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15 Octobre: Ste Thérèse d'Avila (Bréviaire)
par Alexandre 2011-10-14 21:59:52
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Sainte Thérèse d’Avila, par le Fr. Jean de la Misère
(d’après nature, en 1570, du vivant de la Sainte)

Le 15 Octobre

S. THÉRÈSE D’AVILA (1515-1582),

Vierge & Docteur de l’Église



I. BRÉVIAIRE ROMAIN (1636-1960)

<i><b>A Matines</i></b>

<i>Hymne</i> (Urbain VIII [† 1644])
Regis supérni núntia,
domum patérnam déseris,
terris, Terésa, bárbaris
Christum datúra aut sánguinem.

<i>Du Roi d’en haut, messagère
tu quittes la maison paternelle;
pour les terres barbares, ô Thérèse,
pour leur donner le Christ ou ton sang.</i>

Sed te manet suávior
mors, pœna poscit dúlcior:
divíni amóris cúspide
in vulnus icta cóncides.

<i>Mais une mort plus suave t’attend;
une souffrance plus douce te réclame;
frappée d’un trait du divin amour,
à ta blessure tu succomberas.</i>

O caritátis víctima!
Tu corda nostra cóncrema,
tibíque gentes créditas
avérni ab igne líbera.

<i>O victime de la charité!
A toi d’embraser nos cœurs,
et les peuples à toi confiés,
du feu de l’enfer libère-les.</i>

Sit laus Patri cum Fílio
et Spíritu Paráclito,
tibíque, sancta Trínitas,
nunc et per omne sǽculum. Amen.

<i>Louange soit au Père et au Fils
ainsi qu’à l’Esprit Paraclet,
oui, à vous, sainte Trinité,
maintenant et pendant tous les siècles. Ainsi soit-il.</i>

Premier Nocturne

Lectures de l’Écriture occurrente

<img src="http://www.breviary.net/images/teresaavila11.jpg">
<i>Transverbération de sainte Thérèse</i>, par le Bernin (Rome, église Ste-Marie de la Victoire)

Deuxième Nocturne

(Vie de la sainte)

Leçon iv
La Vierge Thérèse naquit à Avila, en Espagne, de parents illustres, tant par la naissance, que par la piété (1515). Nourrie par eux, du lait de la crainte de Dieu, elle donna un présage merveilleux de sa future sainteté, dans un âge encore très tendre. Alors qu’elle lisait les actes des saints Martyrs, elle fut, au cours de sa méditation, tellement enflammée par le feu de l’Esprit-Saint, que, fuyant sa maison, elle voulut passer en Afrique, afin d’y sacrifier sa vie pour la gloire de Jésus-Christ et le salut des âmes (1522). Ramenée par son oncle, elle compensa son ardent désir du martyre, par des aumônes et d’autres bonnes œuvres, tout en gémissant avec des larmes persistantes, de ce qu’on lui ait ravi le meilleur sort. A la mort de sa mère (1528), comme elle priait la bienheureuse Vierge de se montrer sa mère, son pieux désir fut exaucé, car depuis lors elle jouit toujours, comme une fille, de la protection de la Mère de Dieu. A l’âge de vingt ans, elle entra chez les religieuses de Notre-Dame du Mont-Carmel (1535). Là, pendant dix-huit années, éprouvée par de très graves maladies et diverses tentations, elle demeura très ferme, soutenue par les armes de la pénitence chrétienne, privée totalement du réconfort de ces consolations célestes dont la sainteté est ordinairement comblée, même sur terre.

