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1° Octobre: saint Remi, év. de Reims (Propre de France)
par Alexandre 2011-10-01 01:47:03
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Le Baptême de Clovis, par Jean Alaux (Reims, Musée des Beaux-Arts)

Le 1° Octobre

S. REMI, ÉVÊQUE ET CONFESSEUR


I. OFFICES PROPRES AUX DIOCÈSES DE FRANCE (1947)

Lectio iv
Remígius, qui et Remédius, Láuduni natus est, paréntibus nobílibus, Æmílio et sancta Cilínia, ætáte jam provéctis, et grátia apud suos nominatíssimis. Ortum ejus prædíxerat solitárius quidam cæcus, nómine Montánus, qui et visum póstea recépit, admóto ad óculos lacte quo infans Remígius alebátur. Stúdiis et oratiónibus primos impendébat annos futúrus Francórum Apóstolus, secéssum colens: quo magis hóminum frequéntiam fúgere conabátur, eo nótior toti provínciæ fiébat. Annos natus duos et vigínti, post tránsitum Bennádii archiepíscopi Rheménsis, ob seníles in adolescéntia mores, ad sedem Rheménsem ómnium votis raptus, pótius quam eléctus fuit. Onus episcopále effúgere cúpiens, divínis mónitis suscípere cógitur. Ab epíscopis provínciæ consecrátus, se tamquam veteránum gessit in regímine ecclésiæ suæ. Vir éloquens, potens in Scriptúris, exémplum erat fidélium. Quod ore docébat, implébat ópere. Grege suo summo labóre ac vigilántia mystériis fídei imbúto, et disciplína in clero constitúta, regnum Christi in Bélgio promovéndum suscépit: pópulis ad fidem convérsis, novos episcopátus instítuit: Teruánæ, ubi sanctum Antimúndum; Atrebátis, ubi sanctum Vedástum; Láuduni, ubi sanctum Genebáldum præfécit.

(Traduction personnelle hâtive...)
Remi, ou Remedius, naquit à Laon de parents nobles, Émilius et sainte Cilinie (ou Céline), déjà avancés en âge et connus des leurs pour la grâce qui les habitait. Sa naissance fut prédite par un ermite aveugle, du nom de Montanus, qui recouvra ensuite la vue en approchant du lait dont on nourissait le petit Remi. Le futur Apôtre des Francs passa ses premières années dans l’étude et la prière, et recherchait la solitude ; cependant, plus il s’efforçait de fuir la compagnie des hommes, plus grandissait sa notoriété dans toute la province. A l’âge de vingt-deux ans, à la mort de Bennadius, archevêque de Reims, aux vœux de tous, il fut davantage forcé qu’élu au siège de Reims en raison de la maturité de ses mœurs de jeune homme. Désirant échapper à la charge épiscopale, il fut contraint par un avertissement divin à l’assumer. Consacré par les évêques de la province, il se comporta en ancien dans le gouvernement de son diocèse. Homme doué pour l’éloquence, il était versé dans les Écritures et fut un exemple pour les fidèles. Ce qu’il enseignait par ses paroles, il le pratiquait dans sa vie. Ayant, par un labeur assidu, et une grande vigilance, instruit son peuple des mystères de la foi, et établi la discipline dans le clergé, il eut à promouvoir le règne du Christ en Gaule Belgique. Ayant converti des peuples à la foi, il fonda de nouveaux évêchés : Térouanne, où il mit saint Antimond, Arras, sur lequel il plaça saint Vaast, et Laon, qu’il confia à saint Genebaud.

Lectio v
Clodovéi et Francórum ánimi cúltui pagáno adhuc déditi movebántur stupéndis Remígii opéribus, quæ ubíque vulgabántur. Cum autem Clodovéus, Gallórum victor, Alemánnos Tolbíaci invocáto Christi nómine debellásset, Remígium ad se evocátum, de religióne christiána disseréntem libénter áudiit. Et instánti Remígio ut fidem profiterétur, cum respondísset,Veréri se ne per pópulum sibi non licéret : id ubi rescívit pópulus, statim acclamávit : Mortáles deos abígimus, pie rex: et Deum, quem Remígius prǽdicat immortálem, sequi paráti sumus. Tum Remígius jejúnia secúndum Ecclésiæ morem illis indíxit, et regem quem fídei documéntis coram sancta Clotílde regína imbúerat, baptizávit ipso die Natális Dómini, his eum verbis allocútus: Mitis depóne colla, Sicámber: adóra quod incendísti, incénde quod adorásti. Baptizátum sacro inúnxit chrísmate cum signáculo crucis Christi. De exércitu autem ejus ter mille et ámplius baptísmo initiáti sunt, simul et Alboflédis Clodovéi soror: quæ cum paulo post de vivis decessísset, regem per lítteras consolátus est Remígius. Lanthíldis quoque áltera soror regis, ab ariána hǽresi revocáta, sacro chrísmate inúncta est, et Ecclésiæ reconciliáta.

