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«[Essuyons] donc de nos cheveux les pieds du Seigneur» (Vendredi: lectures du Bréviaire)
par Alexandre 2011-09-22 21:35:13
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<i>Le Christ dans la maison de Simon le Pharisien</i>,
par Rogier van der Weyden (Gemäldegalerie, Berlin)


Vendredi 23 Septembre 2011

VENDREDI DES QUATRE-TEMPS DE SEPTEMBRE

Lecture du saint Évangile selon saint Luc
(ch. VII, 36-50; version du Lectionnaire de 1964-65)

<i>Leçon i</i>
En ce temps-là,
un Pharisien invita Jésus à manger avec lui;
il entra dans la maison du pharisien
et prit place à table.

Or, une femme, qui était une pécheresse dans la ville,
ayant appris qu’il était à table dans la maison du pharisien,
apporta un vase de parfum;
elle se plaça derrière Jésus, toute en pleurs, à ses pieds;
elle se mit à les baigner de ses larmes,
elle les essuyait avec ses cheveux,
elle lui baisait les pieds et les couvrait de parfum.

En voyant cela,
le pharisien qui avait invité Jésus
dit en lui-même:
«Si cet homme était un prophète,
il saurait qui est cette femme qui le touche,
et ce qu’elle est: une pécheresse!»

Jésus prit la parole et lui dit:
«Simon, j’ai quelque chose à te dire.»
Il lui répondit: «Parle, maître.»
«– Un créancier avait deux débiteurs;
l’un devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante.
Comme ils n’avaient pas de quoi rembourser,
il fit grâce à tous deux.
Lequel d’entre eux l’aimera davantage?»
Simon répondit:
«Je suppose que c’est celui
auquel il a fait grâce davantage.»
Jésus lui dit: «Tu as bien jugé.»
Et, se tournant vers la femme,
il dit à Simon: «Tu vois cette femme?
Je suis entré dans ta maison,
et tu ne m’as pas offert d’eau pour mes pieds.
Mais elle, avec ses larmes, elle a arrosé mes pieds
et avec ses cheveux elle les a essuyés.
Tu ne m’as pas donné de baiser.
Mais elle, depuis qu’elle est entrée,
elle n’a pas cessé de me baiser les pieds.
Tu n’as pas versé d’huile sur ma tête,
mais elle, elle a couvert mes pieds de parfum.
C’est pourquoi, je te le dis:
si elle a beaucoup péché,
ses péchés lui sont remis
parce qu’elle a beaucoup aimé.
Celui à qui l’on remet peu, aime peu.»

Et il dit à la femme: «Tes péchés sont remis.»
Les convives commencèrent à se dire:
«Quel est cet homme, qui remet les péchés?»
Mais il dit à la femme:
«Ta foi t’a sauvée. Va en paix.»


Homélie de saint Grégoire, pape
(Homélies sur les évangiles 33, 5.
Texte latin et autre traduction française: SC 522, 306-308)

Quel est donc celui que représente le Pharisien présumant de sa fausse justice, si ce n’est le peuple juif ; quelle est celle que désigne la femme pécheresse, suivant les pas du Seigneur et pleurant, si ce n’est la Gentilité convertie? Elle vint avec un vase d’albâtre, répandit le parfum, se tint en arrière aux pieds du Seigneur, inonda ses pieds de ses larmes, les essuya avec ses cheveux, et elle ne cessa de baiser ces mêmes pieds qu’elle inondait et essuyait. C’est donc nous que cette femme représente, si, après nos péchés, nous retournons au Seigneur de tout cœur, si nous imitons les pleurs de sa pénitence. Que veut en effet dire ce parfum, si ce n’est la bonne odeur de notre réputation? C’est pourquoi saint Paul dit: «Nous sommes en tout lieu pour Dieu la bonne odeur du Christ» (2 Co 2, 45).

<i>Leçon ii</i>
Si donc nous faisons des œuvres bonnes, qui répandent dans l’Église l’odeur d’une bonne réputation, que faisons-nous en ce qui concerne le corps du Seigneur, sinon de l’inonder de parfum? Mais la femme se tint aux pieds de Jésus: nous nous mettons devant les pieds du Seigneur quand nous nous opposons à ses voies par nos péchés; mais si nous nous convertissons après nos fautes et embrassons une pénitence sincère, alors nous nous tenons en arrière, à ses pieds, car nous voulons suivre ses pas au lieu de les arrêter. La femme arrose ses pieds de ses larmes : ce que nous faisons aussi vraiment si, par un sentiment de compassion, nous nous inclinons vers le moindre des membres du Seigneur, si nous prenons part à la souffrance de ses saints dans la tribulation ; si, leur tristesse, nous la considérons comme notre tristesse.

<i>Leçon iii</i>
Nous essuyons donc de nos cheveux les pieds du Seigneur, lorsque nous montrons notre pitié pour ses saints, auxquels nous compatissons par charité, même au moyen de notre superflu : de telle façon que notre esprit souffre dans sa compassion, au point qu’une main généreuse montre le sentiment vif de la douleur. Celui-là en effet mouille de ses larmes les pieds du Rédempteur, mais ne les essuie pas de ses cheveux, qui compatit, il est vrai, à la douleur de son prochain, mais ne lui vient pas en aide de son superflu. Il pleure, mais il n’essuie pas, celui qui lui présente les paroles de la douleur, mais qui, ne lui présentant pas ce qui lui manque, n’enlève pas du tout la force de la douleur. La femme baise les pieds qu’elle essuie ; ce que nous aussi nous faisons véritablement, si nous aimons ardemment ceux que nous soutenons de notre libéra- ;lité, de façon que le besoin du prochain ne nous soit pas à charge ; que son indigence, que nous soulageons, ne nous soit pas un fardeau et que, alors que la main présente le nécessaire, notre esprit ne soit pas engourdi loin de l’affection.

     

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