Leçon v
Enrichie de vertus angéliques, Thérèse s’appliqua à rechercher non seulement son propre salut, mais aussi celui de tous, avec une charité pleine de sollicitude. C’est pourquoi, sous l’inspiration de Dieu et avec l’approbation de Pie IV, elle proposa d’abord aux femmes, puis aux hommes, l’observance de la règle plus austère des anciens Carmes. La toute-puissante bénédiction du Seigneur miséricordieux se manifesta dans cette entreprise; car cette vierge indigente réussit à bâtir trente-deux monastères, bien que dénuée de tout secours humain, et, le plus souvent, en dépit de l’opposition des princes séculiers. Elle déplorait, par des larmes continuelles, l’aveuglement des infidèles et des hérétiques; et, pour apaiser la colère vengeresse de Dieu, elle offrait pour leur salut les disciplines volontaires dont elle affligeait son propre corps. Mais son âme était embrasée d’un tel feu de l’amour divin, qu’elle mérita de voir un Ange lui transpercer le cœur avec un javelot enflammé (1560) et d’entendre le Christ lui offrir sa main, en disant: «Désormais, comme une véritable épouse, tu auras le zèle de ma gloire.» Sur son conseil, elle émit le vœu héroïque de faire toujours ce qu’elle jugerait être le plus parfait. Elle composa un grand nombre d’écrits, d’une sagesse céleste, très propres à exciter les esprits des fidèles au désir de la natrie d’en haut.

Leçon vi
Bien qu’elle donnât de continuels exemples de vertus, elle brûlait d’un si anxieux désir de châtier son corps, que, malgré l’avertissement contraire des maladies dont elle était affligée, elle tourmentait souvent celui-ci par des cilices, des chaînes, des poignées d’orties et par d’autres pénitences très rigoureuses. Parfois même, elle se roulait sur des épines, ayant l’habitude de jeter à Dieu cet appel: «Seigneur, ou souffrir ou mourir»; elle estimait toujours qu’elle périssait de la plus misérable des morts, aussi longtemps qu’elle vivait éloignée de la fontaine céleste de l’éternelle vie. Elle eut à un haut degré le don de prophétie et le Seigneur l’enrichissait des divines faveurs, d’une façon si libérale, que, par de fréquentes exclamations, elle lui demandait de mettre des bornes à ses divines largesses et de ne pas effacer, par un oubli si prompt, le souvenir de ses fautes. Aussi, quand, épuisée par l’ardeur du feu de l’amour divin devenu intolérable, plus que par la violence de la maladie, elle dut s’aliter à Alba [de Tormes], après avoir prédit le jour de sa mort, elle reçut le secours des sacrements de l’Église, puis ayant exhorté ses filles à la paix, à la charité et à l’observance de la règle, elle rendit son âme très pure à Dieu, sous l’aspect d’une colombe, à l’âge de soixante-sept ans, l’an 1582, le jour des Ides d’Octobre, selon la réforme du Calendrier Romain. Au moment de sa mort, le Christ Jésus lui apparut au milieu de troupes d’Anges, et un arbre desséché, proche de sa cellule, fleurit tout à coup. Son corps, demeuré jusqu’à ce jour sans corruption et répandant une liqueur parfumée, est l’objet d’une pieuse vénération. Elle fut glorifiée par des miracles avant et après sa mort, et Grégoire XV l’a mise au nombre des Saints (1622, inscrite au Calendrier romain en 1636).

Troisième Nocturne

<b>Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu</b>
(ch. XXV, 1-13.
Trad. du Lectionnaire</i> de 1964-65)

Leçon vii
En ce temps-là,
Jésus dit à ses disciples cette parabole:

«Le Royaume des cieux sera comparable
à dix vierges qui prirent leurs lampes
et sortirent à la rencontre de l’époux.
Cinq d’entre elles étaient étourdies et cinq étaient prudentes.
Les étourdies, en prenant leurs lampes,
n’emportèrent pas d’huile;
tandis que les prudentes prirent de l’huile
dans des récipients avec leurs lampes.
Comme l’époux tardait à venir,
elles s’assoupirent toutes, et s’endormirent.

Au milieu de la nuit, il y eut un cri:
«Voici l’époux qui vient! Allez à sa rencontre!»
Alors toutes ces vierges s’éveillèrent
et apprêtèrent leurs lampes.
Les étourdies s’adressèrent aux prudentes:
«Donnez-nous de votre huile,
car nos lampes s’éteignent».
Mais les prudentes répondirent:
«Il n’y en aura jamais assez pour nous et pour vous.
Allez plutôt chez les marchands, et achetez-en pour vous».
Or, pendant qu’elles allaient en acheter,
l’époux arriva.
Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui
dans la salle des noces, et on ferma la porte.
Plus tard, les autres vierges arrivèrent aussi et dirent:
«Seigneur, Seigneur, ouvre-nous!»
Mais il répondit:
«En vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas».