Clovis et les Francs, encore adeptes des cultes païens, eurent l’esprit troublé par les œuvres merveilleuses qu’accomplissait Remi, et dont la notoriété s’étendait partout. Après que Clovis, le vainqueur des Gaulois, eut vaincu les Alamans à Tolbiac grâce à l’invocation du nom du Christ, il manda Remi et l’écouta bien volontiers lui parler de la religion chrétienne. Et à Remi qui insistait pour qu’il fasse profession de foi, il fit part de sa crainte que son peuple ne suive pas son exemple. Le peuple en fut informé et s’exclama aussitôt : «Nous rejettons nos dieux mortels, bon roi, et nous sommes prêts à suivre le Dieu immortel que prêche Remi.» Alors, Remi leur ordonna un jeûne, suivant la coutume de l’Église, et, le jour-même de Noël, baptisa le roi, qu’il avait instruit des éléments de la foi en présence de Clotilde. Juste avant le baptême, il lui avait dit: «Courbe doucement la tête, ô Sicambre; adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré.» L’ayant baptisé, il lui fit une onction de chrême en le marquant de la croix du Christ. Le pontife baptisa plus de trois mille hommes de son armée ainsi que sa sœur Alboflède ; celle-ci mourut peu après et Remi écrit au roi pour le consoler. L’autre sœur du roi, Lanthilde, rejeta l’hérésie arienne, reçut l’onction de saint chrême et fut réconciliée avec l’Église.

Lectio vi
Exímia fuit ipsíus erga páuperes liberálitas, et cleméntia in pœniténtes singuláris : Neque enim, inquiébat, nos pósuit Dóminus ad iracúndiam, sed ad hóminum curam. Ariánum epíscopum in sýnodo, divína virtúte, mutum réddidit : eíque per nutus véniam poscénti, vocem his verbis restítuit: In nómine Dómini nostri Jesu Christi, si sic de eo recte sentis, lóquere; et de illo, sicut cathólica credit Ecclésia, confitére. Recépto ille vocis usu, crédere se et in eádem fide moritúrum pollícitus est. Sub finem vitæ oculórum usu orbátus est Remígius, quem tamen paulo ante mortem recuperávit. Tránsitus diem non ignórans, finítis Missárum solémniis, plebe sacro Christi córpore confirmáta, valefáciens clero et pópulo, dans síngulis pacem in ósculo oris Dómini, plenus diérum et óperum ex hac vita decéssit Idibus Januárii, anno ætátis nonagésimo sexto, post Christum quingentésimo trigésimo tértio. Sepúltus est in ædícula sancti Christóphori; et mórtuus, sicut et vivus, cláruit miráculis.

Éminente fut la générosité de Remi envers les pauvres, et unique sa clémence pour les pénitents : «Le Seigneur ne nous a pas donné mission de déverser notre colère sur les hommes, mais de les soigner.» Par la vertu divine, au cours d’un concile, il rendit muet un évêque arien. Alors que ce dernier demandait par gestes le pardon de son hérésie, Remi lui rendit la voix par ces paroles : «Au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, si tes conceptions sur la foi sont justes, parle ; et confesse à ce sujet ce que croit l’Église catholique.» Ayant recouvré la voix, ce dernier promit qu’il croyait et qu’il mourrait dans cette foi. Vers la fin de sa vie, Remi perdit la vue, qu’il retrouva cependant peu de temps avant de mourir. N’ignorant pas le jour de sa mort, il célébra la Messe, raffermit son peuple par le corps du Christ, fit ses adieux au clergé et au peuple, leur donnant à chacun la paix dans le baiser de la bouche du Seigneur. Rempli de jours et riche d’œuvres, il mourut le 15 janvier, à l’âge de nonante-six ans, en l’an du Christ 533. Il fut inhumé dans la chapelle Saint-Christophe, et mort comme vivant, il brilla par ses miracles.


