L’Accord de Metz ou pourquoi notre Mère fut muette ?
par Jean Madiran
Ce livre, dans un style clair, fluide et donc agréable, explique que l’accord de Metz est une des causes de la crise de l’Église depuis Vatican II. Cet accord est appelé ainsi car il a été signé à Metz en septembre 1962 entre le cardinal Tisserant, représentant du Saint-Siège et Mgr Nicodème, chargé, sous le contrôle du Kremlin, des relations extérieures du patriarcat de Moscou, n° 2 de l’Église orthodoxe derrière le patriarche Alexis Ier. Cet accord a eu lieu chez l’abbé Lagarde, très intéressé par les problèmes internationaux et avec l’accord de Mgr Schmitt, évêque de Metz. Mgr Nicodème et Mgr Tisserant se connaissaient car le cardinal, qui parlait russe, avait été de 1939 à 1959 secrétaire de la Congrégation pour l’Église orientale. Cet accord consiste dans le fait que Moscou enverrait au Concile des observateurs orthodoxes à la condition que le Vatican ne condamne pas le communisme et fasse un total silence sur lui.
Le texte de l’accord de Metz fut apporté à Moscou le 27 septembre 1962 par Mgr Willebrands, président du Secrétariat de l’unité de l’Église. Cette obligation du silence explique pourquoi la pétition de 454 évêques sur 2300 demandant la condamnation du communisme par le Concile fut “oubliée” et pourquoi la constitution conciliaire Gaudium et Spes qui parlait des signes des temps n’a fait aucune allusion à la pieuvre communiste répandue dans le monde. Rien non plus sur les millions de chrétiens tués ou torturés en raison de leur
foi dans les camps de travail et de concentration soviétiques et chinois.Ce silence forcé sur la dictature communiste explique aussi le désarmement moral et politique de l’Église qui s’est laissée infiltrer par les communistes dans son clergé, sa presse, ses écoles, ses séminaires et même son missel (dans celui de 1983, il est fait mémoire de Marx le 14 mars).
Dans ses annexes Jean Madiran fournit d’importants documents, en particulier une lettre que Mgr Roche, familier du cardinal Tisserant, lui écrivit : « je puis vous assurer… que la décision d’inviter les observateurs orthodoxes russes au concile Vatican II a été prise personnellement par Sa Sainteté le pape Jean XXIII avec les encouragements évidents du cardinal Montini, qui fut le conseiller du patriarche de Venise au temps où il était lui-même archevêque de Milan ».
Le Saint Synode russe accepta le 10 octobre 1962 l’invitation
d’observateurs par le Vatican et pour être sûr que le Concile ne condamnerait pas le communisme Jean XXIII déclara que le Concile serait pastoral, donc non infaillible et qu’à l’avenir le Vatican ne
condamnerait plus personne. Deux exceptions : Mgr Lefebvre et Mgr Millingo.
Michèle Reboule
http://www.laportelatine.org/district/prieure/stjacquesde%20saxeau36/icone34.pdf
L’Accord de Metz ou pourquoi notre Mère fut muette ?
par Jean MadiranEd. Via Romana.
http://www.via-romana.fr/?pageid=fiche&prod=78&ftitre=L'accord+de+Metz%2C+ou+pourquoi+notre+m%E8re+fut+muetteICI
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