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Impression des Stigmates de s. François (Bréviaire)
par Alexandre 2011-09-16 23:52:38
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<img src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4f/Giotto_-_Legend_of_St_Francis_-_-19-_-_Stigmatization_of_St_Francis.jpg">
Saint François reçoit les stigmates, par Giotto

Le 17 Septembre

IMPRESSION DES STIGMATES DE S. FRANÇOIS

(Cette fête, double jusqu'en 1960, fut réduite à une commémoraison en 1961 et supprimée en 1969)

<b>Premier Nocturne</b>

De l’Épître de saint Paul Apôtre aux Galates (trad. L.-Cl. Fillion p.s.s.)
Leçon i
(ch. V, 25-26 ; ch. VI, 1-6) Si nous vivons par l'esprit, marchons aussi selon l'esprit. Ne devenons pas avides d'une vaine gloire, nous provoquant les uns les autres, et nous portant mutuellement envie. Mes frères, si un homme est tombé par surprise dans quelque faute, vous qui êtes spirituels, relevez-le avec un esprit de douceur; prenant garde à toi-même, de peur que, toi aussi, tu ne sois tenté. Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Christ. Car si quelqu'un s'imagine être quelque chose, alors qu'il n'est rien, il se séduit lui-même. Mais que chacun examine son oeuvre, et alors il aura sujet de se glorifier pour lui seul, et non par rapport aux autres. Car chacun portera son propre fardeau. Que celui à qui on enseigne la parole de Dieu, fasse part de tous ses biens à celui qui l'enseigne.

Leçon ii
(ch. VI, 7-13) Ne vous y trompez point: on ne se moque pas de Dieu. Car ce que l'homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème dans la chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème dans l'esprit moissonnera de l'esprit la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien; car, le moment venu, nous moissonnerons, si nous ne nous lassons pas. C'est pourquoi, pendant que nous en avons le temps, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux qui sont de la famille de la foi. Voyez en quels caractères je vous ai écrit de ma propre main. Tous ceux qui veulent plaire selon la chair vous obligent à vous faire circoncire, uniquement afin de n'être pas persécutés pour la croix du Christ. Car ceux-là même qui sont circoncis n'observent point la loi; mais ils veulent vous faire circoncire, afin de se glorifier dans votre chair.

Leçon iii
(ch. VI, 14-18) Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie, si ce n'est dans la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde. Car, dans le Christ Jésus, ce n'est pas la circoncision qui sert à quelque chose, ni l'incirconcision, mais la nouvelle créature. Tous ceux qui suivront cette règle, que la paix et la miséricorde soient sur eux, et sur l'Israël de Dieu. Que personne à l'avenir ne me cause de la peine; car je porte sur mon corps les stigmates du Seigneur Jésus. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit, mes frères. Amen.

Deuxième Nocturne

Légende de saint François par saint Bonaventure, évêque (ch. XIII)
Leçon iv
François, ce serviteur et ministre vraiment fidèle du Christ, deux ans avant de rendre son âme au ciel [1224], se retira en un lieu élevé appelé mont Alverne, où il commença un jeûne de quarante jours, en l’honneur de saint Michel Archange. Il advint alors, qu’inondé plus abondamment des douceurs spirituelles de la contemplation surnaturelle dont il était habituellement favorisé, et embrasé plus ardemment par la flamme des célestes désirs, il commença à sentir une affluence extraordinaire de tous les dons surnaturels. Alors donc que la séraphique ardeur de ses élans le transportait jusqu’en Dieu, et qu’un vif sentiment de tendre compassion le transformait en Celui qui voulut, par excès d’amour, être crucifié, se trouvant un matin en oraison sur le flanc de la montagne (c’était vers la fête de l’Exaltation de la sainte Croix), l’homme de Dieu vit comme l’apparence d’un Séraphin, ayant six ailes aussi resplendissantes qu’enflammées, descendre du haut du ciel et arriver d’un vol extrêmement rapide à une place de l’air, à sa proximité, où il lui parut non seulement muni d’ailes, mais aussi crucifié, ayant les mains et les pieds étendus et cloués à une croix, et les ailes disposées de chaque côté d’une manière admirable, en sorte qu’il en élevait deux au-dessus de sa tête, en déployait deux autres pour voler, et voilait tout son corps en l’enveloppant des deux dernières. Cette vision étonna grandement François, et répandit en son âme une joie mêlée de douleur; car, tandis qu’il concevait une extrême allégresse de la vue bienfaisante de l’Ange qui lui apparaissait d’une façon si prodigieuse et si familière, le cruel spectacle du crucifiement lui transperça l’âme d’un glaive de compassion douloureuse.