Veillez donc,car vous ne savez ni le jour ni l’heure».


<b>Homélie de saint Grégoire, pape</b>
(<i>Homélies sur les évangiles</i> 12, 1.
Traduction des Moines du Barroux [cf. <i>SC</i> 485, 279-281])

C’est souvent, frères très chers, que je vous exhorte à fuir les œuvres mauvaises et à éviter les souillures de ce monde. Mais aujourd’hui, la lecture du saint Évangile me fait un devoir de vous inviter à une grande vigilance jusque dans vos bonnes actions, de peur que vous ne recherchiez la faveur ou la reconnaissance des hommes pour ce que vous faites de bien, et que le désir de la louange, en s’y glissant, ne prive de récompense intérieure ce que vous faites paraître à l’extérieur. Voici en effet que notre Rédempteur nous parle de dix vierges. Or, s’il les nomme toutes vierges, il ne les laisse pourtant pas toutes franchir la porte de la béatitude, parce que certaines d’entre elles, en recherchant au-dehors de la gloire pour leur virginité, n’ont pas voulu garder de l’huile dans leurs vases.

Leçon viii
Mais il faut commencer par nous demander ce qu’est le Royaume des cieux, et pourquoi on le compare à dix vierges, dont les unes sont dites sages, et les autres folles. Puisqu’il est clair qu’aucun réprouvé n’entre dans le Royaume des cieux, pourquoi déclarer ce Royaume semblable à des vierges folles? Il nous faut savoir que dans la Sainte Écriture, l’Église du temps présent est souvent appelée Royaume des cieux. Le Seigneur affirme ainsi, en un autre endroit : «Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous les scandales» (<i>Mt</i> 13, 41). Or ce n’est pas dans le Royaume de la béatitude, où la paix est parfaite, qu’ils pourront trouver des scandales à enlever.

Leçon ix
Nous demeurons tous dans un corps doué de cinq sens. Si l’on double ce nombre cinq, on obtient dix. Et puisque la multitude des fidèles est formée de personnes de l’un et l’autre sexe, la sainte Église est comparée à dix vierges. Comme, en cette Église, les méchants se mêlent aux bons et les réprouvés aux élus, il est légitime de comparer celle-ci à des vierges dont les unes sont sages, et les autres folles. En effet, il ne manque pas de personnes chastes qui se gardent du désir des choses extérieures: entraînées par l’espérance des biens intérieurs, elles mortifient leur chair, aspirent de tous leurs désirs à la patrie céleste, attendent les récompenses éternelles et ne veulent pas recevoir de louanges humaines pour leurs labeurs. De telles personnes ne mettent pas leur gloire dans la bouche des hommes, mais la cachent au plus intime de leur conscience. Mais il s’en trouve beaucoup d’autres qui, tout en affligeant leur corps par l’abstinence, ambitionnent les faveurs des hommes pour cette abstinence.

<i><b>A Laudes</i></b>

<i>Hymne</i> (Urbain VIII [† 1644])
Hæc est dies, qua cándidæ
instar colúmbæ, Cælitum
ad sacra templa spíritus
se tránstulit Terésiæ.

<i>Voici le jour, où, candide
comme la colombe, pour les cieux,
vers leurs temples sacrés,
s’est envolée l’âme de Thérèse.</i>

Sponsíque voces áudiit :
veni, soror, de vértice
Cármeli ad Agni núptias;
veni ad corónam glóriæ.

<i>De l’époux, elle a entendu l’appel:
viens, ma sœur, du sommet du Carmel
aux noces de l’Agneau;
viens à la couronne de gloire.</i>

Te, sponse Jesu Vírginum,
beáti adórent órdines,
et nuptiáli cántico
laudent per omne sǽculum. Amen.

