l’Apôtre se glorifie, en disant: «Je n’ai convoité ni l’or, ni l’argent, ni le vêtement de personne, comme vous le savez vous-mêmes; parce que, à l’égard des choses dont moi et ceux qui sont avec moi avions besoin, ces mains y ont pourvu. Je vous ai montré en tout, que c’est en travaillant ainsi qu’il faut soutenir les faibles» (<i>Ac</i> 20, 33).

<i>Leçon ix</i>
«Faites-vous des bourses que le temps n’use point», c’est-à-dire en répandant des aumônes, car leur récompense demeurera éternellement. Il ne faut pas interpréter ce précepte en ce sens qu’il soit défendu aux saints de conserver quelque argent pour subvenir à leurs propres besoins ou à ceux des pauvres, puisque l’Évangile nous apprend que notre Seigneur lui-même, bien qu’ayant les Anges à son service, n’a pas dédaigné, pour instruire son Église naissante, d’avoir une bourse; qu’il conservait les offrandes des fidèles, et qu’il en usait pour subvenir aux nécessités des siens ou d’autres indigents; mais ce n’est pas à cause de ces biens qu’il faut s’attacher au service de Dieu; ce n’est pas la crainte de la pauvreté qui doit faire jamais abandonner la justice.

     

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