II. SUPPLEMENT POUR LA FRANCE (1962)

Lectio iii
Remígius, adhuc iúvenis, ob matúras virtútes ad Rheménsem cáthedram adéptus est. Francórum gentem, quorum regem Clodovǽum sibi conciliáverat, ad Christi fidem perdúxit. Cum Tolbiáci Alemánnis iam céderent Franci, Clodovǽus, invocáto nómine Dei Clotíldis regínæ, quæ erat christiána, statim hostes fugávit. Suadénti epíscopo ut baptizarétur, respóndit rex se veréri ne pateréntur commilitónes ut deos pátrios relínqueret; sed exércitus eiúsdem fídei amplecténdæ studiósum se sígnificávit. Ipsa ergo die Natáli Dómini, paucis annis ante sǽculi quinti finem, Clodovǽus Rhemis, ut vidétur, baptizátus est, simúlque tria mília mílitum. Exímia fuit Remígii epíscopi erga páuperes liberálitas et cleméntia in pœniténtes singuláris: «Neque enim, inquiébat, nos pósuit Dóminus ad iracúndiam sed ad hóminum curam.» Cum Ecclésiam suam septuagínta saltem annos prudénter rexísset, Rhemis obdormívit in Dómino die décima tértia ianuárii. Eius tamen memória die prima octóbris recólitur, quando sacrum ipsíus corpus fuit translátum.

(Traduction de Jounel, Bréviaire latin-français [1965])
Remi était jeune encore, mais avait déjà les qualités d’un homme mûr, lorsqu’on l’éleva au siège épiscopal de Reims. De Clovis, roi des Francs, il s’était fait un ami; il put bientôt conduire son peuple à la foi en Jésus-Christ. A la bataille de Tolbiac, les Alamans l’emportaient sur les Francs, lorsque Clovis invoqua le Dieu de son épouse Clotilde, qui était chrétienne, et mit aussitôt l’ennemi en déroute (496). L’évêque lui proposant le baptême, Clovis fit état de ses craintes: ses compagnons d’armes admettraient-ils de le voir quitter les dieux de leur nation? Mais en fait l’armée se montra désireuse d’embrasser la même foi que lui. Ainsi, sur la fin du cinquième siècle, un jour de Noël, Clovis fut baptisé (à Reims, semble-t-il) avec trois mille de ses soldats. Envers les pauvres, Remi fut d’une générosité sans pareille. Non moins remarquable était son indulgence pour les pénitents: «Le Seigneur ne nous a pas demandé la colère, disait-il, mais bien la prise en charge de l’humanité.» Après avoir gouverné en toute sagesse son diocèse pendant plus de soixante-dix ans, il s’endormit dans le Seigneur, en sa ville de Reims, le 13 janvier (533). Nous le fêtons cependant le 1er octobre, anniversaire de la translation de son corps.


A Benedictus, ant.
Præsul Remígius * baptísmi témpora præparávit; et implétis mýsticis sacraméntis, regem cum pópulo baptizávit.
L’évêque Remi * indiqua la date du baptême; et après avoir accompli les cérémonies sacrées, il baptisa le roi avec le peuple.


Oraison
Deus, qui per beáti Pontíficis Remígii documénta, gentem Francórum ab idolórum vanitáte ad veritátem tui cultus veníre tribuísti: da, quǽsumus; ut qui nómine christiáno gloriámur, fidem nostrarn dignis opéribus ostendámus. Per Dóminum.
Par les enseignements de l’évêque saint Remi, tu as appelé, Seigneur, le peuple des Francs à délaisser les idoles pour venir à la religion véritable; Puisque nous sommes fiers de porter le nom de chrétiens, fais que notre vie tout entière témoigne de notre foi. Par Jésus Christ.

A Magnificat, ant.
Gentem * Francórum ínclitam, simul cum rege nóbili, beátus Remígius sacro mundávit gúrgite, et Spíritus Sancti plene ditávit múnere.
Saint Remi * lava avec l’eau sacrée l’illustre peuple des Francs ainsi que son noble roi, et leur conféra pleinement les dons du Saint-Esprit.

     

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 1° Octobre: saint Remi, év. de Reims (Propre de France) par Alexandre  (2011-10-01 01:47:03)


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