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Ss. Côme et Damien: lectures du Bréviaire
par Alexandre 2011-09-26 22:17:30
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Le 27 Septembre

SS. CÔME & DAMIEN, MARTYRS

N.B.: «Félix IV (525-530) a consacré sur le Forum une basilique en l'honneur des martyrs orientaux Côme et Damien. Au VII° siècle, leur fête a été inscrite dans les livres liturgiques au 27 septembre, date qui commémore probablement cette dédicace. Le culte des saints Côme et Damien est encore populaire de nos jours, tant en Orient qu'en Occident; leur mémoire est cependant anticipée [26 septembre] en raison de l’anniversaire de la mort (natale) de saint Vincent de Paul» (Calendarium Romanum, Romae, 1969, p. 104).


Deuxième Nocturne

Leçon iv
Les deux frères Côme et Damien, originaires d’Egée, ville d’Arabie, étaient des médecins distingués, sous le règne de Dioclétien [284-305] et de Maximien [286-305]. Ils guérissaient, par la vertu du Christ autant que par leur science médicale, jusqu’aux maladies réputées incurables. Le préfet Lysias, ayant appris quelle était leur religion, se les fit amener et les interrogea sur leur genre de vie et sur leur foi. Et comme ils se déclaraient hardiment Chrétiens, ajoutant que la foi chrétienne est nécessaire au salut, il leur enjoignit de sacrifier aux dieux, les menaçant, en cas de refus, de leur faire subir des tortures et une mort très cruelle.

Leçon v
Mais voyant que les injonctions et les menaces restaient vaines : « Liez-leur les mains et les pieds, dit-il, et torturez-les par les supplices les plus affreux. » On exécuta ses ordres ; cependant Côme et Damien n’en persistèrent pas moins dans leur refus. On les jeta enchaînés dans la mer ; ils en sortirent sains et saufs et dégagés de leurs liens ; le préfet, attribuant ce prodige à des artifices magiques, les fit mettre en prison. Il les en fit sortit le lendemain et ordonna de les jeter dans un brasier ardent, dont la flamme s’éloigna d’eux. Après divers autres cruels tourments, il les condamna à être frappés de la hache, et ainsi tous deux reçurent la palme du martyre, en confessant Jésus-Christ.

<b>Sermon de saint Augustin, évêque</b>
(<i>Sermon supp.</i> 225, 1-2. Texte latin : <i>PL</i> 39, 2160. <i>«Le sermon n’est pas de saint Augustin, mais de Césaire d’Arles, éd. Morin, sermon 223»</i> [Pierre Jounel, <i>Bréviaire latin-français</i>, t. 2, 1965, p. 695)

Leçon vi
Toutes les fois que nous célébrons, mes très chers frères, les fêtes des saints Martyrs, espérons de telle sorte obtenir du Seigneur, par leur intercession, des grâces temporelles, qu'en imitant ces Martyrs, nous méritions de recevoir ensuite les biens éternels. Ceux-là célèbrent en vérité les joyeuses solennités des saints Martyrs, qui suivent les exemples des Martyrs. Les fêtes des Martyrs sont, en effet, des exhortations au martyre, des invitations à imiter sans regret ce qu'on célèbre avec joie.

Pour cette fête simplifiée :

On prend comme Leçon ix (ou Leçon iii dans le Bréviaire de 1961) les leçons iv et v ci-dessus réunies en une seule.


<b><i>Troisième nocturne</i></b>

(Commun de plusieurs Martyrs, 2° lieu)

<b>Lecture du saint Évangile selon saint Luc</b> (ch. VI, 17-23. Trad. de L.-Cl. Fillion pss)

<i>Leçon vii</i>
En ce temps-là, Jésus descendit de la montagne et s’arrêta dans une plaine, avec la troupe de ses disciples et une grande multitude de peuple de toute la Judée, et de Jérusalem, et de la contrée maritime, et de Tyr, et de Sidon; ils étaient venus pour l’entendre et pour être guéris de leurs maladies. Et ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une vertu sortait de lui et les guérissait tous. Et lui, levant les yeux sur ses disciples, disait: «Bienheureux, vous qui êtes pauvres, parce que le royaume de Dieu est à vous. Bienheureux, vous qui avez faim maintenant, parce que vous serez rassasiés. Bienheureux, vous qui pleurez maintenant, parce que vous rirez. Bienheureux serez-vous lorsque les hommes vous haïront, et vous repousseront, et vous outrageront, et lorsqu’ils rejetteront votre nom comme infâme, à cause du Fils de l’homme. Réjouissez-vous en ce jour-là et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense est grande dans le Ciel; car c’est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.»

<b>Homélie de saint Ambroise, évêque</b> (<i>Sur Luc</i> l. V, ch. 6, nn. 46.49. Texte latin et autre trad.: <i>SC</i> 45bis, 200.201)

Observez tout avec diligence, et notamment comme quoi notre Seigneur monte avec les Apôtres et descend vers les foules. Comment la multitude eût-elle vu Jésus-Christ, si Jésus-Christ [ne fût venu pour elle] dans un lieu bas? Elle ne le suit point sur les hauteurs, elle ne s’élève point jusqu’aux cimes. Ainsi dès que notre Seigneur descend, il trouve des infirmes; ceux-ci ne peuvent demeurer sur les hauteurs, et de là vient que saint Matthieu nous apprend aussi que les malades ont été guéris dans des lieux peu élevés. Il faut d’abord que chacun d’eux soit guéri, afin que peu à peu, et dans la mesure du progrès de ses forces, il puisse gravir la montagne. Notre Seigneur les guérit tous dans un lieu très bas, c’est-à-dire qu’il retire [le pécheur de l’abîme] de ses passions et remédie à son aveuglement. Il s’abaisse jusqu’à nos plaies, afin qu’en nous rapprochant en quelque sorte et nous enrichissant de sa nature divine, il nous rende participants de son céleste royaume.

<i>Leçon viii</i>
«Bienheureux êtes-vous, ô pauvres! parce qu’à vous appartient le royaume de Dieu». Saint Luc ne mentionne que quatre béatitudes, tandis que saint Matthieu en énumère huit, mais dans les huit sont comprises les quatre, et ces quatre renferment les huit. Saint Luc a tout ramené aux quatre vertus cardinales; saint Matthieu en citant huit béatitudes, nous a dévoilé un nombre mystique. Beaucoup de Psaumes, en effet, sont intitulés ainsi: Pour les huit ou l’Octave (Pro octava) ; et vous recevez le commandement de vous mettre en état de participer en quelque manière à ces huit bénédictions. Comme l’octave, ou le nombre huit, exprime l’accomplissement parfait de notre espérance, il exprime de même la plénitude des vertus.

<i>Leçon ix</i>
Examinons d'abord ce qu'il y a de plus important. [Vous êtes] «bienheureux, ô pauvres, dit notre Seigneur, parce qu'à vous appartient le royaume de Dieu.» Saint Matthieu et saint Luc énoncent tous deux en premier lieu cette béatitude ou bénédiction. Elle vient, en effet, au premier rang et est, en quelque sorte, la mère et la génératrice des vertus, car celui qui aura dédaigné les biens du siècle, méritera les biens éternels, tandis qu'il ne pourra mériter le royaume céleste celui qui, se trouvant embarrassé par les cupidités de ce monde, n'a pas le courage de s'en dégager.

     

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