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31 Août : s. Raymond Nonnat (Bréviaire)
par Alexandre 2011-08-30 17:21:52
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Le 31 Août

<b>S. RAYMOND NONNAT, CONFESSEUR</b>

<i><b>Deuxième Nocturne</i></b>

<i>Leçon iv</i>
Raymond a été surnommé Nonnat, en raison d’un fait contraire aux lois ordinaires de la nature : sa mère étant morte avant de le mettre au monde, il fallut lui ouvrir le sein pour amener l’enfant à la lumière. Issu d’une pieuse et illustre famille, il vit le jour à Portel en Catalogne [1204]. Dès son enfance, il donna des marques de sa future sainteté. Étranger aux divertissements de son âge, insensible aux attraits du monde, il se donnait tellement à la piété, que tous admiraient dans cet enfant une vertu déjà mûre. En avançant en âge, il s’appliqua à l’étude des lettres ; mais bientôt, sur l’ordre de son père, il se retira à la campagne, où il visitait souvent une petite chapelle dédiée à saint Nicolas, aux environs de Portel, pour y vénérer une image de la sainte Vierge ; image que les fidèles continuent d’entourer encore aujourd’hui d’une très grande vénération. Là, se répandant en prières, il suppliait constamment la Mère de Dieu de l’adopter pour sou fils, de daigner lui enseigner la voie du salut et la science des Saints.

<i>Leçon v</i>
La Vierge très clémente ne repoussa point sa demande ; car elle fit comprendre à Raymond qu’il lui serait très agréable de le voir entrer dans l’ordre de la Merci ou du rachat des captifs, récemment fondé d’après son inspiration. Aussitôt cet avertissement reçu, il se rendit à Barcelone et embrassa cet institut, voué à une œuvre si excellente de charité envers le prochain [1222]. Enrôlé dans cette sainte milice, il garda toujours la virginité, qu’il avait déjà consacrée à Marie. Il se signala également par la pratique des autres vertus et surtout par sa charité envers les Chrétiens qui, tombés au pouvoir des païens, traînaient une vie misérable dans la captivité. Envoyé en Afrique pour racheter ces malheureux, il en délivra un grand nombre, et se constitua comme otage pour ne pas voir ceux qui restaient, faute de rançon, courir le risque d’apostasier. Mais comme, enflammé du zèle le plus ardent pour le salut des âmes, il réussit, par ses prédications à convertir à Jésus Christ un certain nombre de Musulmans, les barbares le jetèrent dans un étroit cachot, et le soumirent à différents supplices : il endura notamment le cruel martyre d’avoir les lèvres percées et tenues fermées par un cadenas de fer.

<i>Leçon vi</i>
Ces choses, et d’autres actions pleines de courage, lui firent de tous côtés la réputation d’un saint et portèrent Grégoire IX à lui donner une place dans le sacré Collège des Cardinaux de la sainte Église romaine ; mais l’homme de Dieu, conservant dans cette dignité l’horreur qu’il avait de la pompe et du luxe, ne cessa de pratiquer strictement l’humilité religieuse. Il se mit en route pour aller à Rome, mais à peine arrivé à Cordoue il tomba dangereusement malade, et demanda instamment à être muni des sacrements de l’Église. La maladie s’aggravant et le prêtre tardant à venir, Raymond reçut le saint viatique par le ministère des Anges, qui lui apparurent sous l’aspect de religieux de son Ordre. L’ayant reçu, il rendit grâces à Dieu, et s’en alla au Seigneur le dernier dimanche d’août, l’an douze cent quarante. Une discussion s’étant élevée au sujet du lieu de sa sépulture, son corps, enfermé dans un cercueil, fut placé sur une mule aveugle, qui le transporta, non sans une permission de Dieu à la chapelle de saint Nicolas, pour qu’il fût enseveli au lieu même où Raymond avait jeté les premiers fondements de sa très sainte vie. Un couvent de son Ordre, fut bâti en cet endroit et les fidèles y affluent de toutes les parties de la Catalogne, pour s’acquitter de leurs vœux en venant honorer le Saint, dont la gloire y est manifestée par différentes sortes de miracles et de choses merveilleuses [canonisé en 1657].