Leçon v
François savait bien que l’état d’infirmité et de souffrance est incompatible avec l’immortalité d’un esprit séraphique ; mais intérieurement éclairé par celui qui se montrait au dehors, il comprit qu’une vision de ce genre avait été présentée à ses regards pour lui apprendre que c’était l’embrasement du cœur, et non le martyre du corps, qui devait transformer tout entier l’ami de Jésus Christ, en une parfaite ressemblance à ce Jésus crucifié. Disparaissant donc après un entretien secret et familier, la vision laissa François, l’âme enflammée d’une ardeur séraphique et le corps marqué de blessures semblables à celles d’un crucifiement ; comme si, fondue et amollie d’abord par l’action du feu, sa chair avait ensuite reçu l’impression d’un cachet. Aussitôt en effet, à ses mains et à ses pieds, commencèrent à paraître des marques de clous, ayant leurs têtes dans le creux des mains et sur le dessus des pieds, et leurs pointes à l’opposé. En outre, son côté droit présentait une cicatrice rouge, comme s’il eût été transpercé par une lance ; et bien des fois il en coula un sang sacré, qui trempait sa tunique et ses autres vêtements.

Leçon vi
Devenu donc un nouvel homme, grâce à la distinction glorieuse de ce prodige nouveau et surprenant (puisque, par un privilège singulier dont personne encore n’avait joui avant ce jour, il se trouva marqué, je dirai mieux, orné des sacrés stigmates). François descendit de la montagne, portant avec lui l’image du Crucifié non point tracée d’une main d’artisan sur des tables de pierre ou de bois, mais gravée sur sa propre chair par le doigt du Dieu vivant. Comme il savait très bien «qu’il est bon de tenir caché le secret d’un roi» (<i>Tb</i> 12, 17), cet homme séraphique, conscient de l’œuvre mystérieuse, opérée en lui par le Roi [divin], s’efforçait de dissimuler ces marques sacrées. Mais parce que c’est à Dieu de révéler pour sa gloire les grandes choses qu’il fait, le Seigneur lui-même qui avait secrètement imprimé ces signes, les fit ouvertement découvrir par des miracles, en sorte que, la vertu cachée et merveilleuse des stigmates, devint manifeste par l’éclat des prodiges. – Ce fait digne d’admiration, si bien constaté, et exalté par les bulles pontificales avec de grandes louanges et la publication de faveurs spéciales, le Pape Benoît XI [oct. 1303-juillet 1304] voulut qu’on en célébrât l’anniversaire par une solennité que le souverain Pontife Paul V étendit à l’Église universelle [1613], dans le but d’enflammer les cœurs des fidèles d’amour pour le Christ crucifié.

Pour cette fête simplifiée :

Leçon ix
François apparut marqué d’un privilège spécial non accordé aux siècles précédents, lorsqu’il descendit de la montagne décoré des stigmates sacrés [1224], portant avec lui l’image du Crucifié non pas dessinée sur des tables de pierre ou de bois, par la main d’un artisan, mais gravée dans ses membres de chair par le doigt du Dieu vivant. Comme il savait très bien «qu’il est bon de tenir caché le secret d’un roi» (<i>Tb</i> 12, 17), cet homme séraphique, conscient de l’œuvre mystérieuse opérée en lui par le Roi [divin], s’efforçait de dissimuler ces marques sacrées. Mais parce que c’est à Dieu de révéler pour sa gloire les grandes choses qu’il fait, le Seigneur lui-même qui avait secrètement imprimé ces signes, les fit ouvertement découvrir par des miracles, en sorte que, la vertu cachée et merveilleuse des stigmates, devint manifeste par l’éclat des prodiges. – Ce fait digne d’admiration, si bien constaté, et exalté par les bulles pontificales, avec de grandes louanges et la publication de faveurs spéciales, le Pape Benoît XI [oct. 1303-juillet 1304] voulut qu’on en célébrât l’anniversaire par une solennité que le souverain Pontife Paul V étendit à l’Église universelle [1613], dans le but d’enflammer les cœurs des fidèles d’amour pour le Christ crucifié.