<i>Qu’elles vous adorent, ô Jésus, Époux des Vierges,
les bienheureuses phalanges!
et, chantant le cantique nuptial,
qu’elles te louent dans tous les siècles. Ainsi soit-il.</i>

<i><b>A Vêpres</i></b>

<i>Même hymne qu’aux Matines</i>



<img src="http://www.musanostra.fr/avila.jpg">


II. BRÉVIAIRE ROMAIN (1961-1969)

<i>Mêmes hymnes que ci-dessus.</i>

Au Nocturne

Leçon iii
Thérèse naquit à Avila, en Espagne, de pieux et nobles parents (1515). Encore fillette, enflammée par le désir du martyre, elle s’échappa de la maison paternelle et tenta de gagner l’Afrique (1522). Ramenée chez elle, elle se mit tout entière sous la protection de la bienheureuse Vierge, après la mort de sa mère et, à vingt ans, embrassa la règle des religieuses de Notre-Dame du Mont-Carmel (1535). Préoccupée du salut des âmes, elle bâtit plusieurs monastères et proposa aux femmes, puis aux hommes, l’observance de l’ancienne règle des Carmes. Pour les infidèles et les hérétiques, elle offrait à Dieu continuellement les tourments volontaires dont elle affligeait son propre corps. Brûlant du feu de l’amour divin, elle émit le vœu héroïque de faire toujours ce qu’elle jugerait être le plus parfait, et mérita qu’un Ange lui transperçât le cœur avec un javelot enflammé (1560). Elle composa un grand nombre d’écrits, d’une sagesse céleste et donna beaucoup d’enseignements, par la parole et l’exemple, ayant souvent à la bouche ces mots: «Seigneur, ou souffrir ou mourir.» Illustre par le don de prophétie et d’autres faveurs, elle rendit son âme très pure à Dieu, à Alba [de Tormes], l’an 1582, le jour des Ides d’Octobre (le 15), à l’âge de soixante-sept ans.


III. LITURGIE DES HEURES (1971)

<b>De l’<i>Autobiographie</i> de sainte Thérèse d’Avila</b>
(6-7.12-14: <i>Œuvres complètes</i>, tr. de Marcelle Auclair, pp. 150-154)

En présence de Jésus Christ, si bon ami et si bon capitaine qui s’exposa le premier à la douleur, on peut tout souffrir. Il nous vient en aide et nous donne des forces; jamais il ne nous fait défaut; c’est un véritable ami. Et je vois clairement, je l’ai toujours vu depuis, que pour contenter Dieu en obtenant de lui de grandes faveurs, il veut que nous tenions tout de cette humanité sacrée, en qui sa Majesté a dit mettre toutes ses complaisances.

Je l’ai vu très souvent par expérience: le Seigneur me l’a dit. J’ai vu clairement que nous devions entrer par cette porte, si nous voulons que la Majesté souveraine nous révèle de grands secrets.

Que Votre grâce ne cherche donc pas un autre chemin, même si vous êtes aux sommets de la contemplation; car ici vous êtes en sûreté. Tous les biens nous viennent de ce Seigneur, le nôtre. Il vous instruira; considérez sa vie, c’est le meilleur modèle.

Que voulons-nous avoir de mieux à nos côtés qu’un si bon ami qui ne nous abandonnera pas dans les peines et les tribulations, comme le font ceux du monde? Bienheureux celui qui l’aime et le garde toujours auprès de lui. Regardons le glorieux saint Paul, on eût dit que Jésus lui sortait toujours par la bouche, tant il le gardait présent dans son cœur. Depuis que j’ai compris cela, j’ai considéré avec attention quelques saints, grands contemplatifs, et ils ne suivaient pas d’autre voie. Saint François le montre par les stigmates, saint Antoine de Padoue par l’Enfant, saint Bernard faisait ses délices de l’humanité de Jésus, sainte Catherine de Sienne, et tant d’autres.

Nous devons marcher librement sur ce chemin, et nous abandonner dans les mains de Dieu; si sa Majesté veut nous élever au rang de ses camériers et nous communiquer ses secrets, y aller de bon cœur.

Chaque fois que nous pensons au Christ, rappelons-nous avec quel amour il nous a fait tant de faveurs, et la grandeur de celui que Dieu nous a témoigné en nous donnant ce gage de son amour pour nous: car amour obtient amour. Et même si nous en sommes tout à fait à nos débuts, et fort misérables, tâchons de toujours considérer cela pour éveiller l’amour en nous; car si le Seigneur nous accorde un jour la grâce de graver cet amour dans notre cœur, tout nous sera facile, nous agirons très vite et sans le moindre effort.

     

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