Pour cette fête simplifiée (ou le bréviaire romain de 1961) :

<i>Leçon ix (ou iii)</i>
Raymond, surnommé Nonnat, parce qu’on le mit au jour contrairement au lois communes de la nature, par la dissection du sein de sa mère défunte [1204], dédaignait les jeux d’enfants et les attraits du monde, donnait de tels soins à la piété que tous admiraient une vertu si grande dans un âge si tendre. Il aima au suprême degré la Mère de Dieu qu’il invoquait avec ardeur. Étant entré dans l’ordre religieux de la Merci ou du rachat des captifs [1222], il garda perpétuellement la virginité qu’il avait auparavant consacrée à la Bienheureuse Vierge et brilla par toutes les vertus, surtout par sa charité envers les chrétiens qui menaient une misérable vie sous la puissance des païens. Grégoire IX l’inscrivit au nombre des cardinaux ; mais l’homme de Dieu, repoussant toute pompe dans cette dignité, demeura toujours très attaché à l’humilité religieuse. Accablé d’une maladie mortelle et muni des sacrements de l’Église, il émigra vers le Seigneur à Cordoue le dernier dimanche d’août, l’an douze cent quarante [canonisé en 1657].

<i><b>Troisième nocturne</i></b>

(Évangile et homélie du Commun)

Lecture du saint Évangile selon saint Luc (12, 35-40 – tr. Lectionnaire 1964-1965)

Leçon vii
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples: «Que vos ceintures soient serrées sur vos reins, et vos lampes allumées. Soyez semblables à des hommes qui attendent leur maître, à son retour des noces, afin de lui ouvrir aussitôt qu’il arrivera et frappera. Heureux ces serviteurs, que le maître trouvera éveillés quand il arrivera! En vérité, je vous le dis, il resserrera sa ceinture, les fera mettre à table et passera pour les servir. S’il arrive à la deuxième ou à la troisième veille de la nuit, et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils! Sachez-le: si le maître de maison savait à quelle heure le voleur va venir, il veillerait, et il ne laisserait pas forcer sa maison. Soyez prêts, vous aussi, car c’est à une heure où vous n’y pensez pas que. le Fils de l’homme viendra.»


Homélie de saint Grégoire, pape (Homélies sur les évangiles 13, 1-3; texte latin : SC 485, 300.302 – trad. française: éd. Barroux, 152-153)

Le texte du saint Évangile qu’on vient de vous lire, frères très chers, est bien clair pour vous. Mais de peur que même une telle simplicité ne risque de sembler obscure à quelques-uns, nous allons le parcourir brièvement afin d’en découvrir le sens à ceux qui l’ignorent, sans fatiguer pour autant ceux qui le comprennent. Le Seigneur dit : «Que vos reins soient ceints». C’est la luxure du sexe fort qui se trouve désignée par les reins. Et nous ceignons nos reins lorsque nous réfrénons la luxure de la chair par la continence. Mais parce que c’est peu de chose de ne pas faire le mal si l’on ne s’applique aussi, par un effort assidu, aux bonnes actions, le Seigneur ajoute aussitôt : «Et qu’il y ait en vos mains des lampes allumées.» Ce sont bien des lampes allumées que nous tenons en main quand nous montrons l’exemple à notre prochain et l’éclairons par nos bonnes œuvres, ces bonnes œuvres dont le Seigneur dit : «Que votre lumière brille devant les hommes, pour qu’ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux» (Mt 5, 16).

<i>Leçon viii</i>
Ici, deux choses sont ordonnées à la fois : ceindre ses reins et tenir des lampes; ce qui signifie que la chasteté doit rendre nos corps purs, et la vérité nos actions lumineuses. Car ni la pureté, ni la lumière ne peuvent plaire l’une sans l’autre à notre Rédempteur, soit qu’on fasse le bien sans avoir renoncé aux fautes de luxure, soit qu’on excelle en chasteté sans s’exercer encore aux bonnes œuvres. Sans les bonnes œuvres, la chasteté est donc bien peu de chose, et sans la chasteté, les bonnes œuvres ne sont rien. Celui qui accomplit ces deux préceptes doit encore aspirer à la patrie céleste par l’espérance, et ne pas se garder du vice dans le seul but d’obtenir l’estime de ce monde.

<i>Leçon ix</i>
«Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent leur maître à son retour des noces, afin que lorsqu’il arrivera et frappera à la porte, ils lui ouvrent aussitôt.» Le Seigneur arrive quand il s’approche pour juger; il frappe à la porte lorsqu’il nous prévient de la proximité de la mort par les atteintes d’une maladie. Nous lui ouvrons aussitôt si nous l’accueillons avec amour. On ne veut pas, en effet, ouvrir au Juge qui frappe, si l’on a peur de mourir et qu’on redoute de voir le Juge qu’on se souvient d’avoir méprisé. Mais celui qui puise son assurance dans son espérance et ses œuvres lui ouvre aussitôt qu’il frappe à la porte, parce qu’il attend son Juge dans la joie, et qu’en voyant approcher l’instant de la mort, la pensée de la gloire qui va le récompenser le comble d’allégresse.

     

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 31 Août : s. Raymond Nonnat (Bréviaire) par Alexandre  (2011-08-30 17:21:52)


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