Troisième Nocturne

(Du Commun d’un Martyr Pontife, 2° lieu)

<b>Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu</b>
(ch. XVI, 24-27; trad. du <i>Lectionnaire</i> de 1964-65)

<i>Leçon vii</i>
En ce temps-là,
Jésus dit à ses disciples:
«Si quelqu’un veut marcher à ma suite,
qu’il se renonce, qu’il prenne sa croix,
et qu’il me suive.
Qui veut se sauver,
se perdra;
qui se perd à cause de moi,
se trouvera.
Que sert à l’homme de gagner l’univers
s’il se nuit à lui-même?
Que donnera-t-il en échange de lui-même?
Car le Fils de l’homme doit venir
dans la gloire de son Père avec ses anges,
et alors il rendra à chacun selon ses œuvres.»


<b>Homélie de saint Grégoire, pape</b> (Homélies sur les Évangiles 32, 1-2. Texte latin et autre trad. française: <i>SC</i> 522 [2008], 272-275; tr. de l’abbaye Ste-Madeleine du Barroux, pp. 406-407)
Le Seigneur, notre Rédempteur, étant venu en ce monde comme un homme nouveau, il a donné au monde des préceptes nouveaux. A notre vie ancienne, toute nourrie dans le vice, il a opposé sa nouveauté. Que savait faire le vieil homme, l’homme charnel, sinon garder pour lui ses biens, s’emparer, s’il le pouvait, de ceux des autres, ou, s’il ne le pouvait, les convoiter? Mais le Médecin céleste applique à chacun de nos vices le remède contraire. De même que l’art médical soigne le chaud par le froid et le froid par le chaud, Notre-Seigneur applique à nos péchés les remèdes qui leur sont opposés. Il prescrit, par exemple, la continence aux débauchés, la libéralité aux avares, la douceur aux coléreux, l’humilité aux orgueilleux.

<i>Leçon viii</i>
Tandis qu’il proposait ainsi de nouveaux commandements à ceux qui le suivaient, il leur déclara: «Quiconque ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple» (<i>Lc</i> 14, 33). C’est comme s’il disait clairement: «Vous que votre ancienne vie entraîne à convoiter les biens d’autrui, soyez portés par votre vie nouvelle à donner même vos propres biens.» Mais écoutons ce que dit le Sauveur dans l’évangile qu’on vient de nous lire: «Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce lui-même.» Dans le premier texte, il nous demande de renoncer à nos biens; dans le second, de nous renoncer nous-mêmes. Peut-être n’est-il pas difficile à un homme de quitter ses biens, mais il lui est extrêmement difficile de se quitter lui-même. C’est peu de renoncer à ce qu’on a, mais c’est considérable de renoncer à ce qu’on est.

<i>Leçon ix</i>
Si nous venons à lui, le Seigneur nous commande de nous détacher de nos biens, car en entrant dans le combat de la foi, nous entreprenons de lutter contre les esprits malins, qui ne possèdent absolument rien en ce monde. C’est donc dévêtus que nous devons lutter avec ceux qui le sont. En effet, si quelqu’un lutte sans enlever ses vêtements contre un adversaire dévêtu, il est bien vite jeté à terre par ce dernier, parce qu’il lui donne prise. Tous les biens de la terre ne sont-ils pas comme des vêtements pour le corps? Que celui qui engage le combat contre le diable s’en dépouille donc pour ne pas succomber.

     

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